Les frais de retrait en assurance vie

Pour résumer :

Lorsque vous effectuez un retrait (ou rachat) de votre assurance vie, certains coûts et de la fiscalité peuvent impacter le montant réellement perçu :

  • Aucun frais direct n’est appliqué lors d’un rachat partiel ou total du contrat d’assurance vie.
  • Les intérêts et gains réalisés sont soumis à une imposition, dont le taux dépend de l’ancienneté du contrat.
    • Moins de 8 ans : 30 % (prélèvement forfaitaire unique, PFU, comprenant 12,8 % d’impôt et 17,2 % de prélèvements sociaux).
    • Plus de 8 ans : 24,7 % dans la limite de 150 000 euros (7,5 % d’impôt après abattement + 17,2 % de prélèvements sociaux).  Au-delà de 150 000 euros, le PFU repasse à 30%.
  • Après 8 ans, vous bénéficiez d’un abattement fiscal (4 600 euros pour une personne seule, 9 200 euros pour un couple).
  • Pour optimiser vos retraits (en limitant les frais associés), il est conseillé de réaliser des rachats partiels et de bien les planifier afin de bénéficier de ses spécificités fiscales.

L’assurance vie est un produit d’épargne populaire qui permet de faire fructifier son capital tout en bénéficiant d’un régime fiscal spécifique. Ce contrat permet de réaliser des versements réguliers ou ponctuels sur différents supports, comme des fonds en euros ou des unités de compte. Cependant, lorsqu’un épargnant souhaite effectuer un retrait (ou rachat), qu’il soit partiel ou total, il doit prendre en compte plusieurs aspects financiers. Même s’il n’y a pas de frais directs de retrait en assurance vie, d’autres coûts peuvent affecter le montant finalement perçu.

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Qu’est-ce qu’un retrait (ou rachat) en assurance vie ?

Lorsque vous détenez un contrat d’assurance vie, vous avez la possibilité d’effectuer des retraits, également appelés rachats, de votre capital investi. Ces retraits peuvent se faire de manière partielle ou totale, selon vos besoins :

  • Le retrait partiel vous permet de récupérer une partie de votre capital tout en maintenant votre contrat actif, c’est-à-dire que le reste de vos versements continue de produire sur le fonds euro ou d’éventuelles plus-values sur les unités de compte.
  • À l’inverse, le retrait total, ou rachat total, implique la clôture du contrat, entraînant le versement de la totalité du montant disponible sur l’assurance vie.

Notez qu’il est également possible d’opter pour des rachats programmés, qui consistent à planifier des retraits réguliers, généralement mensuels ou trimestriels. Cette méthode permet de percevoir un revenu régulier tout en laissant une partie du capital dans le contrat, afin que celui-ci continue de fructifier.

Bien entendu, chaque type de retrait a un impact sur le capital restant investi dans le contrat. En cas de rachat partiel, le montant restant continue de produire des intérêts et plus-values, et la fiscalité ne s’applique que sur les gains proportionnels retirés.

 

Y a-t ‘il des frais de retrait en assurance vie ?

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il n’y a pas de frais spécifiques liés au retrait (ou rachat) d'un contrat d’assurance vie. Ainsi, lorsque vous décidez de récupérer tout ou partie de votre capital, l'assureur ne prélève pas de frais directement sur cette opération... Cependant, le rachat peut entraîner des conséquences financières qu'il est important de comprendre.

Tout d'abord, lors d’un rachat partiel ou total, les intérêts et les plus-values générés par votre contrat sont soumis à l’imposition. Ce sont ces gains qui seront pris en compte pour le calcul des prélèvements sociaux et de la fiscalité. L'imposition, quant à elle, dépendra de la durée de votre contrat : plus il est ancien, plus les avantages fiscaux seront importants. Mais nous y reviendrons…

En dehors de l’imposition, en revanche, il est essentiel de se rappeler qu’un contrat d’assurance vie peut inclure d’autres types de frais, comme les frais d’entrée, les frais de gestion, et les frais d’arbitrage pour les unités de compte. Ces frais sont prélevés tout au long de la vie du contrat et peuvent aussi avoir un impact indirect sur le montant total que vous récupérez lors d'un retrait.

Ainsi, même si le rachat en lui-même n'entraîne pas de frais, les prélèvements fiscaux et les frais de gestion sont autant d’éléments qui affectent le montant final perçu.

 

Quels sont les critères influençant le montant réellement perçu lors des retraits de l’assurance vie ?

Lorsque vous effectuez un retrait ou un rachat de votre contrat d’assurance vie, plusieurs facteurs influencent le montant réellement perçu.

