Premier Défi Azimut Virtuel : une course serrée

Les amateurs de voile ont désormais un nouveau rendez-vous virtuel incontournable : l'IMOCA Virtual Series by CORUM L'Épargne. Dernier évènement en date dans l’agenda : le Défi Azimut, qui s’est élancé le mardi 13 septembre de Lorient sur Virtual Regatta. Revenons avec Pierre (@BellaPia), e-skipper officiel de CORUM L’Épargne, sur cette première édition virtuelle qui a rassemblé plus de 19 000 participants.
 

Le Défi Azimut est réputé pour être le dernier face-à-face des IMOCA avant leur grande course de l’année – qu’il s’agisse de la Transat Jacques Vabre, du Vendée Globe ou de la Route du Rhum, selon le millésime. Les skippers dont le bateau s’exprime le mieux sur cette course, sont généralement en position favorable pour la suite…

Pour sa première édition virtuelle, ce Défi Azimut a pris une forme légèrement différente de la version réelle, sans toutefois la dénaturer. Avec un parcours rallongé et adapté aux besoins d’une compétition en ligne qui, si elle devait copier celle courue par les skippers au large de Lorient, durerait à peine une journée et demie !

Deux jours et 23 heures : c’est le temps qu’a mis le gagnant pour boucler le Défi Azimut virtuel, sur un tracé reliant Lorient aux îles Scilly, au phare du Fastnet, puis à une bouée CORUM L’Épargne au large du Golfe de Gascogne, avant un retour vers la Bretagne. Pierre, arrivé 25^e à 2 minutes 33 secondes du vainqueur, souligne la difficulté à « faire la différence sur une course où il y a peu d’occasions de se décaler ». « Essayer de grapiller des places », seule stratégie possible sur cet itinéraire concentré, qui ne permet pas de travailler un routage différent ni des caps alternatifs.

Cette course sprint, à l’opposé de ce qui constitue la Route du Rhum, se joue sur quatre segments de course très rapides, obligeant les e-skippers à rogner sur leur sommeil pour ne pas rater de passage de bouée. Pour faire la différence, Pierre a tenté de se décaler de la flotte, passant plus près de la côte après les îles Scilly, ou plus à l’ouest après le Fastnet. Mais son empannage précoce ne s’est pas avéré payant. Pointant à la 25^e place, il reste satisfait de cette course qui « respecte bien l’esprit du Défi Azimut, avec peu de place entre les bouées ».

Et maintenant ? Cap sur la préparation à la Route du Rhum pour notre e-skipper officiel, qui aura sans doute d’ici là l’occasion de se perfectionner, sur une course intermédiaire inédite … A suivre !

Par

CHLOE BOYELDIEU