Retraite

Retraite : Le taux de remplacement

Temps de lecture: 8 minutes

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Pour résumer :

Lorsque l'on quitte la vie active, le revenu diminue et est remplacé par une pension de retraite. Une question se pose alors : quel sera réellement le montant perçu ? C’est là qu’intervient le taux de remplacement, un indicateur clé pour mesurer la part du salaire qui sera maintenue après le départ en retraite.

Le taux de remplacement, c’est quoi ? Le pourcentage du revenu brut couvert par la pension.

Quels sont les taux moyens en France ? Environ 75 % pour les fonctionnaires et environ 50 % pour les salariés du secteur privé.

Comment améliorer son taux de remplacement ?

  • Cotiser plus longtemps.
  • Épargner via un Plan d’Épargne Retraite (PER) ou une assurance vie.
  • Investir dans l’immobilier.
  • Travailler après la retraite avec le cumul emploi-retraite.

Le taux de remplacement est un indicateur essentiel qui permet de mesurer le niveau de pension de retraite perçu par rapport aux précédents revenus d’activité. Ce taux varie selon le régime de retraite, la carrière, le secteur d’emploi (privé ou public) et les cotisations versées.

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2. Qu'est-ce que le taux de remplacement ?

Définition du taux de remplacement

Le taux de remplacement est un indicateur qui permet d’évaluer le niveau de revenus après le départ en retraite. Il représente un pourcentage des salaires bruts perçus en activité, remplacé par la pension de retraite.

En d’autres termes, il permet de mesurer l’écart entre le revenu d’activité et la pension versée par le régime de sécurité sociale et les éventuels régimes complémentaires.

Ce taux varie selon plusieurs critères : la catégorie professionnelle (salarié du secteur privé, fonctionnaire du secteur public, cadre, agents de l’État…) et les cotisations versées tout au long de la carrière.

Calcul du taux de remplacement

Le calcul du taux de remplacement repose sur plusieurs éléments.

En général, il se base sur la moyenne des meilleurs salaires annuels ou des dernières années de revenus avant la retraite, en tenant compte des années de cotisation et des règles spécifiques au régime de retraite concerné :

  • Pour les salariés du secteur privé, le taux de remplacement est souvent calculé sur la base des 25 meilleures années de salaire, réévaluées en fonction de l'inflation.
  • Pour les fonctionnaires, le taux de remplacement est déterminé en fonction du traitement indiciaire des six derniers mois d'activité. Cependant, il exclut généralement les primes et autres indemnités, ce qui peut affecter le montant final de la pension.

Un taux variable selon les catégories de salariés

Le taux de remplacement n’est pas identique pour tous les salariés :

  • Pour les fonctionnaires, il atteint environ 75 % du traitement indiciaire des six derniers mois d'activité.
  • Pour les salariés du secteur privé, il est de 50 % du salaire brut, sur la base des 25 meilleures années de salaire.

À noter : ce taux peut être plus faible pour certains cadres, dont la part de revenus non couverte par la sécurité sociale est plus importante.

Les autres facteurs d'influence du taux de remplacement

Plusieurs éléments influencent directement le taux de remplacement et le montant des pensions perçues après le départ en retraite :

Plus un salarié ou un fonctionnaire cotise longtemps, plus il améliore son taux de remplacement. En effet, la durée de cotisation est un élément crucial dans le calcul de la pension de retraite. En cotisant pendant plus d'années, les travailleurs augmentent le nombre de trimestres validés, ce qui a un impact direct sur le montant de leur pension.

Désormais, pour obtenir une pension complète, il est nécessaire de justifier de 172 trimestres, soit 43 années de cotisation, dans le cadre du système actuel. Ce seuil, appelé durée d'assurance requise, permet d'accéder à une pension à taux plein sans décote, selon les taux cités précédemment.

La décote est une réduction appliquée au montant de la pension lorsque le nombre de trimestres requis n'est pas atteint. En France, la décote est de 1,25 % par trimestre manquant, jusqu’à une limite de 20 trimestres, soit une décote maximale de 25 %.

À l'inverse, la surcote permet d'augmenter la pension lorsqu'un salarié ou un fonctionnaire travaille au-delà de la durée d'assurance requise. La surcote est de 1,25 % par trimestre supplémentaire travaillé, ce qui permet d'améliorer le montant de la pension de retraite.

Exemple concret

Prenons l'exemple d'un salarié du secteur privé ayant eu un salaire moyen brut annuel de 40 000 euros sur les 25 meilleures années de sa carrière.

Calcul du taux de remplacement standard

Avec un taux de remplacement standard de 50 %, ce salarié pourrait toucher une pension annuelle de : 40 000 euros x 50 % = 20 000 euros par an

Impact de la décote

Supposons que ce salarié ait cotisé pendant 40 ans (160 trimestres), soit 3 ans (12 trimestres) de moins que les 43 années requises. La décote de 1,25 % par trimestre manquant s'appliquerait donc ainsi :

  • 12 trimestres x 1,25 % = 15 % de décote.
  • Pension réduite : 20 000 euros - 15 % = 17 000 euros par an

Impact de la surcote

À l'inverse, si ce salarié avait cotisé pendant 45 ans (180 trimestres), soit 2 ans (8 trimestres) de plus que les 43 années requises, il bénéficierait d'une surcote de 1,25 % par trimestre supplémentaire :

  • 8 trimestres x 1,25 % = 10 % de surcote
  • Pension augmentée : 20 000 euros + 10 % = 22 000 euros par an

3. Pourquoi compléter sa retraite et par quels moyens ?

Le taux de remplacement des pensions en France, qu’il concerne les salariés du secteur privé ou les fonctionnaires du secteur public, ne permet pas toujours de maintenir un niveau de revenus équivalent à celui perçu en activité. C’est pourquoi il est essentiel d’anticiper et de compléter ses revenus avec des solutions adaptées.

La retraite complémentaire : un levier essentiel

En France, le système de retraite repose sur plusieurs piliers :

  • