La gestion sous mandat en assurance vie

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Un contrat d'assurance vie géré par un professionnel

En choisissant la gestion pilotée pour votre contrat d'assurance vie, vous confiez la gestion de votre épargne à un professionnel aguerri. Il peut s'agir :

• d'une société de gestion
• d’une banque
• d’une assurance
• d’un courtier
• d’un conseiller en gestion de patrimoine.

Ce professionnel se voit confier un mandat pour gérer votre capital, celui-ci étant investi sur les marchés financiers selon une stratégie définie. Cette stratégie prend en compte votre profil d'investisseur, vos objectifs de placement, et la durée pendant laquelle vous souhaitez investir, appelée également "horizon de placement".

Les différents modes de gestion : pilotée et libre

Deux principaux types de gestion s'offrent à vous :

• La gestion pilotée (ou gestion sous mandat) : la gestion pilotée, qu'elle soit sous mandat ou déléguée, consiste à confier son argent à un pilote expérimenté (l’assureur par exemple) qui connaît parfaitement les routes et les conditions de circulation. L'investisseur indique sa destination, c'est-à-dire ses objectifs, ainsi que le temps qu'il souhaite mettre pour y arriver, représentant ainsi son horizon de placement. Le pilote choisit alors le meilleur itinéraire et adapte sa conduite en fonction des conditions météo, qui correspondent aux fluctuations des marchés. C'est l'idée même de la gestion pilotée.
• Concrètement, la gestion pilotée s'appuie sur une allocation d'actifs préétablie. Mais qu'est-ce que cela signifie ?
  • Les actifs : ce sont les différents produits financiers dans lesquels le capital est investi : actions (parts d'entreprises), obligations (prêts à des États ou des entreprises) ou immobilier avec des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI).
  • L'allocation : c'est la répartition de l’argent entre ces différents actifs. Par exemple, le portefeuille peut être composé à 30 % d'actions, 50 % d'obligations et 20 % de fonds euros.
• La gestion libre : dans cette gestion, l’épargnant est le seul pilote de ses investissements. Il trace sa propre route en fonction de ses objectifs financiers. C'est lui qui détermine la destination de son voyage, par exemple la constitution de son patrimoine, la préparation de la retraite ou la réalisation d’un projet spécifique. Il élabore sa stratégie en sélectionnant les actifs à inclure – actions, obligations, ETF ou SCPI- et ajuste la répartition en fonction des conditions de marché. Cette approche offre :
  • Une grande liberté,
  • Un contrôle total.

Mais nécessite également une bonne connaissance des routes financières et une vigilance constante pour piloter en toute sécurité dans le monde des investissements.

Pourquoi choisir la gestion pilotée ?

Opter pour la gestion pilotée peut s'avérer judicieux pour plusieurs raisons :

• Manque de temps ou de connaissances : la gestion d'un contrat d'assurance vie peut s'avérer chronophage et technique. La gestion pilotée libère l'épargnant de ces contraintes.
• Expertise des professionnels : bénéficier des compétences de spécialistes des marchés financiers peut permettre d'optimiser la performance de l’investissement.
• Personnalisation de la gestion : la gestion sous mandat n'est pas un service standardisé. Le mandat est construit en tenant compte du profil de l’investisseur, des objectifs et de l’horizon de placement.

En définitive, la gestion pilotée représente une solution pour les épargnants qui souhaitent profiter des atouts de l'assurance vie tout en déléguant la gestion de leur capital à des professionnels expérimentés.

Avant d'opter pour la gestion pilotée (ou gestion sous mandat), il est important de bien comprendre les avantages et les inconvénients qu'elle représente. Une analyse objective de ces éléments permet de prendre une décision éclairée, en adéquation avec les besoins et les attentes de chaque épargnant.