L'un des critères majeurs est l'ancienneté du contrat. Les contrats d’assurance vie bénéficient d’un cadre fiscal spécial :

  • Si vous retirez de l’argent avant 8 ans, les intérêts générés sont soumis à une imposition plus élevée, avec un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % comprenant 12,8 % d’impôts et 17,2 % de prélèvements sociaux.
  • Cependant, après 8 ans, vous bénéficiez d’un abattement annuel de 4 600 euros pour une personne seule et 9 200 euros pour un couple, sur les intérêts retirés. Cela signifie que si le montant de vos gains est inférieur à cet abattement, vous ne paierez aucun impôt. De plus, le montant du PFU est quant à lui abaissé à 24,7% comprenant 7,5 % d’impôts et 17,2 % de prélèvements sociaux (uniquement pour les primes versées inférieures à 150 000 euros. Notez que ce seuil de 150 000 euros est global et qu’il s’applique par conséquent sur tous vos contrats d’assurance vie).

Outre l’ancienneté du contrat, d’autres facteurs influencent le montant réellement perçu lors d’un retrait ou d’un rachat en assurance vie. Tout d’abord, les versements effectués jouent un rôle clé : en toute logique, plus vous investissez régulièrement, plus votre capital sera susceptible de croitre. En effet, la régularité des versements permet de lisser les risques et d’optimiser la croissance de l’épargne sur le long terme.

De plus, en assurance vie, les intérêts générés chaque année par votre capital placé en fonds euros sont réinvestis, ce qui permet à votre épargne de croître de façon exponentielle avec le temps. Autrement dit, plus vous commencez tôt à effectuer des versements, plus ces intérêts peuvent être capitalisés sur une longue période, augmentant ainsi significativement le montant final perçu d’un retrait ou d’un rachat. Le temps joue donc en faveur de l'épargnant : plus votre capital reste investi longtemps, plus les intérêts eux-mêmes génèrent des intérêts, créant ainsi un effet boule de neige.

Le support choisi dans le contrat, quant à lui, influence également le rendement et, par conséquent, le montant des gains retirés. Les fonds en euros offrent une garantie de capital, mais les rendements y sont souvent plus faibles. À l'inverse, les unités de compte peuvent offrir des rendements plus élevés, mais ils comportent un risque de perte de capital, ce qui peut affecter le montant total disponible lors du rachat.

Enfin, la stratégie de rachat que vous adoptez – partiel ou total – et la planification des retraits peuvent aussi impacter la fiscalité et les frais appliqués, et donc le montant perçu.

 

Comment minimiser les frais de retrait d’un contrat d’assurance vie ?

Bien que le retrait ou rachat d’un contrat d’assurance vie ne soit pas systématiquement soumis à des frais, il existe des stratégies pour maximiser le montant perçu et minimiser l'impact de l'imposition et des prélèvements sociaux.

Privilégier les retraits sur les contrats d’assurance vie de plus de 8 ans

L'une des meilleures façons de réduire la charge fiscale lors d'un retrait est de laisser votre contrat d’assurance vie atteindre une durée de 8 ans. En effet, c’est après cette période que vous bénéficiez de l’abattement fiscal sur les intérêts et les plus-values. Or, cet avantage permet d’effectuer des rachats tout en réduisant considérablement la charge fiscale, surtout si vous planifiez vos retraits de manière régulière pour profiter chaque année de cet abattement.

Faire des rachats partiels plutôt que totaux, et planifier ses retraits

Un rachat partiel vous permet de retirer une partie de votre capital, tout en maintenant le reste de votre épargne dans le contrat, où il continue de produire des intérêts. Cette méthode est particulièrement avantageuse d’un point de vue fiscal, car elle permet de répartir les prélèvements sociaux et l'imposition sur plusieurs années. Plutôt que de réaliser un rachat total, qui entraînerait la clôture du contrat et une imposition immédiate sur la totalité des gains, un rachat partiel vous permettrait de limiter l'impact fiscal.

De plus, pensez aussi à bien planifier vos retraits. L’idée serait ainsi de structurer vos retraits pour ne pas dépasser les seuils d'abattement annuels, tout en maintenant une part de votre capital investi sur des supports à long terme.

Bien que les frais de retrait en assurance vie ne soient pas directs, il existe bel et bien des coûts inhérents à tout rachat. Plusieurs stratégies permettent alors de réduire l'imposition et d’optimiser le montant total perçu. Voilà pourquoi il est essentiel de bien comprendre le fonctionnement de votre contrat d’assurance vie et de consulter un conseiller financier pour adapter vos décisions à votre situation personnelle et à vos objectifs patrimoniaux.

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