Vendre ses parts de SCPI à capital fixe
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En bref :
Vous détenez des parts de SCPI à capital fixe et souhaitez les revendre ?
- Le capital fixe signifie que la SCPI ne crée pas de nouvelles parts : pour vendre, il faut trouver un acheteur sur le marché secondaire.
- Le prix dépend de la confrontation entre l’offre et la demande, sans garantie de délai ni de valeur.
- Des frais de cession et des droits d’enregistrement peuvent s’appliquer.
- La fiscalité relève du régime des plus-values immobilières, avec abattements selon la durée de détention.
Vendre ses parts de SCPI à capital fixe est une étape importante dans la vie d’un placement immobilier. La saviez-vous : le fonctionnement de la revente diffère selon que le capital est fixe ou variable. Dans le cas d’une SCPI à capital fixe, la vente passe par un marché secondaire où le prix dépend de l’offre et de la demande. Contrairement à une SCPI à capital variable, la sortie se fait uniquement lorsqu’un autre investisseur accepte d’acheter les parts au prix souhaité.
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2. Rappel : qu’est-ce qu’une SCPI à capital fixe ?
Une SCPI, ou société civile de placement immobilier, est un véhicule d’investissement collectif qui permet à plusieurs épargnants d’acheter ensemble des parts pour investir dans des immeubles de bureaux, de commerces ou d’autres actifs immobiliers diversifiés. Chaque investisseur détient ainsi une fraction du patrimoine immobilier géré par une société de gestion agréée (en contrepartie de frais).
Une SCPI à capital fixe se distingue par son fonctionnement particulier : son capital ne peut pas évoluer librement. Lors de la souscription initiale, un montant maximum de capital est fixé. Une fois ce capital atteint, les nouvelles souscriptions sont suspendues. Les parts ne peuvent alors être cédées que sur le marché secondaire, entre investisseurs. Pour vendre, il faut donc qu’un autre investisseur souhaite acheter ces parts. Le prix de cession dépend de la confrontation entre l’offre et la demande. Cela signifie qu’il n’existe pas de garantie de revente immédiate ni de valeur prédéterminée.
3. Comment se vend une part de SCPI à capital fixe ?
Les trois voies possibles
Le carnet d’ordres tenu par la société de gestion
C’est le moyen le plus courant pour vendre ses parts de SCPI à capital fixe. L’investisseur souhaitant céder ses parts dépose un ordre de vente précisant le nombre de parts, le prix minimum souhaité et parfois la durée de validité de l’ordre. Cet ordre rejoint ceux des autres vendeurs dans un carnet centralisé, tenu par la société de gestion. À intervalles réguliers, une confrontation des ordres d’achat et de vente a lieu. Si la demande rencontre l’offre, la transaction est exécutée au prix d’équilibre du marché.
La vente de gré à gré
Dans ce cas, la cession se fait directement entre un vendeur et un acheteur. Les deux parties se mettent d’accord sur le prix, le nombre de parts et les conditions de la transaction. La société de gestion intervient ensuite uniquement pour valider et enregistrer la vente, mettant à jour le registre des associés.
Le recours à un intermédiaire
Certains investisseurs préfèrent passer par un établissement financier ou une plateforme spécialisée pour les accompagner dans leur revente. Ces intermédiaires aident à la mise en relation avec des acheteurs potentiels, vérifient les documents nécessaires et s’assurent du respect du cadre réglementaire fixé par la société de gestion et les autorités de tutelle. Ce type de service peut faciliter la transaction, mais il peut aussi entraîner des frais supplémentaires à prendre en compte dans le calcul du rendement net.
Les étapes pratiques de la vente
La première étape consiste à vérifier les documents de la SCPI : les statuts, la note d’information ou DIC, les règles de fonctionnement du marché secondaire et le calendrier des confrontations d’ordres. Ces documents précisent les modalités de retrait, de cession et les éventuels frais de gestion.
Ensuite, le vendeur remplit un ordre de vente, dans lequel il indique le nombre de parts à céder, le prix minimum accepté et la durée de validité de l’ordre.
Une fois la transaction exécutée, la société de gestion met à jour le registre des associés et procède à la distribution des fonds au vendeur. L’investisseur peut alors considérer que la revente est effective.
Il est important de noter que, selon la conjoncture du marché immobilier, la liquidité peut varier d’une année à l’autre, et que certains types de SCPI peuvent connaître des délais plus longs ou des décotes sur le prix.
4. Combien ça coûte de vendre ?
Les frais de cession liés à la société de gestion
La société de gestion peut facturer des frais de cession pour couvrir les coûts administratifs du marché secondaire. Ces frais sont généralement calculés sur le prix total de la transaction. Ils s’appliquent au moment de la revente des parts et peuvent influencer le montant final perçu par le vendeur. Selon la société, ils sont prélevés soit sur le produit de la vente, soit à la charge de l’acheteur.
