Les types de fonds en unités de compte pour investir

Souvent présentée comme le « couteau suisse » de l’épargne, l’assurance vie constitue l’un des placements financiers préférés des Français. Extrêmement souple, il s’adapte aux besoins des épargnants. L’assurance vie bénéficie par ailleurs d’une fiscalité attractive, à certaines conditions, lors des retraits de capitaux ou lors de la transmission du contrat. Les atouts de l’assurance vie sont la disponibilité du capital de l’épargnant et sa fiscalité. Lorsque l’épargnant souscrit un contrat d’assurance, il a le choix entre les contrats dits « monosupports », constitués uniquement de fonds euros à capital garanti, et « multisupports » qui possèdent également des unités de compte. Longtemps plébiscités en raison de leur capacité à offrir des rendements sans risque, les contrats monosupports ont progressivement perdu de leur attrait avec la baisse continue des taux d’intérêt. Dans ce contexte, les épargnants, en fonction de leur appétence au risque, se tournent depuis plusieurs années vers les contrats multisupports au capital non garanti, mais à l’espérance de gains plus élevée. Dès lors, les souscripteurs ont le choix entre opter pour une gestion libre ou une gestion pilotée. Idéale pour ceux qui ne souhaitent pas s’occuper de leurs placements, la gestion pilotée permet de déléguer les arbitrages, c’est-à-dire les transferts d’un fonds à un autre, à un gestionnaire. Ceux qui optent pour la gestion libre doivent gérer eux-mêmes leur contrat en assurance. Ils doivent alors décider sur quels supports placer leur épargne.

Investir en gestion pilotée

Un épargnant qui opte pour la gestion pilotée, ou la gestion sans mandat, délègue la stratégie d’investissement à un spécialiste. Le gérant doit sélectionner les supports appropriés et de réaliser le suivi de ses placements dans le temps. Le gestionnaire d’actifs fait évoluer son allocation en fonction du contexte économique et boursier. Le client, en fonction de son appétence au risque et de ses projets, choisit un profil de risque : prudent, équilibré ou dynamique par exemple.

 

Différents profils de risque

Avec entre trois et une dizaine de profils de risque selon les contrats, du plus conservateur (souvent nommé « prudent ») au plus risqué (« dynamique », « offensif »), ces gestions profilées sont en mesure de répondre aux besoins de chaque épargnant.

 

Les atouts de la gestion pilotée

Déléguer la gestion de son contrat d’assurance vie à un professionnel constitue une bonne solution pour les épargnants qui ne disposent pas de conseiller privé ou qui n’ont pas le temps, l’envie ou les connaissances pour s’occuper de leur épargne. 

La gestion pilotée a longtemps été réservée à une clientèle haut de gamme au sein des banques privées. Depuis une dizaine d’années cependant, ce mode de gestion s’est démocratisé grâce à internet.

En optant pour la gestion pilotée, l’épargnant diversifie de manière simple son épargne sur des supports plus risqués, mais avec un niveau de risque facile à évaluer dès lors que son horizon de placement a été correctement déterminé au départ.

 

Les frais

En contrepartie de ce service, bon nombre d’assureurs prélèvent des frais de gestion du contrat. Cependant, de nombreux courtiers en ligne ne facturent pas ce service. En tout état de cause, ces frais, s’ils existent, s’ajoutent à ceux généralement appliqués par les assureurs : frais d’ouverture, frais de versement, frais de gestion des fonds en euros et des fonds en unités de compte. Vous pouvez alors avoir envie d’opter pour la gestion libre.

Investir en gestion libre

En gestion libre, l’épargnant gère son assurance vie en toute indépendance. Il choisit son type de contrat, monosupport ou multisupport, et sa composition. Ce choix dépend de son appétence pour le risque et de son horizon de placement. Un épargnant réticent au risque ou qui s’inscrit dans une optique de court terme privilégiera les fonds en euros, dont les capitaux sont garantis et rapidement disponibles, pour ne pas s’exposer à la volatilité des marchés financiers. A contrario, un épargnant inscrit dans le temps long dispose de plusieurs solutions lui permettant de diversifier son placement en limitant les risques.

 

Miser sur la régularité

Les professionnels de la gestion recommandent aux épargnants d’étaler leurs versements dans le temps au lieu de placer son capital en une seule fois. En procédant à des versements réguliers, l’épargnant entre sur les marchés financiers à différentes périodes, réduisant ainsi l’effet potentiellement négatif de leurs fluctuations.

Le premier choix à effectuer en tant que souscripteur d’un placement en assurance vie en gestion libre est celui du type de contrat : monosupport ou multisupports. Le choix s’effectue en fonction de votre appétence au risque.

Contrat monosupport et multisupports

Sur un contrat monosupport, les capitaux apportés par le souscripteur sont placés sur un fonds sécurisé et garanti : le fonds euro. Ces capitaux sont investis sur actifs considérés comme sans risques tels que des obligations d’États et, à un degré moindre, des obligations de grandes entreprises.

