Retraite

Les avantages de l'assurance vie pour préparer sa retraite

Temps de lecture: 12 minutes

En bref

L’assurance vie est l’un des placements les plus intéressants pour anticiper sa retraite. Elle permet de constituer un capital, de compléter ses revenus et d’optimiser la transmission de son patrimoine, tout en bénéficiant d’une fiscalité spécifique. Pourquoi est-ce un choix pertinent ?

  • Un contrat flexible : possibilité de faire des versements libres et de récupérer son argent à tout moment.
  • Une fiscalité intéressante : allégements d’impôt après 8 années, et abattements pour les bénéficiaires en cas de décès et de transmission des fonds.
  • Une large gamme de supports : choix entre fonds en euros (sécurisés) et unités de compte (plus risquées mais avec un rendement pouvant potentiellement être plus important).
  • Un complément de revenu : possibilité de programmer des rachats pour compléter sa retraite.

Préparer sa retraite nécessite d’anticiper et de choisir les bons placements. Parmi les produits d’épargne disponibles, l’assurance vie se distingue par sa souplesse, sa fiscalité, sa gestion et ses possibilités de transmission du capital. Adaptée à différents profils d’investisseur et de multiples projets (dont la retraite), elle permet d’épargner progressivement grâce à des versements libres ou programmés. Ce contrat offre également des possibilités de sortie optimisées.

Découvrez comment utiliser l'assurance vie pour préparer sa retraite.

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2. Mieux comprendre l’assurance vie

L’assurance vie est un produit d’investissement adapté à la préparation de la retraite. Elle permet au souscripteur de constituer un capital progressivement grâce à des versements libres ou programmés, tout en bénéficiant d’un cadre fiscal spécifique. De plus, il s’agit aussi d’outil de transmission efficace, permettant aux bénéficiaires désignés de percevoir un montant en cas de décès, souvent avec un abattement sur les droits de succession.

Fonctionnement général de l’assurance vie

Le contrat d’assurance vie repose sur un principe simple : le souscripteur effectue des versements sur son placement, qui évolue au fil des années selon les supports choisis et les taux appliqués. Il peut retirer son argent à tout moment sous forme de rachat partiel ou total, bien que conserver le contrat plus de huit années permette d’optimiser sa fiscalité. L’impôt sur les gains est réduit après cette période, et les prélèvements sociaux s’appliquent sur les intérêts générés. En cas de décès, le capital transmis aux bénéficiaires jouit d’une fiscalité allégée grâce à un abattement spécifique.

Les différents types de supports d’investissement

L’assurance vie offre un large choix de supports d’investissement, permettant d’adapter le contrat au profil et aux objectifs du souscripteur.

  • Le fonds en euros : Ce placement sécurisé garantit le capital investi (net de frais de gestion). L’assureur reverse chaque année des intérêts, mais le rendement est souvent limité en raison de la baisse des taux.
  • Les unités de compte (UC) : Ces supports sont investis sur des marchés financiers (épargne en actions, en obligations ou en immobilier), offrant un rendement potentiellement plus élevé, mais avec un risque de perte en capital. L’assureur ne garantit pas le montant investi, ce qui nécessite une bonne gestion de son investissement.

Grâce à cette diversité de supports, le souscripteur peut ajuster son plan d’épargne en fonction de son âge, de ses objectifs et de son appétence au risque.

3. Pourquoi l’assurance vie est un outil adapté à la retraite ?

Un placement souple et évolutif

L’assurance vie octroie une grande flexibilité dans la constitution d’un capital pour la retraite. Le souscripteur peut y effectuer des versements ponctuels ou programmés en fonction de sa capacité d’épargne et ajuster son contrat au fil des années.

De plus, contrairement au PER, qui impose un blocage des fonds jusqu’à la sortie en rente ou en capital au moment de la retraite, l’assurance vie permet de réaliser des rachats à tout moment. Cela offre une sécurité supplémentaire en cas de besoin de revenu ou d’imprévu financier.

Enfin, grâce à une large gamme de supports, allant des fonds en euros sécurisés aux unités de compte plus dynamiques, le souscripteur peut faire évoluer son investissement. Ainsi, à l’approche de la retraite, il est possible de sécuriser progressivement son capital en privilégiant des fonds à faible risque et à rendement stable.

