La fiscalité de l’assurance vie
pendant la phase d’épargne

Pour résumer

L'assurance vie offre un terrain favorable pour faire fructifier ses versements (primes versées), tout en bénéficiant d'avantages fiscaux intéressants, notamment pendant la phase d'épargne, c’est-à-dire avant tout rachat :

  • La phase d'épargne : période de versement des primes, pour faire croitre le capital de l’assurance vie ;
  • Les avantages fiscaux de la phase d’épargne du contrat : exonération d'impôts sur les intérêts, pas d'imposition sur les arbitrages ;
  • Les prélèvements sociaux : applicables uniquement sur les intérêts et revenus des fonds en euros ;
  • Le mécanisme de restitution des prélèvements sociaux : il maintient une imposition équilibrée entre les fonds en euros et les unités de compte de l’assurance vie ;
  • L’impact de l'IFI : taxation des actifs immobiliers dans le contrat pour les résidents fiscaux français, y compris pendant la phase d’épargne.

Malgré ces considérations, l'assurance vie reste un outil attractif pour la gestion du patrimoine.

Le contrat d’assurance vie, en tant que véhicule d'investissement, est généralement apprécié pour sa flexibilité, tout en présentant de nombreux avantages fiscaux (abattement + taux d’imposition dégressif). La vie du contrat, quant à elle, se divise en deux phases principales : la période de constitution, également connue sous le nom de période d'épargne, et la phase de liquidation, intervenant lors d’un rachat ou au décès de l’assuré. Notez alors que chacune de ces étapes est soumise à une fiscalité spécifique.

 

Qu'est-ce que la phase d'épargne de l'assurance vie ?

La phase d'épargne d'un contrat d'assurance vie constitue la période au cours de laquelle les souscripteurs effectuent des versements (primes) réguliers ou ponctuels dans leur police d’assurance, façonnant ainsi la base de leur capital futur. Cette phase, initiée lors de l’année de l’ouverture de l’assurance vie, vise ainsi à satisfaire la réalisation de divers objectifs, tels que la prévoyance pour la retraite, la matérialisation de projets familiaux ou la planification d'une transmission patrimoniale.

La phase d'épargne du contrat d’assurance vie offre une toile de fond où se déploie la stratégie financière de l'assuré. Avec les primes versées, l’épargnant modèle son avenir financier en fonction de ses aspirations et de ses besoins spécifiques. Les sommes investies sont comme des graines semées dans un sol fertile, destinées à germer et à croître avec le temps. Pour cela, les versements apportés sur le contrat peuvent être affectés à divers supports d'investissement (actions, obligations, fonds en euros, SCPI...), chacun offrant un potentiel de rendement et un niveau de risque différent.

En d’autres termes, la phase d'épargne est une période de construction, où les versements (primes) représentent un pas de plus vers la réalisation des ambitions financières et personnelles de l'assuré. Il s'agit alors d’un processus évolutif et adaptable année après année, permettant à l'épargnant d'obtenir des intérêts et revenus supplémentaires, en tirant profit des fluctuations du marché financier.

 

Les avantages fiscaux de l’assurance vie pendant la phase d'épargne

La phase d'épargne des contrats d'assurance vie est non seulement une période de construction patrimoniale, mais également un terrain privilégié pour bénéficier d'avantages fiscaux significatifs. A cette étape, la fiscalité se montre particulièrement clémente, offrant aux épargnants un cadre propice à la croissance de leur capital, sans que celui-ci ne soit entravé par les charges fiscales (dont font aussi partie les prélèvements sociaux).

L'exonération d'impôt sur les intérêts de l'assurance représente l'un des principaux atouts de cette phase d'épargne. En effet, pendant cette période, les intérêts, dividendes ou plus-values générés par les versements et placements effectués dans le contrat d'assurance vie sont exemptés du prélèvement d'impôt, pour autant qu'ils demeurent investis dans le contrat. Cette disposition fiscale confère aux épargnants une réelle opportunité de faire fructifier leurs primes versées de manière optimale, sans qu’ils ne soient pénalisés par une imposition lourde.

Par ailleurs, sachez que cette exonération fiscale s'étend à tous les supports d'investissement offerts par l'assurance vie, qu'il s'agisse des fonds en euros sécurisés ou des unités de compte plus dynamiques. Ainsi, les souscripteurs ont la possibilité de diversifier les investissements de leur contrat, sans craindre une imposition précoce de leurs gains et intérêts.

Autre avantage fiscal notable : le traitement privilégié des opérations d'arbitrage. En effet, contrairement à d'autres types de placements, les ajustements effectués au sein d'un contrat d'assurance vie, tels que le transfert de fonds d'un support à un autre, ne déclenchent aucun prélèvement d’impôt. Le souscripteur est alors libre, par exemple, d’effectuer des arbitrages de ses fonds en euros vers d’autres unités de compte, sans que cela ne génère la moindre fiscalité. Cette flexibilité permet aux épargnants d'adapter leur stratégie d'investissement en fonction des fluctuations du marché et de leurs propres objectifs, pour profiter d’un meilleur taux d’intérêt, et sans subir de conséquences défavorables en matière d’imposition.

Pour faire simple, la phase d'épargne de l'assurance vie offre un cadre fiscal avantageux, favorisant la croissance du capital et la diversification des investissements, tout en préservant la flexibilité et la sécurité financière des épargnants.

