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Arbitrer ses parts de SCPI

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En bref :

Arbitrer ses parts de SCPI, c’est réorganiser son placement immobilier en cédant tout ou partie de ses parts pour réinvestir différemment.

Avant d’agir, il est essentiel de :

  • Comprendre les mécanismes de retrait et de vente sur le marché secondaire
  • Analyser la diversification de son portefeuille
  • Anticiper la fiscalité liée à la cession et aux éventuelles plus-values immobilières
  • Vérifier si l’arbitrage répond à un objectif précis : revenus, transmission, ou rééquilibrage
  • Planifier le moment de la revente et de l’acquisition pour éviter une interruption de distribution

Arbitrer ses parts de SCPI consiste à réfléchir à la gestion des parts de SCPI par l’associé dans une logique de long terme. L’objectif principal de l’arbitrage ? Adapter son portefeuille de SCPI à l’évolution de ses besoins ou de la conjoncture. Qu’il s’agisse de rechercher une meilleure diversification, d’ajuster son exposition à certains secteurs ou d’optimiser la fiscalité de ses revenus, l’arbitrage permet d’aligner la gestion de ses investissements immobiliers avec ses objectifs patrimoniaux.

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2. Arbitrer une SCPI : de quoi parle-t-on ?

L’arbitrage d’une SCPI correspond à une opération par laquelle un associé décide de vendre ses parts, puis éventuellement d’en réaliser l’acquisition dans une autre société de gestion.

Deux voies principales existent pour quitter une SCPI :

  • Dans une société à capital variable, l’associé peut formuler une demande de retrait. Celle-ci reste valable jusqu’à ce qu’une nouvelle souscription vienne compenser la sortie.
  • À l’inverse, sur le marché secondaire, l’investisseur peut déposer un ordre de vente auprès de la société de gestion. Cet ordre est limité dans le temps et dépend de la rencontre entre l’offre et la demande.

Les arbitrages s’inscrivent dans une logique de gestion patrimoniale. Un associé peut, par exemple, souhaiter rééquilibrer son patrimoine en diversifiant ses actifs immobiliers. Cela permet de mieux répartir les risques et d’adapter la distribution des revenus potentiels à sa situation.

D’autres arbitrages peuvent répondre à un changement d’objectifs : préparer une transmission, répondre à un besoin de revenus complémentaires, ou encore adapter son placement à une nouvelle fiscalité. Souvent, le but n’est pas uniquement de chercher un meilleur rendement ou un taux plus attractif, mais aussi de structurer son portefeuille avec cohérence.

Enfin, l’arbitrage peut être envisagé pour simplifier la gestion. Par exemple, un associé peut préférer suivre l’évolution de ses parts de SCPI dans un nombre plus limité de véhicules afin de réduire la complexité de son dossier d’investissement. Les points clés à comprendre avant d’arbitrer

3. Points de vigilance

La liquidité n’est pas instantanée

Vendre des parts de SCPI peut prendre du temps, car leur liquidité n’est pas immédiate. Il faut parfois attendre qu’un nouvel acheteur se présente pour finaliser la vente. Cette réalité distingue l’immobilier collectif des placements financiers classiques, souvent plus faciles à revendre.

La fiscalité d’un arbitrage

Un arbitrage peut constituer une cession générant une éventuelle plus-value immobilière. Or, celle-ci est soumise à la fiscalité applicable aux particuliers, avec un régime d’abattement qui dépend de la durée de détention. L’impôt sur la fortune immobilière peut aussi s’ajouter selon le montant du patrimoine immobilier détenu, que ce soit via une SCPI ou une SCI. Il est donc important de mesurer l’impact fiscal d’une vente avant de réinvestir dans de nouveaux actifs immobiliers.

Les coûts et effets collatéraux

Arbitrer ses parts n’est pas gratuit. Une acquisition entraîne souvent des frais de souscription et un délai de jouissance, tandis qu’une revente peut occasionner une période sans revenus immobiliers.

Le capital investi est donc exposé à des coûts qu’il faut anticiper. De plus, la valeur de revente peut évoluer selon le marché immobilier et la stratégie locative menée sur le cœur de portefeuille.

4. Les bonnes questions à se poser

Avant de procéder à un arbitrage de parts de SCPI, il est essentiel de se poser une série de questions…

La première interrogation concerne l’objectif personnel. Souhaite-t-on obtenir davantage de revenus réguliers, préparer une transmission de patrimoine ou sécuriser un capital pour l’avenir ?

La deuxième question touche à la diversification. Est-ce que le portefeuille d’actifs immobiliers est suffisamment varié en termes de zones géographiques et de secteurs d’activité ? Un arbitrage peut permettre d’élargir son exposition, afin de limiter le risque concentré sur un seul secteur.

Il convient aussi d’analyser sa tolérance au risque, tout en tenant compte du manque de liquidité propre aux SCPI.

Enfin, il faut examiner les contraintes pratiques. Les arbitrages entraînent des frais, un délai de jouissance en cas de nouvel achat, et parfois une période sans revenus immobiliers.

5. Quand ne pas arbitrer (ou reporter) ?

Arbitrer ses parts de SCPI n’est pas toujours pertinent. Il existe des situations où la prudence recommande de différer une vente ou une cession afin de préserver son patrimoine immobilier.

La première erreur serait de fonder sa décision uniquement sur un taux ou sur une performance périodique isolée. Le rendement d’une SCPI dépend d’une stratégie locative globale, de la qualité des immeubles détenus et de la gestion mise en œuvre par la société. S’appuyer uniquement sur un chiffre sans analyser le portefeuille, le rendement sur la durée ou l’état du marché immobilier peut conduire à un arbitrage précipité.

Il faut également tenir compte des coûts et de l’impact fiscal. La cession de parts peut déclencher une imposition sur la plus-value immobilière, et les frais d’acquisition d’un nouvel actif peuvent réduire la performance globale. Sans calcul précis ni anticipation, le risque est d’affaiblir la rémunération réellement perçue et de pénaliser la distribution future des revenus immobiliers.

Enfin, il faut être prêt à se réengager sur le long terme et à suivre son placement dans la durée. Rappelons-le, tout nouvel achat de parts de SCPI est préconisé pour une durée d’au moins 8 à 10 ans.

Arbitrer ses parts de SCPI, c’est avant tout piloter son patrimoine immobilier avec méthode. Chaque vente, retrait ou nouvelle acquisition doit s’inscrire dans une stratégie réfléchie, où la diversification, la fiscalité, la gestion locative et la performance s’évaluent dans la durée. L’essentiel est de garder le contrôle, de suivre l’évolution de ses placements et de faire de chaque arbitrage une étape constructive au service de son portefeuille global.

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