Les avantages

• Gain de temps : la gestion d'un contrat d'assurance vie peut être complexe et exigeante en termes de temps. La gestion pilotée décharge l'investisseur de ces contraintes, lui permettant de se concentrer sur d'autres priorités.
• Expertise spécialisée : confier la gestion de son contrat d’assurance vie à des professionnels des marchés financiers permet de tirer parti de leur savoir-faire. Ces experts analysent les tendances du marché et sélectionnent les investissements les plus appropriés sur le contrat d’assurance vie, optimisant ainsi son potentiel de rendement.
• Adaptabilité : contrairement à une approche standardisée, la gestion pilotée est conçue sur mesure. Elle est élaborée en fonction des spécificités de chaque investisseur, en prenant notamment en compte son profil, ses objectifs variés (retraite, épargne, projets immobiliers, etc.) et son horizon de placement.
• Accès à des opportunités diversifiées : la gestion pilotée ouvre l’accès à une large gamme d’instruments financiers, y compris des produits complexes souvent inaccessibles aux investisseurs individuels. Cela favorise une meilleure diversification du portefeuille, essentielle pour diluer le risque et optimiser les performances dans un contrat d’assurance vie.
• Suivi régulier et ajustements : les gestionnaires effectuent un suivi constant des investissements et ajustent les stratégies en fonction des évolutions du marché. Cela garantit une certaine réactivité face aux fluctuations économiques, ce qui contribue à maintenir l'alignement avec les objectifs de l'investisseur.

Les inconvénients

• Coûts à considérer : la gestion sous mandat, en tant que service personnalisé et expert, entraîne des frais supplémentaires par rapport à une gestion libre. Ces frais, souvent exprimés en pourcentage des actifs gérés, rémunèrent la société de gestion pour son expertise, ainsi que pour le temps consacré à l'analyse et à la gestion du portefeuille. Il est essentiel de prendre en compte ces coûts lors de la comparaison des différentes offres.
• Perte de contrôle relative : en délégant la gestion du capital, une part de contrôle sur les investissements est inévitablement perdue. Bien que le mandat soit établi en concertation avec le gestionnaire, en tenant compte du profil et des objectifs de l'investisseur, les décisions opérationnelles ne sont pas prises directement par ce dernier. Cette perte de contrôle peut représenter un frein pour certains épargnants.
• Performance non garantie : un aspect important à considérer est que la gestion pilotée, comme tout investissement sur les marchés financiers, ne peut garantir la performance. Le capital reste exposé au risque de perte, même si le gestionnaire s'efforce d'optimiser les investissements en fonction du profil de risque et de l'horizon de placement. Cette réalité doit être bien comprise avant de s'engager.

Face à la multitude d'offres disponibles sur le marché, sélectionner le mandat de gestion le plus adapté à une situation et à des aspirations spécifiques représente une étape importante. Un choix judicieux peut considérablement augmenter les chances d'atteindre des objectifs financiers tout en maîtrisant le niveau de risque acceptable. Voici les étapes clés pour guider cette démarche.

Bien définir son profil risque

Avant toute chose, il est impératif de déterminer avec précision votre profil d'investisseur. Cette étape consiste à évaluer votre tolérance au risque et votre capacité à accepter les fluctuations, positives comme négatives, de la valeur de votre capital. Plusieurs critères entrent en jeu pour définir ce profil :

• Horizon de placement : plus l’horizon de temps, c’est-à-dire la durée pendant laquelle le capital est destiné à fructifier, est long, plus il est possible d’envisager de prendre des risques.
  • Un horizon de placement long peut permettre de diluer les fluctuations des marchés et d’espérer, à terme, une performance potentiellement plus élevée. Dans ce cas, il peut être stratégique de se tourner vers des placements dynamiques, tels que les actions.
  • À l’inverse, un horizon de placement court nécessite une gestion plus prudente, avec une plus grande part allouée à des placements sécurisés, comme les fonds euros.
• Situation financière : les revenus, le patrimoine global et la capacité d’épargne influencent directement la capacité à supporter d’éventuelles pertes. Une situation financière solide permet de prendre davantage de risques, tandis qu’une situation financière fragile exige une approche plus prudente.
• Psychologie de l’investisseur : au-delà des données objectives, le tempérament joue un rôle essentiel dans la définition du profil d’investisseur. Certaines personnes sont plus enclines à prendre des risques que d’autres, selon leur relation aux pertes. Il est important de choisir un mandat qui correspond à son tempérament, qu’il soit prudent, modéré ou dynamique et à son niveau de confort face au risque.

