Une obligation correspond à un titre financier émis puis échangé sur le marché dit « obligataire ». Une obligation permet à un état ou à une entreprise d’obtenir un financement au travers d’un emprunt (ou créance), afin de, par exemple, réaliser un projet de développement ou d’investissement. L’état ou l’entreprise est dans ce cas qualifié d’« émetteur » de l’obligation.
Cet emprunt est directement effectué auprès d’investisseurs professionnels ou de particuliers sur le marché obligataire. En finançant l’obligation, ces derniers deviennent donc créanciers de l’entreprise ou de l’état ayant émis l’emprunt.
En contrepartie de l’argent prêté, l’investisseur ou le particulier créancier a droit à un dividende ou intérêt appelé le « coupon ». Celui-ci est versé à un rythme prédéfini durant tout l’emprunt (sur le même principe qu’un emprunt bancaire classique). Plus l’obligation est considérée comme risquée, au regard de la capacité de l’émetteur à rembourser sa dette, plus le taux d’intérêt convenu est élevé. À l’échéance de l’obligation, qui correspond au terme de l’emprunt, l’état ou l’entreprise rembourse l’intégralité de la somme prêtée.
Il est important de noter que le prix ou le cours de l’obligation peut évoluer tout au long de sa vie, en fonction des mouvements des taux d’intérêt, de l’attrait des investisseurs pour le risque couru et / ou des perspectives de l’entreprise ayant émis cette obligation.
Les obligations sont des titres financiers qui peuvent se différencier par un ensemble de critères : le montant emprunté (dit « le nominal »), la durée de vie de l’obligation, le dividende de l’obligation (ou « coupon »), la configuration de ce taux d’intérêt, le niveau de risque de l’obligation...
La durée de l’obligation
L’emprunt émis peut être convenu sur des durées de vie variables, généralement comprises entre trois ans et une trentaine d’années. Dans certains cas, les émetteurs peuvent également décider de rembourser l’obligation plus tôt qu’à la date d’échéance initialement prévue. Il est important de noter que, plus la durée de vie de l’obligation est longue, plus son risque est important (et plus le coupon potentiel servi est élevé).
Le taux d’intérêt payé par l’émetteur
Le taux d’intérêt servi par l’émetteur est défini en fonction du niveau de risque de « défaut » de l’entreprise, c’est-à-dire le risque qu’elle ne respecte pas les caractéristiques de remboursement définies au contrat. Le taux d’intérêt de l’obligation peut également comporter des spécificités : l’obligation peut par exemple être dite « zéro coupon » (avec un versement de l’ensemble des dividendes à l’échéance de l’emprunt). Ce taux d’intérêt peut aussi être fixe, variable ou encore réévalué par rapport à un indice.
Le risque (et la notation) de l’obligation
En fonction de leur niveau de risque, les obligations sont classées dans deux catégories distinctes :
- Les obligations « Investment grade » : produits financiers avec des risques de crédit plus faibles, mais avec des rendements potentiels plus bas.
- Les obligations à haut rendement (ou « High Yield ») : produits financiers qui, en contrepartie d'un risque couru plus élevé, offriront potentiellement de meilleures perspectives de rendement.
Au contraire d’une obligation, une action constitue un titre de participation. L’obligation correspond en effet à un titre de dette (ou la part de l’emprunt d’une entreprise) tandis qu’une action correspond à une participation au capital (ou plus simplement la part de l’entreprise). Les actionnaires disposeront donc d’un droit de vote et auront la possibilité de recevoir une partie des bénéfices réalisés par l’entreprise. En revanche, dans le cas où cette entreprise venait à se retrouver en difficulté, les porteurs de l’obligation (créancier) seront, si cela est possible, remboursés avant les actionnaires.
En matière de revenu, les actions disponibles en bourse offrent généralement des rendements (ou intérêts) potentiels, indexés sur leur cours, plus intéressants que les obligations. En revanche, leur niveau de volatilité (correspondant à la variation de prix et donc au risque couru) est théoriquement supérieur à celui observable sur le marché obligataire. Cela s’est d’ailleurs vérifié au cours du premier semestre de l’année 2022 (Source : Bloomberg).
Cela peut notamment s’expliquer par le fait que certaines des caractéristiques de l’obligation sont déterminées au moment de l’émission de la dette (capital nominal à rembourser, date de remboursement de l’emprunt, taux d’intérêt convenu…), tandis que les dividendes versés aux actionnaires dépendront de la conjoncture économique, de la bourse et des résultats des entreprises en question. Aussi, les phénomènes spéculatifs présents sur le marché des actions sont généralement plus intenses que sur le marché des obligations. Les investissements sur chaque marché doivent donc être étudiés au regard du positionnement souhaité sur l’échelle des risques / intérêts espérés.
Les fonds obligataires n’offrent aucune garantie de rendement ni de performance et présentent un risque de perte en capital. La valeur des placements et les rendements qu’ils génèrent peuvent évoluer à la hausse comme à la baisse. Les investissements constituant leur patrimoine sont soumis au risque de marché, de défaut et, potentiellement, au risque de change. Nous attirons votre attention sur le fait que les performances passées ne constituent pas un indicateur fiable des performances futures.