Retraite

Préparer sa retraite à 40 ans

Temps de lecture: 12 minutes

Je concrétise mon projet d'épargne.

Contactez-nous du lundi au samedi, 
de 9h à 19h au 01 23 45 67 89

En bref

Vous avez 40 ans ? Il est temps de préparer votre retraite avec méthode.

  • Faites le point sur votre situation financière : revenus, épargne, patrimoine… pour savoir combien vous pouvez investir chaque mois.
  • Fixez vos objectifs : à quel âge voulez-vous partir à la retraite ? Avec quel revenu mensuel ?
  • Choisissez vos placements : PER, assurance vie, SCPI, immobilier, actions… selon votre profil, vos objectifs, votre situation, votre horizon de placement et votre appétence au risque.
  • Diversifiez et investissez régulièrement : misez sur l’effet du temps et diluez les risques en répartissant vos actifs.
  • Restez vigilant : surveillez les frais, la fiscalité, les marchés… et adaptez vos choix à l’évolution de votre carrière et de votre situation.
  • Faites-vous accompagner si besoin : un conseiller peut vous aider à optimiser votre stratégie, selon votre situation personnelle.

À 40 ans, beaucoup de Français pensent davantage à leur carrière qu'à leur retraite. Pourtant, c’est un âge stratégique pour se construire un patrimoine en vue d’un revenu complémentaire pour plus tard.

Découvrez à quel âge préparer sa retraite.

-

2. Faire le point sur sa situation financière

Avant de penser placements, il est essentiel de commencer par un état des lieux de sa situation financière. À 40 ans, chacun a un parcours différent : carrière bien lancée ou reconversion, salaire stable ou variable, charges familiales, revenus complémentaires ou non. C’est donc le bon moment pour poser les bases d’un plan solide en vue de la retraite.

Évaluer sa capacité d’épargne

Commencer à épargner pour sa retraite, c’est d’abord savoir combien on peut mettre de côté chaque mois sans déséquilibrer son budget de vie courante. Il est recommandé de constituer d’abord une épargne de sécurité (en cas d’imprévus) avant d’investir sur le long terme.

L’idée est de définir un montant régulier de versements à consacrer à des placements dédiés à la retraite. Même quelques centaines d’euros par mois peuvent, sur plusieurs années, générer un capital conséquent grâce à l’effet des intérêts composés. Mieux vaut commencer à épargner au plus tôt, petit et régulièrement, que de ne pas commencer du tout.

Définir ses objectifs de retraite

Préparer sa retraite, ce n’est pas uniquement épargner, c’est aussi avoir une vision claire de l’horizon de son départ. À quel âge souhaitez-vous cesser de travailler ? Quel revenu souhaitez-vous obtenir à ce moment-là, en plus de la pension versée par vos régimes obligatoires et complémentaires ?

Le but est de combler la différence entre le revenu souhaité à la retraite et la pension estimée, en se constituant un capital ou une rente via différents placements.

À noter : plus l’horizon est lointain, plus il est possible d’accepter une part de risque mesurée dans ses placements pour viser un meilleur rendement.

Faire un point retraite à 40 ans, c’est poser les fondations d’un plan financier solide, réaliste et adapté à sa vie pour plus tard.

3. Comprendre les produits d’épargne retraite

Une fois votre situation financière analysée et vos objectifs de retraite clarifiés, il est temps de choisir les solutions adaptées pour épargner efficacement. En France, plusieurs dispositifs permettent de se constituer un capital ou une rente pour compléter sa pension. Dans cette section, nous avons décidé de faire un focus sur deux d’entre eux, fréquemment utilisés par les épargnants.

Le Plan d’Épargne Retraite (PER)

Le PER est aujourd’hui l’un des principaux outils pour préparer sa retraite. Il permet de faire des versements réguliers ou ponctuels afin de se constituer un capital ou une rente disponible à l’âge du départ en retraite. Il existe trois types de PER : individuel, collectif et obligatoire, selon votre carrière et votre régime professionnel.

L’un des principaux atouts du PER, c’est sa fiscalité : les versements peuvent être déduits de votre revenu imposable, dans certaines limites. Cela vous permet de réduire votre impôt tout en épargnant pour plus tard. Toutefois, attention : l’argent est en principe bloqué jusqu’à la sortie à la retraite, sauf cas exceptionnels strictement encadrés par la loi.

