Les risques de l'assurance vie
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En résumé :
Très appréciée des épargnants français, l’assurance vie permet d’épargner, d’investir et de transmettre un capital. Mais attention, selon les supports choisis, ce placement peut présenter plusieurs types de risques :
- Les fonds euros offrent une garantie en capital (brut ou net de frais de gestion, selon les assureurs), mais leurs rendements peuvent être faibles, parfois inférieurs à l’inflation.
- Les unités de compte permettent de viser une meilleure rentabilité, mais sans garantie : la perte en capital est possible.
- En cas de besoin urgent de liquidités, l’épargnant peut être contraint de vendre au mauvais moment, subissant une perte financière.
- Les frais d’entrée, de gestion ou d’arbitrage peuvent réduire la performance réelle du contrat.
- En cas de défaillance de l’assureur, en revanche, une garantie légale couvre les fonds jusqu’à 70 000 €.
- Enfin, une clause bénéficiaire mal rédigée peut rendre le contrat difficile à transmettre. On parle alors du risque de déshérence.
Pour autant, à condition d’être bien informé et de bien le gérer, ce placement reste un outil efficace.
L’assurance vie est un placement prisé par des millions d’épargnants français. Ce contrat d’épargne, souvent souscrit à long terme, permet de faire fructifier son argent tout en préparant la transmission à un bénéficiaire en cas de décès. Grâce à une large gamme de supports – fonds euros ou unités de compte (épargne en actions, en obligations et en immobilier) – l’assurance vie combine sécurité, rendement et souplesse. Mais comme tout placement financier, elle comporte aussi des risques, qu’il est essentiel de comprendre avant tout investissement.
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2. Les différents supports d'investissement en assurance vie
Le contrat d’assurance vie permet au souscripteur de répartir ses versements entre différents supports d’investissement, selon ses objectifs, son profil et sa tolérance au risque. Ces supports peuvent être regroupés en deux grandes catégories : les fonds euros et les unités de compte (UC). Chaque type de support présente ses propres caractéristiques, avantages, niveaux de rendement et de risque. Une bonne compréhension de leur fonctionnement est essentielle pour faire des choix éclairés et adaptés à votre contrat d’assurance vie.
Les fonds euros de l’assurance vie
Les fonds euros sont souvent plébiscités par les épargnants à la recherche de sécurité. Ils sont gérés directement par l’assureur, qui investit l’argent du souscripteur principalement dans des obligations d’État ou d’entreprises. Le principal avantage de ce support est la garantie en capital : à tout moment, le capital net des versements effectués est protégé. Hormis les frais associés au contrat, l’épargnant ne peut pas perdre d’argent.
Concrètement, chaque année, l’assureur verse un taux d’intérêt sur l’assurance vie, appelé rendement du fonds euros, qui varie selon les contrats. En 2024, le rendement moyen observé était de l’ordre de 2,5 %, mais tous les fonds ne se valent pas… À titre d’exemple, en 2024, le fonds CORUM EuroLife a enregistré un rendement exceptionnel de 4,65 % net de frais de gestion (avant fiscalité et prélèvements sociaux). Ce niveau de performance s'explique notamment par une stratégie de gestion active et diversifiée.
Cependant, les fonds en euros ne sont pas sans risques. Le principal effet négatif potentiel est un rendement trop faible, surtout si celui-ci est inférieur à l’inflation, ce qui peut éroder la rentabilité réelle du placement au fil des années.
Les unités de compte (UC)
Les unités de compte représentent l’autre grande famille de supports d’investissement en assurance vie. Contrairement aux fonds euros, elles n’offrent aucune garantie du capital. La valeur de ces supports fluctue selon celle des marchés financiers. Les UC peuvent être investies dans des actions, des obligations, des fonds immobiliers (comme les SCPI), ou d’autres actifs, en zone euro ou à l’étranger.