En cas de vente de gré à gré, les modalités sont légèrement différentes. Les parties conviennent librement du prix de vente, mais la société de gestion intervient toujours pour enregistrer la transaction. Cette formalité peut donner lieu à des frais fixes ou proportionnels, définis dans la note d’information de la SCPI.
Les droits d’enregistrement et frais annexes
Pour les SCPI à capital fixe, la revente de parts sur le marché secondaire est soumise à des droits d’enregistrement, car il s’agit d’une véritable mutation de titres immobiliers. Ces droits, fixés par la réglementation, sont en général à la charge de l’acquéreur, mais leur existence doit être connue du vendeur au moment de la négociation. Ils représentent une différence importante par rapport aux SCPI à capital variable, dans lesquelles la société de gestion émet directement les nouvelles parts et où ces droits ne s’appliquent pas de la même manière.
En complément, certains intermédiaires financiers ou plateformes de distribution peuvent facturer des frais supplémentaires d’accompagnement ou de transaction, notamment lorsqu’ils aident à trouver un acheteur.
5. Le prix d’exécution : comment se forme-t-il ?
Dans une SCPI à capital fixe, le prix auquel les parts sont vendues n’est pas décidé arbitrairement par la société de gestion. Il se détermine sur le marché secondaire, à travers la confrontation entre les ordres d’achat et de vente déposés par les investisseurs.
La rencontre entre offre et demande
Lorsqu’un investisseur souhaite vendre ses parts, il dépose un ordre de vente avec un prix minimum. De l’autre côté, les investisseurs intéressés par l’achat de parts formulent des ordres d’achat, souvent avec un prix maximum qu’ils sont prêts à payer. La société de gestion regroupe ces ordres dans un carnet centralisé, puis organise une confrontation à une date fixée, appelée fixing. Au moment de cette confrontation, le prix d’exécution est déterminé : c’est celui qui permet de réaliser le plus grand nombre de transactions possibles entre les ordres d’achat et de vente.
La possibilité d’une décote ou d’une surcote
Selon les conditions du marché, le prix peut présenter une décote ou une surcote par rapport à une valeur de référence :
- Une décote apparaît lorsque le nombre de vendeurs est supérieur à la demande.
- À l’inverse, une surcote peut survenir si la SCPI affiche de bonnes perspectives de rendement ou si son patrimoine immobilier est jugé attractif.
Aucune garantie de prix ni de délai
Le prix d’exécution n’est jamais garanti. Si les conditions du marché ne permettent pas la rencontre entre le prix minimum du vendeur et le prix maximum de l’acheteur, la transaction ne se réalise pas. L’ordre de vente peut alors rester en attente jusqu’à la confrontation suivante. Cette situation souligne la différence entre une SCPI à capital fixe et une SCPI à capital variable : dans cette dernière, la société de gestion rachète directement les parts selon une valeur de retrait, ce qui offre une meilleure liquidité.
6. Fiscalité de la cession
La fiscalité joue un rôle essentiel dans la revente de parts de SCPI à capital fixe. Comme il s’agit d’un placement immobilier collectif, la cession de parts suit, dans la plupart des cas, les règles applicables aux plus-values immobilières.
Le régime des plus-values immobilières
Lorsqu’un investisseur revend ses parts, il peut réaliser une plus-value, c’est-à-dire un gain entre le prix de vente et le prix de souscription initial (ou le prix d’acquisition en cas de rachat sur le marché secondaire). Les mêmes principes que pour la vente d’un bien immobilier s’appliquent : des abattements progressifs sont prévus selon la durée de détention, réduisant l’imposition au fil des années. Plus la durée de conservation des parts est longue, plus la fiscalité devient favorable.
Les prélèvements sociaux s’ajoutent à l’impôt sur la plus-value, mais leur taux global dépend des règles fiscales en vigueur au moment de la cession.
Cas particuliers et enveloppes spécifiques
Certains investisseurs détiennent leurs parts de SCPI à capital fixe au sein d’une enveloppe d’investissement, comme un contrat d’assurance vie ou un plan de capitalisation. Dans ces cas, la fiscalité peut différer : la plus-value ou la distribution des revenus immobiliers est alors soumise au régime fiscal propre à l’enveloppe.
De même, d’autres situations peuvent influencer la fiscalité : la détention en démembrement (nue-propriété ou usufruit), la cession entre sociétés ou encore le transfert de parts au sein d’un patrimoine familial. Ces configurations nécessitent souvent un accompagnement professionnel pour éviter toute erreur dans le calcul des plus-values ou des droits dus.
Anticiper le rendement net après impôts
Pour évaluer le rendement réel de son placement immobilier, chaque investisseur doit tenir compte de la fiscalité applicable à la cession, des frais de gestion et du prix obtenu lors de la confrontation des ordres. Une revente réussie ne se limite pas au prix de sortie, mais intègre la durée de détention, les revenus distribués pendant la période de placement et la fiscalité finale.