Il peut être utile d'explorer les questionnaires de profil d'investisseur proposés par les banques, les assureurs ou les plateformes en ligne. Bien qu'ils ne remplacent pas un conseil personnalisé, ces outils constituent un bon point de départ pour mieux se situer.

Comparer les offres de la gestion pilotée

Avant de s'engager dans un mandat de gestion, il est essentiel de comparer attentivement les propositions des différents acteurs, tels que les banques, les assurances, les courtiers et les plateformes en ligne. Voici les éléments à comparer :

• Les frais : il est important de s'informer sur les différents frais associés à la gestion sous mandat dans un contrat d’assurance vie, car ceux-ci peuvent avoir un impact significatif sur la performance nette de l'investissement. Voici les principaux frais à considérer :
  • Frais du contrat : prélevés par l’assureur chez qui le contrat d’assurance vie a été ouvert.
  • Frais de mandat : facturés par le gestionnaire responsable de la gestion pilotée.
  • Frais des unités de compte : Appliqués par les gérants des fonds concernés.
  • Frais d’arbitrage : ils s'appliquent lors de la modification de la répartition des actifs dans le portefeuille. Ils peuvent être facturés à chaque opération d'arbitrage, affectant ainsi la rentabilité des ajustements stratégiques.
  • Frais annexes : d'autres frais peuvent inclure des coûts de souscription, des frais de performance ou des frais liés à des services additionnels. Ils doivent également être pris en compte pour avoir une vision complète des coûts.
• Les supports : il est important de vérifier la diversité et la qualité des supports proposés dans le cadre du mandat. L'allocation d'actifs, soit la répartition du capital entre différentes classes de supports, doit correspondre au profil de risque et aux objectifs de l'investisseur. Voici quelques exemples de supports d’investissement couramment proposés :
  • Actions : les actions sont des parts de sociétés cotées en bourse. Elles offrent un potentiel de gain élevé sur le long terme, mais présentent également un risque de perte en capital important à court terme.
  • Obligations : Les obligations sont des titres de créance émis par des entreprises ou des États. Elles offrent un rendement régulier (coupons) et un risque modéré.
  • SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) : les SCPI permettent d’investir dans l’immobilier locatif de manière indirecte et collective et de percevoir des revenus complémentaires potentiels (loyers).
  • Fonds euros : ce sont des supports garantis en capital (nets de frais de gestions) par l’assureur. Ils offrent un rendement modéré mais sécurisé.

Communiquer avec son conseiller

Le choix d'un mandat de gestion ne doit pas être pris à la légère. Il est conseillé d’échanger avec un conseiller en gestion de patrimoine, un banquier ou encore un assureur pour obtenir des informations complètes et s’assurer que le mandat envisagé corresponde à votre situation, à vos objectifs et à votre horizon de placement.

Il peut aussi être utile d’utiliser :

• des guides,
• des comparateurs en ligne,
• des plateformes d'informations.

L'analyse des données et des informations disponibles sur ces plateformes peut s'avérer précieuse et aider à affiner le choix final.

Choisir une gestion pilotée (ou sous mandat), dans le cadre d’un contrat d’assurance vie, est une étape clé. Elle vise l'atteinte des objectifs financiers avec une bonne compréhension du profil d'investisseur et des options disponibles sur le marché. Une étude comparative permet d'évaluer les différentes offres tout en tenant compte des frais, des supports d’investissement et de la stratégie de gestion. Faire appel à des professionnels pour obtenir des conseils personnalisés peut également enrichir cette démarche. En agissant de manière réfléchie et informée, il est possible d’optimiser le potentiel de son épargne.

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