Côté gestion, vous pouvez opter pour une gestion pilotée, adaptée à votre horizon de retraite, ou choisir une gestion libre si vous êtes à l’aise avec les marchés financiers. Le PER permet d’investir dans une grande diversité d’actifs : actions, obligations, fonds, SCPI, etc., avec un niveau de risque ajustable selon votre profil.

L’assurance vie

L’assurance vie reste un placement très apprécié des Français pour sa souplesse. Contrairement au PER, vous pouvez récupérer votre argent à tout moment, sans attendre l’âge de la retraite. C’est un outil d’épargne à long terme qui permet de se constituer un capital, de préparer une rente ou de transmettre un patrimoine.

L’assurance vie offre aussi une fiscalité spécifique après 8 années de détention. Les gains sont alors partiellement exonérés d’impôt, dans la limite d’un certain montant. En plus, le choix des supports est large : fonds en euros (plus sûrs mais avec un taux de rendement plus faible), unités de compte (plus dynamiques mais plus risquées).

Vous pouvez donc adapter votre placement en fonction du temps dont vous disposez avant votre retraite, de vos objectifs et de votre tolérance au risque. C’est un bon outil pour ceux qui veulent garder une certaine liberté dans l’investissement de leur argent.

Comparer PER et assurance vie

Ces deux solutions d’épargne retraite ne s’opposent pas : elles peuvent être complémentaires. Le PER est plus rigide, mais plus intéressant fiscalement à l’entrée. L’assurance vie est plus souple, avec une fiscalité plus intéressante à la sortie. Tous deux permettent d’investir sur les marchés, dans des actifs diversifiés, et peuvent être intégrés dans une stratégie patrimoniale cohérente.

Voici quelques points de comparaison :

  • Taux de rendement : variable selon les placements choisis.
  • Disponibilité de l’argent : bloqué dans le PER, libre dans l’assurance vie.
  • Impôt : avantage immédiat dans le PER, avantage différé dans l’assurance vie.
  • Objectif : retraite pour le PER, retraite ou autres projets pour l’assurance vie.

En fonction de votre âge, de votre revenu, de votre situation familiale et de votre patrimoine, il peut être pertinent de combiner ces deux contrats pour optimiser la préparation de votre retraite.

4. Quelles stratégies d’épargne à 40 ans ?

À 40 ans, vous avez encore du temps devant vous avant votre départ en retraite, mais il est important de structurer dès maintenant votre plan d’épargne. C’est encore un âge idéal pour profiter de l’effet du temps sur les placements à long terme tout en adaptant votre stratégie à votre situation, vos revenus et vos objectifs de vie.

Miser sur la régularité des versements

La première stratégie consiste à mettre en place des versements réguliers, même modestes, sur vos placements : PER, assurance vie, PEA, immobilier locatif…

L’effet cumulé de ces investissements réguliers permet de lisser les variations des marchés et de sécuriser votre patrimoine au fil du temps. En effectuant des versements périodiques, vous bénéficiez de l’effet de l’intérêt composé, où les rendements générés par vos investissements sont eux-mêmes réinvestis, augmentant ainsi votre capital de manière exponentielle.

Cette stratégie, aussi appelée le "dollar-cost averaging", consiste à investir une somme fixe à intervalles réguliers, indépendamment des fluctuations du marché. Ainsi, lorsque les prix sont bas, vous achetez plus de parts du placement choisi, et lorsque les prix sont élevés, vous en achetez moins. Cela réduit le risque de faire un investissement important au mauvais moment et vous permet de profiter des opportunités de marché sur le long terme.

Diversifier ses placements pour mieux équilibrer rendement et risque

Il est essentiel de ne pas mettre tous ses euros dans le même placement. Diversifier ses actifs, c’est répartir son argent entre plusieurs supports : actions, immobilier (notamment via les SCPI), fonds en euros, obligations, etc.

Cette répartition permet de mieux gérer le risque : si un marché baisse, un autre peut compenser. Le PER et l’assurance vie sont parfaits pour cela car ils offrent un large choix d’investissements selon votre tolérance au risque et votre horizon de retraite.

Par exemple :

  • Un profil prudent pourra privilégier les fonds euros sécurisés.
  • Un profil dynamique pourra s’orienter vers des actions, des fonds thématiques, ou des SCPI à fort potentiel (en contrepartie d’un risque plus élevé).

