Les placements intéressants ne sont pas réservés
à ceux qui ont beaucoup d’argent

Pictos/Green/attention2

SOMMAIRE
 

  1. Qu'est-ce qu'un placement intéressant ? 
  2. Bonne pratique
  3. Définir ses objectifs de placement
  4. Exemples de placements 
  5. Cas concrets

Qu’est-ce qu’un placement intéressant (couple rendement & risque) ?

Pourquoi placer son argent ?

Epargner, c’est-à-dire mettre de côté une partie de son argent avec comme objectif d’en retirer des revenus réguliers ou des plus-values à terme, permet de parer aux imprévus, financer un projet ou se constituer un patrimoine en vue de la retraite. En France, le taux d’épargne des ménages, soit le montant total de l’épargne par rapport au revenu disponible, a atteint 17,8% au troisième trimestre 2022 contre autour de 15% avant la crise sanitaire (source Insee). Après la pandémie, ce sont désormais la guerre en Ukraine et les craintes sur l’économie qui incitent les ménages à se prémunir des risques à venir en renforçant leur épargne de précaution. L’effort accu d’épargne repose également sur l’inflation persistante. Cette dernière déprécie le capital de l’épargne et contraint les ménages à épargner davantage pour le reconstituer. 

 

Pour qui ?

L’épargne est accessible à tous. Ainsi, les trois quarts des Français épargnent chaque mois (source Opinion Way, Les Echos, Le Conservateur) en vue de se constituer un patrimoine. Les ménages disposent d’un large éventail de placements plus ou moins risqués. Les produits à capitaux garantis, comme Le Livret A ou le livret de développement durable et solidaire (LDDS) offrent actuellement un rendement de 3% tandis que les fonds en euros de l’assurance vie, constitués en majorité d’obligations peu risquées (notamment les Obligations assimilables au Trésor), c’est-à-dire d’emprunts contractés par les États, affichent un rendement moyen d’environ 1,8%. Pour générer davantage de rendement, l’épargnant doit se tourner vers d’autres actifs plus risqués, comme les actions, les obligations ou bien encore l’immobilier au travers notamment des Sociétés civiles immobilières (SCPI), des fonds immobiliers, des sociétés civiles immobilières (SCI) et du crowdfunding. Ces investissements peuvent être réalisés directement auprès d’un établissement financier ou au travers de la poche unité de compte d’un contrat d’assurance vie.  

 

Bonne pratique

Prévoir une épargne de précaution dans des placements au capital garanti

Quel que soit l’âge de l’épargnant et son effort d’épargne, la prudence impose de commencer par se constituer une épargne de précaution. Elle pourra financer un imprévu, comme l’achat d’une nouvelle voiture, un déménagement). Cette épargne peut rapporter des intérêts, mais dois rester disponible. Les professionnels recommandent généralement de conserver deux à trois mois de salaire, répartis entre son compte courant et son Livret A. Ce livret, actuellement rémunéré à 3%, est exonéré d’impôt sur le revenu et de prélèvement sociaux. Pour épargner sans risque, les épargnants peuvent également se tourner vers le livret de développement durable et solidaire (LDDS), qui rapporte 3%, ou le Livret d’Epargne populaire (LEP) qui rapporte 6,1% mais qui est réservé aux épargnants modestes.  Au sein du contrat d’assurance vie, l’investissement sans risque est réalisé au travers des fonds en euros, essentiellement constitués d’obligations d’Etat. Le capital placé est garanti et valorisé annuellement par des potentiels intérêts, dont le taux peut évoluer. En 2022, le taux de rémunération des fonds en euros devrait atteindre entre 1,8% et 1,9% (net de frais). Si l’investissement sur un contrat d’assurance vie doit se faire dans un objectif de long terme, le capital investi n’est pas bloqué et reste disponible à tout moment. La sécurité de ces placements a un prix. Ces produits rapportent le plus souvent moins que de d’autres placements, plus risqués. Pour tout investissement, l’épargnant a donc un arbitrage à faire entre le rendement espéré et le risque encouru, soit le couple rendement/risque propre à chaque catégorie d’actifs.