Les contrats multisupports contiennent une part de fonds en euros, mais également des unités de compte, soit des actifs plus risqués, mais susceptibles d’offrir davantage de rentabilité. La famille des unités de compte est vaste : actions, obligations d’entreprises jugées sûres ou plus risquées, ETF (des produits répliquant le plus souvent des grands indices actions), immobilier, produits structurés et actifs non cotés.

En règle générale, un conseiller recommande à l’épargnant la meilleure répartition entre ces compartiments, selon ses objectifs, son patrimoine et les réponses qu’il a apportées au questionnaire qui lui a été soumis pour évaluer son appétence au risque.

Fonds en euros ou unités de compte ?

Confrontés ces dernières années au repli des rendements des fonds en euro lié à la faiblesse des taux d’intérêt, les épargnants ont eu tendance à privilégier les unités de compte. Ces actifs, qui ne présentent pas de garantie en capital, sont susceptibles de dégager des rendements plus élevés. En 2022, cependant, les fonds euros ont remonté et leur rendement global s’élève à 2 % selon France Assureurs.

La montée en puissance des unités de compte a été facilitée par les efforts déployés par les acteurs de l’assurance vie pour diversifier leurs offres au-delà des traditionnelles actions.

Si vous avez pour objectif d’obtenir des rendements attractifs, qui comportent cependant des risques de perte en capital, vous pouvez opter pour des produits d’investissement composés majoritairement d’unités de compte.

Les différents types d’unités de compte

Les actions

Les fonds actions constituent l’un des placements les plus risqués, puisque directement corrélés à l’évolution des marchés financiers. Ce type de support investit dans des actions de sociétés cotées en bourse. Il faut bien les distinguer du private equity qui acquiert des actions d’entreprises non cotées en bourse. Les fonds constitués d’actions peuvent cibler une zone géographique (par exemple l’Europe, les États-Unis…) ou un secteur (par exemple les biotechnologies), mais rien ne les empêche d’investir à l’échelle mondiale dans une multitude de secteurs économiques.

 

Les obligations

Les fonds obligataires investissent principalement dans des titres à taux fixes tels que les obligations d’entreprise, obligations d’État, obligations de qualité et obligations à haut rendement. Ces fonds peuvent également investir dans titres de créance à taux variable. Les obligations sont généralement moins volatiles que les actions, étant donné que leurs émetteurs s’engagent à rembourser à la date d’échéance le capital investi. Dans la majorité des cas, les obligations offrent un rendement fixe. S’ils sont moins risqués, ces fonds sont cependant exposés au risque de variation des taux. La valeur de ces produits financiers évolue en effet dans le sens inverse des taux d’intérêt des marchés financiers. Lorsque ces taux remontent, la valeur des obligations diminue mécaniquement. Ils sont également exposés au risque de défaut de l’entreprise qui a émis l’obligation.

 

Les fonds de private equity

Les fonds de private equity, c’est-à-dire qui investissent dans le capital d’entreprises non cotées en Bourse, suscitent l’intérêt croissant des épargnants. Ces fonds, réservés pendant longtemps aux épargnants institutionnels, ont la réputation de générer de bonnes performances à long terme, à condition d’accepter une prise de risque plus importante. Toutefois, ils portent une part de risque dans la mesure où leur valeur dépend de la bonne santé des entreprises mises en portefeuille.

 

Les fonds immobiliers

Les fonds immobiliers sont appréciés des assureurs comme des épargnants pour la protection qu’ils sont censés apporter. Face à la demande croissante pour ce type de placements, assureurs et sociétés de gestion ont largement élargi l’offre de fonds ces dernières années. Ainsi, l’épargnant a le choix entre des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), qui investissent principalement dans des bureaux et locaux d’activité ; des organismes de placement collectif en immobilier (OPCI) qui investissent à la fois en immobilier physique et en valeurs mobilières cotées, ce qui les rend plus volatiles ; et des sociétés civiles immobilières (SCI), qui mixent généralement immobilier professionnel et habitation.

 

Les fonds à formule

Les produits structurés sont des instruments financiers qui s’engagent à verser un gain connu d’avance si un scénario déterminé se réalise. Par exemple, une promesse peut être faite de verser un gain de 7 % si un indice boursier stagne ou monte au bout d’un an. Le retour de la volatilité sur les marchés financiers a redonné de l’attrait à ces produits permettant d’investir en bourse avec un rendement potentiel plafonné en contrepartie d’un risque de perte en capital. Si l’indice boursier ou l’action retenus comme référence voient leur cours chuter, l’intégralité de la baisse est alors supportée par l’épargnant. De plus, ils impliquent un engagement de très long terme, souvent huit ans ou plus.

 

Les fonds durables

De plus en plus d’établissements proposent des fonds responsables et durables, basés sur des fonds ayant développé une sélection selon les critères de l’investissement socialement responsable (ISR). Ils ne constituent pas une catégorie de fonds à part entière, mais ils peuvent être regroupés car ils ont en commun d’intégrer des critères extra-financiers à leur stratégie d’investissement.  Ces fonds ont tendance à dégager une performance similaire, voire supérieure, à ceux des fonds traditionnels. Le filtre ISR appliqué par les gérants permet en effet d’exclure du portefeuille les entreprises mal gouvernées ou susceptibles de pâtir d’un risque réputationnel.

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