Le principal avantage des UC est leur potentiel de rendement plus élevé, en contrepartie d’un niveau de risque plus important. Sur le long terme, elles peuvent permettre de mieux lutter contre l’inflation et d’augmenter la rentabilité globale du contrat. Toutefois, elles exposent aussi l’épargnant à une perte en capital, notamment en cas de chute des marchés ou de mauvaise gestion des actifs sous-jacents.
Les assurances vie multisupports permettent de combiner le fonds euros et les unités de compte dans un même contrat, en ajustant la répartition selon le profil de risque de l’épargnant et son horizon de placement. Une bonne diversification des placements est souvent conseillée pour atténuer les effets négatifs de la volatilité des marchés (c’est-à-dire les fluctuations, à la hausse comme à la baisse).
3. Les risques associés à l’assurance vie
L’assurance vie est souvent perçue comme un placement souple, accessible et avantageux, notamment en matière de fiscalité et de transmission en cas de décès. Mais comme tout produit financier, elle n’est pas dénuée de risques. Ces risques dépendent notamment des supports choisis (fonds euros ou unités de compte), de la stratégie de gestion, du profil de l’épargnant, et des marchés.
Un risque de rendement insuffisant
Le rendement est un critère essentiel pour tout épargnant. Pourtant, certains contrats d’assurance vie peuvent générer des taux d’intérêt trop faibles pour couvrir l’inflation, entraînant une perte de pouvoir d’achat de l’argent placé. Ce risque concerne en particulier certains fonds euros.
Comme vu précédemment, en 2024, le rendement moyen des fonds euros tournait autour de 2,5 %, tout en pouvant malgré tout être très variable d’un acteur de l’épargne à un autre.
Du côté des unités de compte, la performance est potentiellement plus attractive à long terme, mais très dépendante de l’état des marchés financiers. En cas de baisse des marchés, les UC peuvent afficher des rendements négatifs. Ainsi, un placement mal calibré peut se révéler moins rentable, voire entraîner des pertes, malgré le potentiel de gain.
Le risque de perte en capital
Ce risque concerne uniquement les unités de compte, et non les fonds euros. En investissant en UC, le souscripteur accepte que son capital ne soit pas garanti. En effet, la valeur de ces placements fluctue selon les marchés boursiers, obligataires ou immobiliers. Une forte baisse peut donc entraîner une perte partielle, voire significative, de l’argent investi.
Ce risque de perte en capital est accentué si le contrat est mal diversifié, mal géré, ou si l’investissement est réalisé juste avant un retournement de marché. Cela nécessite donc un suivi attentif et, idéalement, des conseils personnalisés de la part d’un professionnel pour limiter les effets d’un repli financier.
Le risque de liquidité
En principe, une assurance vie est un placement liquide : l’assureur est tenu de permettre au souscripteur de récupérer son argent à tout moment, via un rachat partiel ou total. Cette garantie de liquidité s’applique quel que soit le support d’investissement, conformément à la réglementation.
Cependant, certains supports en unités de compte peuvent eux-mêmes présenter un risque de liquidité. C’est notamment le cas des SCPI ou d'autres actifs immobiliers ou non cotés, pour lesquels la revente peut être lente, ou soumise à des conditions spécifiques (absence d’acheteurs, délais de traitement...). Dans ce cas, l’assureur peut différer le rachat ou s’appuyer sur une valorisation estimée, ce qui peut retarder la disponibilité des fonds.
De plus, lorsqu’un épargnant a besoin de retirer des fonds en urgence, il peut être contraint de vendre ses unités de compte à un moment défavorable sur les marchés financiers. Cela augmente le risque de perte en capital, car les valeurs de marché peuvent être basses au moment du rachat.
Il est donc essentiel d’anticiper ses besoins de liquidités et d’adapter la gestion de son contrat en conséquence, notamment en conservant une part raisonnable de fonds euros, plus stables et immédiatement disponibles.