 

Diversifier ses placements risqués

Une fois l’épargne de précaution constituée, l’épargnant peut placer son argent sur des produits un peu plus risqués, mais qui offrent de meilleures perspectives de rendement, comme les actions, les obligations d’entreprise, les SCPI ou les supports en unités de compte des contrats d’assurance vie, à condition de ne pas avoir besoin de ces sommes à court terme. Ces différents types d’actifs n’étant pas tous corrélés de la même façon au cycle économique, l’épargnant a tout intérêt à diversifier ces placements pour limiter les risques. L’investissement en Bourse permet ainsi de soutenir la performance sur le long terme. L’épargnant acquiert des Sicav (Société d’investissement à capital variable, c’est-à-dire un portefeuille investi en actions et/ou en obligations) ou des fonds, et les logent sur Plan d’Epargne en actions (PEA) ou un contrat d’assurance vie. A côté des marchés financiers, les ménages ont également l’opportunité d’investir dans l’immobilier, moins volatil que les actions et plus résistant à l’inflation, par l’intermédiaire de parts de SCPI. Ces dernières sont le plus souvent investies dans des immeubles de bureaux, d’habitations ou de commerces et en perçoivent un loyer. Ces placements immobiliers permettent de toucher des revenus complémentaires issus des loyers, mais il faut pouvoir immobiliser son capital sur le long terme. En 2022, le rendement moyen des SCPI s’est établi à 4,53%. Les SCPI Corum Origin, Corum XL et Corum Eurion ont respectivement généré l’an dernier 6,88%, 5,97% et 6,47% de rendement, sachant que les performances passées ne préjugent pas des performances futures.

 

Se poser les bonnes questions et définir ses objectifs de placement

Horizon de placement

Pour bien investir, il est important de connaître son horizon de placement, c’est-à-dire la durée pendant laquelle l’épargnant prévoit de détenir un produit financier. Souhaite-t-il placer son argent sur une durée de 1 an, 5 ans, 10 ans ou plus ? Selon la durée envisagée, les solutions de placement varient. L’enjeu est essentiel car durée, disponibilité et potentiel de rendement vont de pairs. Pour un horizon très court, il est recommandé de choisir un placement sans risque constamment disponible. En contrepartie, la rémunération du placement sera relativement faible. Au contraire, si l’épargnant peut se permettre de bloquer son épargne à moyen ou long terme, le placement adapté pourra prévoir une durée minimale de quelques années, c’est-à-dire être indisponible plusieurs années, avec comme avantage un meilleur potentiel de rendement. Pour un placement en actions ou en SCPI par exemple, la durée recommandée est d’au moins 10 ans. 

 

Sommes à investir

Avant d’épargner, Il convient au préalable d’équilibrer son budget pour dégager cette capacité d’épargne. Il est possible de placer chaque mois une petite somme, prélevée chaque mois sur le compte courant pour alimenter un Livret A, un PEA ou une assurance vie. 

 

Niveau de risque

De même, pour choisir la meilleure solution d’épargne, il convient de déterminer sa tolérance au risque. Un investisseur ayant de l’appétence pour le risque pourra envisager, sur une partie de son épargne de prendre des risques afin de tenter de réaliser des performances supérieures. A contrario, un investisseur prudent préfèrera des formules sans risque, qui garantissent le maintien de son capital, même avec une rémunération plus faible. En assurance vie, les distributeurs proposent le plus souvent de la gestion pilotée, aussi appelée gestion sous mandat ou déléguée. Ces contrats sont définis suivant le niveau de risque : défensif, équilibré, dynamique. 