Adapter ses placements à son horizon de retraite

À 40 ans, votre âge vous laisse encore un horizon de 20 à 25 années avant le départ à la retraite. Cela vous permet d’accepter un peu plus de risque en début de période pour espérer un meilleur taux de rendement. Plus vous approchez de la sortie, plus il sera judicieux de sécuriser votre capital en réorientant vos placements vers des supports moins volatils.

C’est tout l’intérêt de la gestion pilotée, proposée dans de nombreux contrats de PER ou d’assurance vie : le niveau de risque est automatiquement ajusté en fonction de votre horizon de placement et de votre situation personnelle.

Penser aux revenus complémentaires

Au-delà de la constitution d’un capital, pensez aussi à la génération de revenus réguliers à la retraite. Certains placements sont conçus pour cela : immobilier locatif, les SCPI, ou encore les rentes viagères issues d’un PER ou d’une assurance vie.

Ces revenus complémentaires viendront s’ajouter à votre pension de base pour maintenir votre niveau de vie. En revanche, n’oubliez pas de tenir compte de la fiscalité applicable, car certains revenus (comme les loyers ou les rentes) peuvent être soumis à l’impôt.

5. Gérer les risques et rester vigilant

Préparer sa retraite ne consiste pas seulement à épargner ou à choisir les bons placements. Il est aussi essentiel d’identifier les risques potentiels, de les comprendre, et de rester attentif à l’évolution de sa situation financière et des marchés.

Ne jamais oublier le lien entre rendement et risque

Il est naturel de vouloir faire fructifier son argent rapidement. Toutefois, les placements qui promettent des taux de rendement très élevés comportent souvent un niveau de risque important. Par exemple, les actions peuvent offrir de belles perspectives sur le long terme, mais leur valeur peut fluctuer fortement à court terme, tant à la hausse qu’à la baisse.

De la même façon, certaines SCPI ou produits financiers plus complexes peuvent sembler attrayants. En revanche, ils nécessitent une analyse approfondie.

Une bonne gestion du risque repose donc sur la diversification des actifs et sur une stratégie cohérente avec votre âge, vos revenus, et votre horizon de retraite.

Être attentif aux frais et à la fiscalité

Tout placement, qu’il s’agisse d’un PER, d’une assurance vie, ou d’un contrat immobilier, peut comporter des frais : frais de versement, de gestion, d’arbitrage ou encore de sortie. Ces frais auront un impact direct sur la performance de votre plan d’épargne retraite.

Par ailleurs, notez que la fiscalité varie selon les produits : les rentes, les revenus locatifs, ou les sorties en capital ne sont pas tous taxés de la même manière. Il est donc nécessaire de bien comprendre les implications fiscales de chaque investissement, surtout à l’approche du départ en retraite.

S’adapter à l’évolution de sa situation

Votre carrière, votre salaire, vos objectifs ou votre patrimoine peuvent évoluer au fil des années. Il est donc conseillé de revoir régulièrement votre plan d’épargne, vos placements, et vos versements. Par exemple, si vos revenus augmentent, vous pouvez envisager d’augmenter vos versements dans un PER ou une assurance vie. À l’inverse, en cas de changement de situation, comme une baisse de revenus ou un changement de régime professionnel, il peut être nécessaire de réajuster vos efforts d’épargne.

Cette souplesse permet de garder le cap, tout en sécurisant les investissements déjà réalisés.

Se faire accompagner

Les solutions pour préparer sa retraite sont nombreuses, et il peut être difficile de s’y retrouver seul, surtout lorsque l’on débute dans l’investissement. N’hésitez pas à faire appel à un professionnel qualifié : un conseiller pourra vous aider à construire un plan adapté à vos objectifs, à votre profil de risque et à votre horizon de vie.

Un bon accompagnement vous permettra aussi de mieux comprendre les spécificités de chaque placement et de vérifier que chacun d’eux est en adéquation avec votre situation et vos projets à terme.

Préparer sa retraite à 40 ans, c’est prendre en main son avenir. En définissant un plan clair, en diversifiant ses placements, et en adaptant sa stratégie à sa situation, chacun peut ainsi se constituer un capital ou une rente pour vivre une vie plus sereine après le départ. Il n’est jamais trop tôt pour épargner avec méthode. Et si le bon moment pour agir, c’était maintenant ?