Après le krach boursier d’avril 2025 : comment diversifier son épargne pour mieux résister aux chocs ?

En avril 2025, les marchés financiers ont subi une violente secousse. En cause : une flambée des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, ravivant brutalement la mémoire des précédentes crises. En quelques jours, les principaux indices boursiers ont perdu jusqu’à 15 % de leur valeur. Et ce krach n’a pas seulement ébranlé les grandes places financières : il a aussi touché de plein fouet de nombreux épargnants dont le portefeuille reposait essentiellement sur des actions. 

En revanche, ce choc a aussi permis de mettre en lumière une réalité souvent sous-estimée en période de croissance : concentrer tous ses placements, c’est également prendre le risque de tout voir chuter en même temps. À l’inverse, la diversification permet d’amortir les chocs et de mieux faire face aux imprévus

 

La diversification : de quoi s’agit-il ?

 

Diversifier son épargne, ce n’est pas empiler des produits financiers différents sans aucune logique. C’est une stratégie réfléchie, qui consiste à répartir son capital sur différents types de placements, zones géographiques et horizons de placement. L’idée ? Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. 

D’abord, il y a les classes d’actifs : actions, obligations, immobilier … Chaque type de placement a ses caractéristiques, ses cycles et ses niveaux de risque. Quand les marchés d’actions chutent, les obligations peuvent par exemple jouer un rôle stabilisateur. L’immobilier, quant à lui, évolue souvent selon des dynamiques propres, en partie déconnectées des soubresauts boursiers. 

La diversification géographique, elle, permet de réduire l’impact d’une crise qui ne toucherait qu’une région du monde. Par exemple, des tensions commerciales peuvent secouer les marchés américains ou asiatiques sans forcément entraîner les marchés européens dans leur chute. 

Enfin, le temps joue aussi un rôle essentiel dans votre stratégie d’épargne. Si votre objectif est à long terme, vous pouvez accepter que la valeur de vos placements fluctue, car vous avez le temps d’attendre leur rebond. Mais pour une épargne destinée aux imprévus, mieux vaut rester sur des solutions sécurisées et facilement accessibles. 

 

La résilience sur le long terme : une stratégie payante

 

Si la diversification ne supprime pas les pertes ponctuelles, elle en réduit la portée. Elle agit, en quelques sortes, comme un amortisseur. Ainsi, dans les mois suivants un krach, un portefeuille bien diversifié retrouve généralement plus vite son niveau initial qu’un portefeuille 100 % actions. 

Prenons un exemple simple. Un épargnant ayant réparti son capital entre actions européennes, obligations d’entreprises, immobilier via des SCPI et assurance vie en fonds euros subira certes une baisse en cas de choc boursier, mais ses pertes seront limitées. Certains placements continueront à produire des revenus (dividendes des SCPI, coupons des obligations, etc.), ce qui permettra de compenser en partie les pertes.  

Sur le long terme, cette approche par la diversification favorise une progression plus régulière de l’épargne, avec moins de stress en période de turbulences

 

Construire une épargne diversifiée : par où commencer ?

 

Avant toute chose, commencez par faire un point sur vos objectifs : voulez-vous une épargne de précaution, une somme pour des projets à moyen terme, préparer votre retraite... Chaque objectif appelle une allocation spécifique. 

Ensuite, selon cet objectif, vous pouvez combiner plusieurs solutions : 

  • L’immobilier, via les SCPI, offre des revenus potentiels réguliers.  
  • Les obligations permettent d’ajouter de la stabilité à un portefeuille.  
  • Les actions, bien que plus exposées aux fluctuations des marchés, restent un moteur de performance sur la durée, en particulier lorsqu’elles sont intégrées dans des fonds diversifiés.  
  • Enfin, les fonds euros offrent une solution sécurisée, avec un capital garanti (hors frais de gestion) et un rendement modeste mais régulier. Bien utilisés, ils permettent d’équilibrer un portefeuille et d’y introduire une part de sécurité. 

Et surtout, n’oubliez pas de réajuster régulièrement. Une diversification efficace n’est jamais figée : elle évolue avec vos projets, vos revenus et les conditions de marché. 

 

Le krach d’avril 2025 aura au moins eu le mérite de rappeler une règle d’or : diversifier, c’est mieux se préparer. Aucun placement n’est infaillible, mais une stratégie équilibrée, fondée sur la complémentarité des placements, permet de mieux encaisser les coups durs et de continuer à avancer, sereinement. Pour mettre en place votre stratégie de diversification, n’hésitez pas à vous faire accompagner.  

 

Par

Faustine RIOT