 

L’utilité de commencer tôt

Quels que soient les objectifs, l’important est de commencer le plus tôt possible afin que les placements fassent boule de neige : les gains seront chaque année réinvestis et fructifieront à leur tour… Il est recommandé de mettre en place des versements programmés, automatiques : la même somme est prélevée chaque mois pour alimenter un Livret A, un PEA ou une assurance-vie.

 

Ne pas hésiter à placer de petites sommes sur le long terme

L’atout des versements programmés est de pouvoir investir chaque mois une petite somme sur le long terme. Ainsi, un épargnant de 25 ans qui place 60 euros par mois sur une assurance vie rapportant 3,5% net par an, se sera constitué un capital à 65 ans d’environ 63 000 euros, pour 28 800 euros placés au total. Un épargnant qui commence à épargner à 45 euros en doublant son effet mensuel à 120 euros, n’obtiendra qu’un capital d’environ 42 000 euros vingt après pour une somme totale investie identique, 28 800 euros. 

 

Anticiper les avantages fiscaux pour les optimiser

Investir dans un PEA ou une assurance vie permet de bénéficier d’avantages fiscaux quand l’épargnant retire son argent. Ces deux enveloppes ne procurant leur plein avantage fiscal qu’à partir de cinq à huit ans après leur ouverture, l’épargnant a intérêt à les ouvrir le plus tôt possible, quitte à n’y placer qu’une faible somme.

 

Quelques exemples de placements

La Bourse

Les actions constituent l’un des placements les plus performants sur le long terme. A court terme cependant, elles peuvent afficher des rendements nettement négatifs. En 2022 par exemple, le rendement de l’indice américain S&P500, le préféré des gérants d’actifs, a accusé une chute de 18%, selon une étude de l’Université de New York. Pour autant, sur la période 1928-2022, le rendement annuel de l’indice S&P500 atteint 9,6%, contre 4,6% pour les obligations et 3,3% pour les liquidités. En France, une étude de l’Autorité des marchés financiers (AMF) a révélé que sur une durée de 25 ans (1988-2013), un investissement réalisé en actions françaises et conservé sur toute la période avec réinvestissement des dividendes avait procuré un rendement réel moyen de 5,81%. Compte tenu de la volatilité des marchés financiers, l’AMF a démontré que la performance des actions dépendait de la date et de la durée de l’investissement. Dès lors, l’allongement de la durée de l’investissement permet de gommer les fortes variations de rendement. Ainsi, les gains accumulés sur les placements effectués sur le marché boursier français entre 1988 et 1998 ont été suffisamment importants pour compenser les pertes enregistrées lors des deux chocs boursiers de 2001/2002 et de 2008.

 

L’assurance vie

Estimer la rentabilité moyenne d’un contrat d’assurance vie multisport est complexe. Le produit est une enveloppe dans laquelle l’épargnant choisit d’y placer les actifs à risque qu’il souhaite selon son degré d’aversion au risque. Ces dernières années, l’assurance vie s’est transformée pour s’adapter à l’évolution de l’environnement économique. D’abord centré sur le fonds en euros, le produit s’est enrichie d’un panel de plus en plus large d’unités de compte comme les fonds en actions, en obligations d’entreprises, et les SCPI. Les Français ont progressivement adopté ces produits de diversification de leur épargne. Alors que la part des unités de compte dans la collecte pesait entre 10 % et 15 % au début des années 2010, cette dernière s’élève désormais à près de 40 %. Dans le même temps, le fonds en euros a vu son rendement fondre, passant de 3,40 % en 2010 à 1,30 % en 2021, selon France Assureurs. Pour 2022, il devrait atteindre entre 1,8% et 1,9%, soutenu par la remontée des taux d’intérêt. A titre d’exemple, le contrat d’assurance vie Corum Life Essentiel, composé à 50% de SCPI et à 50% de fonds obligataires, a affiché en 2022 une performance de 3,4%. En revanche, pénalisé par la remontée des taux, le contrat Corum Life Entreprise, composé à 25% de SCPI et à 75% de fonds obligataires, a accusé un repli de 1,4%, sachant que les performances passées ne préjugent pas des performances futures.