Le risque de frais élevés
Les frais sont souvent sous-estimés par les épargnants, alors qu’ils ont un impact direct sur le rendement net du placement. Un contrat d’assurance vie peut inclure :
- des frais d’entrée lors des versements,
- des frais de gestion annuels (sur les fonds euros et les UC),
- des frais d’arbitrage (en cas de changement de placements dans le contrat),
- voire des frais de sortie.
Ces coûts, prélevés par l’assureur, viennent réduire la rentabilité réelle du placement, surtout si les performances des supports sont faibles. Il est donc essentiel de comparer les contrats et de privilégier ceux avec des frais raisonnables et transparents.
Le risque de solvabilité de l’assureur
Même si ce risque reste très limité en France grâce à un cadre prudentiel strict, il ne doit pas être ignoré. Si l’assureur rencontre des difficultés financières, la sécurité du capital peut être remise en cause.
Le Fonds de Garantie des Assurances de Personnes (FGAP) protège chaque épargnant à hauteur de 70 000 € par compagnie d’assurance, tous contrats confondus. Cette garantie s’applique en cas de faillite de l’assureur, mais ne couvre pas les pertes liées à des baisses de marché sur les UC.
Le risque de devises
Si un contrat d’assurance vie contient des unités de compte libellées en devises étrangères, le rendement est aussi exposé au risque de change. Une variation défavorable du taux de change peut réduire la valeur du capital, même si les actifs sous-jacents ont bien performé. Ce risque concerne principalement les investissements hors zone euro.
Le risque de déshérence
Enfin, un risque peu connu mais bien réel est celui de la déshérence. Il survient lorsque la clause bénéficiaire du contrat est absente, mal rédigée ou obsolète (par exemple en cas de séparation ou de décès du bénéficiaire désigné). Le capital peut alors rester bloqué, voire ne jamais être réclamé.
Pour éviter ce risque, il est recommandé de bien formuler et mettre à jour régulièrement la clause bénéficiaire, en fonction des évolutions personnelles et familiales du souscripteur.
4. Comment gérer les risques ?
Face aux différents risques associés à un contrat d’assurance vie, il est essentiel que chaque épargnant adopte une approche réfléchie et structurée.
La diversification des investissements
La diversification est l’un des principes clés en matière de gestion financière. En répartissant les versements entre différents types de placements – par exemple, une part en fonds euros pour la garantie du capital, et une autre en unités de compte pour booster le rendement – l’épargnant peut lisser les effets négatifs des marchés.
Un placement 100 % en fonds euros peut limiter la performance sur le long terme, tandis qu’un contrat composé uniquement d’UC augmente le risque de perte en période de volatilité. Une combinaison bien équilibrée permet donc de bénéficier des avantages de chaque type de support, selon le niveau de risque accepté.
Le choix du profil de gestion
De nombreux contrats d’assurance vie proposent différents modes de gestion :
- Gestion libre : l’épargnant choisit lui-même la répartition de ses placements entre les supports.
- Gestion pilotée (ou sous mandat) : l’assureur ou un professionnel sélectionne les placements et ajuste leur poids selon un profil (prudent, équilibré, dynamique), défini au départ.
La gestion pilotée peut offrir un accompagnement rassurant, en tenant compte de l’objectif de rentabilité de l’épargnant, de son horizon d’investissement et de sa tolérance à la perte.
Le suivi régulier du contrat
Une assurance vie n’est pas un placement que l’on peut oublier dans un tiroir pendant 20 années. Il est recommandé de consulter régulièrement son contrat, d’analyser la performance des supports, d’évaluer les frais appliqués.
Le marché financier évolue constamment : ce qui était pertinent en 2015 peut ne plus l’être en 2025. De même, la vie change, tout comme les attentes des épargnants. Un bon suivi permet aussi de réagir à temps en cas de risque accru, de mauvais rendement ou de changement de situation personnelle (mariage, divorce, achat immobilier…).