Une fiscalité spécifique sur le long terme

L’un des principaux avantages de l’assurance vie réside dans sa fiscalité optimisée après huit années de détention. En cas de rachat partiel ou total, l’impôt sur les gains est allégé :

  • Après huit années, un abattement annuel de 4 600 € pour une personne seule (9 200 € pour un couple) s’applique sur les intérêts et plus-values générés.
  • Au-delà de cet abattement, le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) est réduit à 7,5% (au lieu de 12,8% avant 8 ans), auquel s’ajoutent 17.20% de prélèvements sociaux, et dans la limite de 150 000 euros.

En cas de décès du souscripteur, la transmission du capital aux bénéficiaires bénéficie d’une fiscalité allégée, avec un abattement pouvant aller jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire pour les versements effectués avant 70 ans. Cela en fait donc aussi un outil intéressant pour optimiser la transmission de son patrimoine, sans subir une taxation excessive sur la succession.

Une diversification des placements

L’assurance vie permet au souscripteur de diversifier son investissement et d’optimiser le rendement de son capital sur le long terme. Comme vu précédemment, deux types de supports sont disponibles dans un contrat d’assurance vie : les fonds en euros et les unités de compte (UC).

Un bon plan de gestion consiste à diversifier entre ces supports, en augmentant éventuellement la part des unités de compte en début de carrière, puis en sécurisant progressivement son capital en favorisant les fonds en euros à l’approche de la retraite. Cette stratégie permet d’optimiser son rendement tout en minimisant les risques liés aux fluctuations des marchés financiers lors des dernières années d’épargne.

4. Comparaison avec d’autres solutions d’épargne retraite

Lorsqu’il s’agit de préparer sa retraite, plusieurs produits d’investissement sont disponibles sur le marché. L’assurance vie est souvent comparée au Plan d’Épargne Retraite (PER), mais d’autres placements comme l’immobilier locatif ou les contrats d’épargne classiques sont aussi envisageables. Chacun de ces produits présente des avantages et des contraintes en termes de rendement, de fiscalité, de gestion et de conditions de sortie.

Assurance vie vs Plan d’Épargne Retraite (PER)

Le PER et l’assurance vie sont deux solutions majeures pour anticiper la retraite, mais ils fonctionnent différemment.

Critères 

Assurance vie 

PER 

Flexibilité des versements 

Oui, versements libres ou programmés 

Oui, versements libres ou programmés 

Disponibilité des fonds 

Rachats possibles à tout moment 

Bloqué jusqu’à la retraite, sauf exceptions 

Fiscalité à l’entrée 

Pas de réduction d’impôt sur les versements 

Abattement sur le revenu imposable selon les montants versés 

Fiscalité à la sortie 

Avantages fiscaux après 8 années, abattement sur les gains 

Imposition selon le mode de sortie (en rente ou en capital) 

Transmission en cas de décès 

Exonération possible grâce aux abattements spécifiques 

Taxation classique des successions 

L’assurance vie est plus souple que le PER en matière de gestion et de sortie de fonds. Cependant, le PER est plus attractif pour les personnes cherchant à réduire leur impôt immédiatement, grâce à la déduction fiscale possible sur les versements (dans la limite de certains plafonds).

Ainsi, le choix entre ces deux produits dépend des objectifs du souscripteur : privilégier une épargne disponible avec une fiscalité réduite sur le long terme avec l’assurance vie, ou bénéficier d’un avantage fiscal immédiat mais avec des fonds bloqués jusqu’à la retraite avec le PER.

Assurance vie vs autres placements

Pour préparer sa retraite, d’autres produits d’investissement, comme l’immobilier locatif ou les contrats d’épargne classiques, peuvent aussi être envisagés :

  • Immobilier locatif : Investir dans la pierre peut générer des revenus complémentaires à la retraite, mais cela nécessite aussi une gestion active, tout en représentant également un risque lié à la fluctuation du marché. De plus, contrairement à l’assurance vie, l’investissement immobilier est moins liquide. (il est plus difficile et plus long de récupérer rapidement son argent investi).
  • Épargne classique (livrets réglementés, PEL, etc.) : Ces placements sont sécurisés, mais offrent un rendement souvent inférieur à celui d’un contrat d’assurance vie bien diversifié. De plus, ils ne permettent pas d’optimiser la transmission du capital en cas de décès, contrairement à l’assurance vie, qui propose des abattements fiscaux intéressants pour les bénéficiaires.