 

Les prélèvements sociaux sur les fonds en euros : une particularité de l’assurance vie

Attention : beaucoup d’épargnants l’ignorent, mais l’une des spécificités de l'assurance vie réside dans l'application des prélèvements sociaux sur certains intérêts au cours de la phase d’épargne du contrat, dès la date d’ouverture du contrat. Ces prélèvements représentent d’ailleurs l'unique imposition fiscale pendant cette période et sont exclusivement appliqués aux intérêts générés par les fonds en euros. Sur les unités de compte, les prélèvements sociaux ne sont exigibles qu'au moment d'un rachat partiel ou total du contrat.

Actuellement fixés à un taux de 17,2 %, les prélèvements sociaux sont prélevés annuellement sur le revenu des fonds en euros des assurances vie. Les raisons d’être d’une telle imposition ? Garantir une contribution sociale équitable des épargnants, même pendant la phase d'accumulation de leur capital.

Cette différence de traitement fiscal entre les différents supports d'investissement peut alors avoir un impact significatif sur la stratégie d'allocation d'actifs des épargnants. En effectuant votre prévisionnel financier, pensez-y !

Pour beaucoup d’épargnants, bien que les fonds en euros soient soumis à une imposition régulière, cette contrainte est compensée par leur caractère sécurisé et leur stabilité relative. Les épargnants peuvent ainsi bénéficier d'un rendement modéré mais prévisible, avec une croissance régulière de leur capital, malgré l'impact du taux des prélèvements sociaux sur les intérêts.

 

Le mécanisme de restitution des prélèvements sociaux : un équilibrage du prélèvement d’impôts

Dans les contrats d'assurance vie mixtes, c’est à dire mêlant des fonds en euros et des unités de compte, il existe un mécanisme de restitution des prélèvements sociaux. L'objectif d’un tel processus fiscal ? Maintenir un taux d’imposition juste et équilibré sur l'ensemble du contrat, pour préserver au passage les intérêts des souscripteurs.

Ce mécanisme de restitution des prélèvements sociaux s'active lorsque les prélèvements sociaux sur les gains des fonds en euros dépassent, sur une année, le montant réellement imposable sur l'ensemble du contrat. Il intervient donc lorsque le contrat d’assurance vie génère des intérêts significatifs sur les unités de compte, mais que ces plus-values n'ont pas encore été soumises aux prélèvements sociaux en raison de l'absence de rachat.

Dans ce scénario, le montant en trop-perçu de prélèvements sociaux est restitué à l'assuré. Cette mesure vise alors à éviter une surtaxation des souscripteurs.

Bien que ce mécanisme ajoute une couche de complexité à la gestion des contrats d’assurance vie, il constitue une protection essentielle pour les épargnants. En effet, la restitution des prélèvements sociaux permet de mieux préserver les intérêts du contrat de l’imposition, offrant ainsi un avantage financier significatif, surtout lorsque le montant en jeu est conséquent.

Pour faire simple, le mécanisme de restitution des prélèvements sociaux dans les contrats d'assurance vie mixtes illustre à merveille l'engagement des autorités fiscales à maintenir une imposition plus équilibrée et protectrice au sein des assurances vie. A la clé ? Une perspective fiscale plus juste et transparente année après année.

 

L’impact de l'IFI (l'Impôt sur la Fortune Immobilière) sur la phase d'épargne de l'assurance vie

L'Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) constitue un élément fiscal important à considérer lors de la phase d'épargne de l'assurance vie, notamment pour les résidents fiscaux français dont le patrimoine immobilier dépasse un certain seuil. Cette taxation vise à imposer les patrimoines immobiliers élevés. Or, son impact peut être significatif pour les épargnants détenant des actifs immobiliers au sein de leur contrat d'assurance vie.

Pour les assurés concernés, l'IFI s'applique aux actifs immobiliers détenus dans le contrat, tels que des parts de Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) ou des Organismes de Placement Collectif Immobilier (OPCI). Ainsi, la valeur de ces actifs doit être déclarée à l'administration fiscale, ce qui peut augmenter la base imposable de l'assuré.

La présence d'actifs immobiliers dans un contrat d'assurance vie pendant la phase d'épargne peut donc avoir des répercussions sur la taxation de l'épargnant, en lui ajoutant potentiellement une charge fiscale supplémentaire. Cependant, il est important de souligner que l'IFI vise spécifiquement les patrimoines immobiliers, et que les autres actifs détenus dans le contrat d'assurance vie restent hors du champ d'application de cet impôt.

Face à cette complexité fiscale, il est recommandé aux épargnants concernés de bénéficier de l'assistance d'un conseiller en gestion de patrimoine avant d’effectuer leurs versements ou arbitrages. Ce professionnel pourra les aider à optimiser leur stratégie fiscale, en tenant compte de la composition de leur assurance vie et des implications de l'IFI sur leur patrimoine global. En somme, la prise en compte de l'IFI pendant la phase d'épargne de l'assurance vie souligne l'importance d'une planification financière proactive et adaptée à chaque situation individuelle.

La fiscalité de l'assurance vie pendant la phase d'épargne, c’est à dire avant tout retrait, est globalement favorable à l’épargnant, notamment en raison d’une exonération d'impôt sur les intérêts et d’une imposition modulée des prélèvements sociaux. Cependant, rappelons que la présence d'actifs immobiliers peut impacter certains épargnants soumis à l'IFI. Malgré ces considérations, l'assurance vie demeure un outil d'épargne très attractif pour la constitution et la gestion du patrimoine à long terme.

 

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Pictos/Green/attention2

L'assurance vie est un placement long terme investi dans des fonds qui, selon leur nature, présentent des risques dont la perte en capital, des fluctuations à la hausse ou à la baisse liées à l’évolution des marchés financiers ou immobiliers, aucune garantie de performance ni de revenu.

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