La compréhension des supports et l’accompagnement
Avant de choisir un support d’investissement, il est essentiel d’en comprendre le fonctionnement, le niveau de risque, les frais, et les conditions de liquidité. Certains placements, comme les obligations, les SCPI ou les ETF, peuvent sembler complexes pour un épargnant non averti.
C’est pourquoi il ne faut pas hésiter à demander conseil à un professionnel, surtout pour les unités de compte, qui présentent une forte variabilité. Une bonne information permet d’éviter les erreurs coûteuses et d’adopter une gestion réellement adaptée à son contrat.
La bonne rédaction et la révision éventuelle de la clause bénéficiaire
La clause bénéficiaire est un élément fondamental du contrat d’assurance vie, notamment en cas de décès du souscripteur. Pour éviter tout risque de déshérence ou de litige, il est important de la rédiger avec soin, en identifiant clairement le ou les bénéficiaires. La formulation peut être libre ("mon conjoint", "mes enfants nés ou à naître", etc.), mais elle doit rester précise pour éviter toute ambiguïté.
Il est également recommandé de la revoir régulièrement, car une erreur, une séparation ou un événement familial peut rendre la clause caduque ou inadaptée. Une clause bien rédigée garantit que le capital atteindra bien la ou les personne(s) choisies, sans contestation.
L’assurance vie est indiscutablement un placement très intéressant pour préparer l’avenir, transmettre un capital ou faire fructifier son argent. Mais, comme tout produit financier, elle exige vigilance et compréhension.
5. FAQ
L’assurance vie est-elle un placement risqué ?
Tout dépend des supports d’investissement choisis. Un contrat composé uniquement de fonds euros offre une garantie en capital, avec un niveau de risque faible mais un rendement souvent modéré. En revanche, les unités de compte (UC) n’offrent aucune garantie, et leur valeur peut varier fortement en fonction des marchés financiers et immobiliers, ce qui peut entraîner une perte en capital.
Peut-on perdre de l'argent avec une assurance vie ?
Oui, en particulier si le contrat contient des unités de compte. Leur rendement dépend des actifs sous-jacents (actions, obligations, immobilier, etc.) et des conditions de marché. En cas de baisse des marchés, l’épargnant peut subir une perte, partielle ou totale, du capital investi sur ces supports.
Les fonds euros sont-ils toujours sans risque ?
Les fonds euros offrent une garantie en capital et un rendement annuel, mais ils ne sont pas totalement exempts de risques. Leur taux peut être inférieur à l’inflation, réduisant ainsi la rentabilité réelle du placement. De plus, tous les fonds euros ne se valent pas : certains d’entre eux, comme CORUM EuroLife, affichent de meilleurs rendements grâce à une gestion plus dynamique.
Comment limiter les risques dans mon contrat d’assurance vie ?
Plusieurs solutions existent :
- Diversifier les supports (entre fonds euros et différents types d’UC),
- Choisir un mode de gestion adapté à votre profil (libre ou pilotée),
- Suivre régulièrement les performances et les frais de votre contrat,
- Rédiger correctement la clause bénéficiaire pour éviter les risques de déshérence,
- Se faire accompagner par un conseiller financier ou un assureur.
Que se passe-t-il si mon assureur fait faillite ?
En cas de défaillance de l’assureur, le Fonds de Garantie des Assurances de Personnes (FGAP) peut indemniser l’épargnant à hauteur de 70 000 € par contrat et par compagnie. Ce risque est limité mais réel, surtout si vous détenez plusieurs assurances vie auprès du même assureur.
L’assurance vie est-elle adaptée à tous les profils d’épargnants ?
Oui, à condition de bien adapter son contrat à ses besoins. Les épargnants prudents pourront privilégier les fonds euros pour leur garantie et leur stabilité. Ceux qui visent une meilleure rentabilité à long terme pourront s’orienter vers les unités de compte, en acceptant un certain niveau de risque. La clé est de bien connaître ses objectifs, son horizon d’investissement et sa tolérance à la perte.