L’assurance vie se démarque donc par sa capacité à combiner rendement, souplesse et optimisation fiscale, tout en permettant une transmission spécifique du capital.

5. Quels sont les risques et points de vigilance associés à l’assurance vie ?

Si l’assurance vie présente de nombreux avantages pour préparer sa retraite, elle comporte aussi des risques et des éléments à surveiller pour optimiser son investissement. Le souscripteur doit être attentif aux rendements potentiels, aux frais de gestion, aux évolutions du marché financier et aux implications fiscales lors de la sortie du capital ou en cas de décès. Il est préférable d’être bien informé. En ce sens, l’accompagnement d’un conseiller est souvent le bienvenu.

Les rendements en baisse des fonds euros

Les fonds euros ont longtemps été le placement privilégié des épargnants pour sécuriser leur capital. Cependant, la baisse des taux d’intérêt sur les marchés financiers a entraîné une diminution progressive des rendements de ces produits.

👉 Solution : Pour améliorer la performance de son contrat, il est conseillé de diversifier son investissement en intégrant des unités de compte (selon sa tolérance au risque et ses objectifs). Ces dernières peuvent offrir un potentiel de gains plus élevé, mais il est important de noter qu'elles ne garantissent pas le capital investi et peuvent entraîner des pertes.

Le risque des unités de compte (UC)

Les unités de compte permettent d’investir dans des supports dynamiques tels que des actions, des obligations ou de l’immobilier. Toutefois, ces produits sont soumis aux fluctuations des marchés financiers, ce qui peut entraîner une baisse du capital investi.

👉 Solution : Adapter son contrat selon son âge et son appétence au risque. Plus la retraite approche, plus il est recommandé de sécuriser son investissement en réduisant la part d’unités de compte et en privilégiant des supports plus stables.

Les frais de gestion et d’arbitrage

Un contrat d’assurance vie inclut différents frais qui peuvent impacter la rentabilité de l’investissement :

  • Frais sur versements : C’est un pourcentage prélevé à chaque versement sur le contrat.
  • Frais de gestion : Ils sont prélevés chaque année sur les supports investis.
  • Frais d’arbitrage : Ils sont appliqués lorsqu’un changement de supports est effectué.

👉 Solution : Il est important de comparer les contrats d’assurance vie et de privilégier ceux qui proposent des frais réduits pour maximiser les gains sur le long terme. Toutefois, rappelons aussi que les frais ne doivent pas être le seul critère de choix. Il est également crucial de considérer la performance des supports d'investissement, la qualité du service client, ou encore les options de gestion disponibles.

La durée d’investissement et les implications fiscales

L’assurance vie est un placement intéressant à condition d’être conservé sur le long terme. En effet, la fiscalité devient plus avantageuse après huit années de détention, notamment grâce aux abattements fiscaux appliqués lors des rachats.

👉 Solution : Si l’objectif est de compléter un revenu à la retraite, mieux vaut épargner au moins 8 ans à l’avance et étaler ses rachats pour limiter l’impôt sur les plus-values et les prélèvements sociaux.

La transmission et fiscalité en cas de décès

En cas de décès du souscripteur, le capital de l’assurance vie est transmis aux bénéficiaires désignés. Toutefois, la fiscalité dépend de l’âge auquel les versements ont été effectués :

  • Avant 70 ans : Abattement de 152 500 € par bénéficiaire, puis taxation réduite.
  • Après 70 ans : Abattement limité à 30 500 € pour l’ensemble des bénéficiaires, puis taxation classique des successions.

👉 Solution : Effectuer un maximum de versements avant 70 ans pour optimiser la fiscalité et réduire l’impact des droits de succession en lien avec l’assurance vie.

L’assurance vie est un outil très intéressant pour préparer sa retraite. Accessible à tous, elle permet de se constituer un capital, de compléter ses revenus, et d’optimiser la transmission à ses bénéficiaires en cas de décès. Toutefois, cela implique aussi de choisir le bon contrat, de diversifier ses supports et d’en maîtriser les risques. En ce sens, l’accompagnement personnalisé d’un conseiller peut vous aider.

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