Les inconvénients du Plan d'Épargne Retraite (PER) lorsque l’on prépare sa retraite
Je concrétise mon projet d'épargne.
Contactez-nous du lundi au samedi,
de 9h à 19h au 01 23 45 67 89
En bref
Le PER est souvent présenté comme le placement le plus pertinent pour anticiper sa retraite. Cependant, il comporte aussi des inconvénients qu’il ne faut pas ignorer:
- Fonds bloqués : sauf exceptions (strictement encadrées par la loi), votre capital reste inaccessible jusqu’à la retraite.
- Frais parfois élevés : frais de gestion, d’entrée, de transfert… Ils diminuent la rentabilité du contrat et ne sont pas équivalents sur tous les PER.
- Rendement non garanti : la performance du PER dépend des marchés financiers et des choix de gestion. Les rendements peuvent être variables et ne sont pas garantis, ce qui peut entraîner un risque de perte en capital.
- Fiscalité à la sortie : récupération possible en rente ou en capital, mais soumise à l’imposition.
➡ Le PER est une option intéressante pour certains profils, mais il ne convient pas à tous. Avant de vous engager, il est recommandé de comparer les offres et d’évaluer précisément vos besoins. L’accompagnement par un professionnel peut être judicieux.
Le Plan d’Épargne Retraite (PER) est un produit d’épargne qui permet aux épargnants de se constituer un capital pour la retraite tout en bénéficiant potentiellement d’une fiscalité spécifique sur les versements (dans la limite de certains plafonds). Grâce aux versements effectués, il est donc éventuellement possible d’optimiser son impôt en réduisant son revenu imposable sous certaines limites. Toutefois, ce placement individuel présente aussi plusieurs inconvénients : des frais, un blocage des fonds jusqu’à la sortie, une imposition parfois lourde à la retraite, et un rendement non garanti.
-
2. Les frais liés au PER
Comme tout produit d’investissement, le PER engendre des frais qui peuvent impacter la rentabilité de ce placement sur le long terme. Il est donc essentiel de bien comprendre ces frais avant de choisir une offre et d’avoir conscience que tous les contrats de PER ne sont pas identiques.
Les frais d’adhésion
Lors de la souscription à un PER, certains organismes appliquent des frais d’adhésion. Ces coûts varient selon l’entreprise qui gère le produit. Bien que ces frais puissent sembler faibles, ils s’ajoutent aux autres coûts et peuvent réduire l’efficacité des versements effectués dès le départ.
Les frais de gestion
Les frais de gestion sont appliqués annuellement sur l’épargne accumulée dans le contrat. Un contrat basé sur des unités de compte aura tendance à entraîner des frais de gestion plus élevés qu’un placement en fonds euros (nécessitant moins de gestion). Là encore, ces frais réduisent la performance du capital accumulé au fil des années.
Les frais sur les versements
Certains contrats appliquent des frais sur chaque versement effectué. Imaginons que ces derniers soient de 5 % du montant investi : si l’épargnant place 1 000 euros, seulement 950 euros seront réellement investis.
Les frais d’arbitrage
Lorsque l’épargnant souhaite modifier la répartition de ses investissements entre différents supports, il peut être soumis à des frais d’arbitrage. Ces frais varient selon les contrats et peuvent impacter la flexibilité de la gestion du plan.
Les frais de transfert
Enfin, un épargnant qui souhaite transférer son PER vers un autre contrat peut être soumis à des frais de transfert. Si le contrat est détenu depuis moins de cinq ans, ces frais peuvent atteindre 1 % de l’épargne accumulée. Passé ce délai, la loi impose un transfert gratuit.
3. Le blocage des fonds jusqu'à la retraite
Le Plan d’Épargne Retraite est un produit conçu pour aider les épargnants à se constituer un capital en vue de leur retraite. Cependant, contrairement à d’autres placements, avec lui, les sommes investies dans le contrat sont normalement bloquées jusqu’à l’âge de la retraite, sauf en cas de déblocage anticipé sous conditions encadrées par la loi. Cette contrainte peut représenter un risque pour les épargnants souhaitant garder une certaine flexibilité financière.
Cette situation impose donc une réflexion approfondie sur le choix du PER comme placement principal pour préparer sa retraite. En effet, l’épargnant doit d’abord bien s’assurer qu’il n’aura pas besoin de ces montants avant la fin de sa carrière, sous peine de ne pas pouvoir y accéder.
À noter : bien que les fonds soient normalement indisponibles jusqu’à la retraite, la loi prévoit plusieurs situations où un déblocage anticipé est autorisé. Ces exceptions permettent aux épargnants de récupérer tout ou partie de leur capital avant l’âge légal de la retraite. Voici les principaux cas de déblocage anticipé :
- L’achat de la résidence principale
- L’invalidité de l’épargnant, de son conjoint ou de son partenaire de PACS
- Le décès du conjoint ou du partenaire de PACS
- L’expiration des droits aux allocations chômage
- Le surendettement
- La cessation d’activité non salariée suite à une liquidation judiciaire 3. Une contrainte qui impacte la stratégie d’épargne
4. L’impact fiscal des retraits et des versements
Le Plan d’Épargne Retraite peut offrir un avantage fiscal intéressant à l’entrée, car les versements volontaires peuvent être déduits du revenu imposable dans la limite de certains plafonds. Cependant, cette fiscalité avantageuse à l’entrée implique une imposition à la sortie, que ce soit en capital ou en rente.
L’avantage fiscal à l’entrée : une déduction potentiellement intéressante, selon votre revenu
L’un des principaux avantages du PER est la possibilité de déduire les versements volontaires du revenu imposable, dans la limite d’un plafond fixé chaque année.