 

L’immobilier en direct ou SCPI

L’épargnant qui souhaite investir dans l’immobilier peut se tourner vers l’investissement locatif ou les fonds immobiliers, et notamment les SCPI. Dans son étude annuelle sur les performances comparées des différents placements immobiliers, l’Institut de l’Epargne Immobilière & Foncière (IEIF) révèle que sur la période 2011-2021, l’investissement en direct dans la logistique en France, les bureaux en France et les commerces en France ont figuré parmi les placements les plus rentables avec des taux de rendement annuel respectifs de 11,4%, 7,8% et 7,2% contre 5% pour les SCPI. Le logement en France affiche un rendement de 4,8% et à Paris de 4,2%. Pour autant, investir dans une SCPI présente des avantages par rapport à l’immobilier en direct : le ticket d’entrée est bien plus faible, l’investissement est plus diversifié afin de diluer les risques et la société de gestion s’occupe de la gestion administrative. Pour toutes ces raisons, les SCPI ont enregistré en 2022 une collecte nette record de 10,2 milliards d’euros contre 7,4 milliards d’euros en 2021, selon l’Association Française des Sociétés de Placement Immobilier (ASPIM). Elles ont par ailleurs offert un rendement de 4,53%, plus élevé qu’en 2021 (4,49%). Cette régularité dans la performance -et le statut de valeur refuge de l’immobilier que les SCPI symbolisent- contribuent à expliquer la toujours forte collecte dont bénéficient ces produits. La plus performante revendique un taux de distribution proche de 9%. La moins bien-disante des SCPI affiche 2,93%. Les SCPI Corum Origin, Corum XL et Corum Eurion ont respectivement généré l’an dernier 6,88%, 5,97% et 6,47% de rendement, sachant que les performances passées ne préjugent pas des performances futures.

 

Cas pratique : comment placer mes 2 000 euros / Comment placer mes 10 000 euros

Placer 2000 euros. S’il existe de nombreuses possibilités d’investir 2000 euros, ce montant ne permet pas une réelle diversification en raison du ticket d’entrée trop élevé de la plupart des placements. Pour autant, il est possible d’investir dans le Livret A ou le LDDS qui rapportent actuellement 3% par an. Pour espérer un rendement supérieur dans une optique de long terme, investir dans un contrat d’assurance vie multisupport constitue une alternative. Il pourrait alors être judicieux de compléter ce versement initial par des versements réguliers, tous les mois par exemple, ce qui permet de lisser la volatilité de l’épargne dans le temps en diminuant les risques de pertes. 

Placer 10 000 euros. Dans un environnement économique incertain, la diversification est clef. Dans un premier temps, l’épargnant doit se constituer une épargne de précaution qui représente en général un tiers de la somme totale, soit 3000 euros. Cette protection peut être prise dans le cadre d’un Livret A ou de la poche fonds en euros d’un contrat d’assurance vie afin de profiter de sa fiscalité attractive. La seconde poche pourrait être constituée d’immobilier, comme les SCPI, à hauteur d’un tiers également. Enfin, le dernier tiers pourrait être alloué à des placements plus risqués mais plus rémunérateurs, comme les fonds en actions ou en obligations. Les investisseurs disposant d’une épargne de précaution suffisantes peuvent décider d’investir dans un contrat s’assurance vie constitué uniquement d’unités de compte. Dans ce cas, ce contrat doit contenir une poche d’immobilier plus ou moins significative selon le degré d’aversion pour le risque de l’épargnant. Ces dernières années comme sur le long terme, l’immobilier a en effet prouvé sa plus forte résistance à la conjoncture et à l’inflation que la plupart des autres actifs. 

Je concrétise mon projet d’épargne

J’en parle avec un conseiller dédié, disponible du lundi au samedi, de 9h à 19h, ou je démarre un parcours en ligne.

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