En réduisant son revenu imposable, l’épargnant baisse ainsi directement son impôt sur le revenu. Cet avantage est particulièrement intéressant pour les personnes imposées dans une tranche marginale d’imposition (TMI) élevée. À l’inverse, pour les personnes faiblement imposées ou non imposables, l’intérêt de cette déduction fiscale est moindre, voire nul.
À noter : il est aussi possible de ne pas opter pour la déduction fiscale des versements. Dans ce cas, la sortie en capital sera exonérée d’impôt, mais soumise aux prélèvements sociaux. Ce choix est intéressant pour ceux qui anticipent une fiscalité plus lourde à la retraite.
Une imposition différée à la sortie
L’imposition des retraits dépend du mode de sortie choisi par l’épargnant :
Sortie en capital
Si l’épargnant récupère son argent sous forme de capital à la retraite, il a deux options :
- Les sommes issues des versements déduits peuvent être soumises au barème de l’impôt sur le revenu. Elles augmentent donc alors les revenus de l’année et peuvent faire grimper l’épargnant dans une TMI plus élevée.
- Les gains générés par l’investissement peuvent aussi, au choix, être soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %.
Sortie en rente viagère
Si l’épargnant choisit la rente à la sortie, l’imposition dépend du statut fiscal de cette rente :
- Si les versements ont été déduits, la rente est soumise au barème progressif de l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux.
- Si les versements n’ont pas été déduits, seule une fraction de la rente est imposable (selon l’âge de l’épargnant au moment de la liquidation).
L’impact fiscal pour les épargnants faiblement imposés
Si un épargnant a une TMI faible (0 % ou 11 %), l’avantage immédiat de la déduction fiscale est limité. Dans ce cas, il peut être plus intéressant de ne pas opter pour la déduction initiale, afin de bénéficier d’une sortie en capital totalement exonérée d’impôt.
A contrario, un épargnant qui envisage une baisse de ses revenus après la retraite peut voir son TMI diminuer. Dans ce cas, l’imposition à la sortie peut être plus favorable.
Le choix de l’option fiscale retenue ne doit donc pas être pris à la légère et peut avoir de lourdes conséquences financières.
5. Modes de sortie du fonds : rente vs capital
Au moment de la retraite, l’épargnant peut choisir de récupérer son capital en une ou plusieurs fois, ou bien opter pour une rente viagère.
La sortie en rente viagère : un revenu à vie, mais avec des contraintes
Opter pour une rente viagère signifie que l’épargnant transforme son capital accumulé dans son contrat en un revenu régulier jusqu’à son décès.
Les avantages de la rente viagère
- Un revenu à vie : quelle que soit la durée de la retraite, l’épargnant perçoit une rente régulière, ce qui limite le risque de manquer de ressources financières.
- Un cadre fiscal avantageux selon les cas : seule une partie de la rente est soumise à l’impôt en fonction de l’âge du bénéficiaire au moment du premier versement. Plus l’épargnant est âgé, plus la fraction imposable est faible.
Les inconvénients de la rente viagère
- Perte de capital en cas de décès prématuré : sauf en cas d’option pour une rente réversible (ce qui en réduit aussi le montant mensuel), le capital restant est perdu et ne peut pas être transmis aux héritiers. L’assurance qui gère le contrat conserve alors les sommes non utilisées.
- Des tables d’espérance de vie favorables aux assureurs : le calcul des rentes repose sur des prévisions d’espérance de vie souvent optimistes. Ainsi, un épargnant qui décède plus tôt que prévu aura versé un montant important sans en profiter pleinement.
- Une fiscalité parfois lourde : lorsque les versements ont été déduits du revenu imposable, la rente est intégralement soumise à l’impôt et aux prélèvements sociaux.
La sortie en capital : plus de liberté, mais avec une fiscalité à anticiper
Avec la sortie en capital, l’épargnant récupère l’intégralité de son épargne sous forme de versements uniques ou fractionnés. Ce choix permet d’utiliser librement son capital, que ce soit pour financer un projet, compléter ses revenus, ou effectuer d’autres investissements.
Les avantages de la sortie en capital
- Une totale liberté d’utilisation : l’épargnant peut gérer son capital comme il le souhaite, ce qui offre plus de flexibilité qu’une rente viagère.
- Possibilité d’optimiser la fiscalité : en échelonnant les retraits, il est possible de limiter la hausse du revenu imposable et de réduire l’impact de l’impôt sur le montant perçu.
- Transmission facilitée : en cas de décès, le capital restant peut être transmis aux héritiers.
Les inconvénients de la sortie en capital
- Un risque de mauvaise gestion : sans planification, l’épargnant peut épuiser son épargne trop rapidement et se retrouver sans ressources à la fin de sa vie.
- Une fiscalité parfois élevée : si les versements ont été déduits du revenu imposable, la sortie en capital est soumise au barème de l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux, ce qui peut réduire le montant réellement disponible.
Le Plan d’Épargne Retraite est un produit intéressant pour préparer sa retraite, mais il comporte aussi des risques et des contraintes qu’il ne faut pas négliger. Entre les frais de gestion, le blocage des fonds, une imposition parfois lourde à la sortie, un rendement non garanti et un choix décisif entre rente et capital, chaque épargnant doit évaluer soigneusement les avantages et les inconvénients avant de souscrire un contrat.
La clé d’un bon investissement ? Prendre le temps d’analyser les offres, anticiper sa fiscalité, diversifier ses placements et solliciter l’aide d’un professionnel pour être bien orienté, de façon personnalisée.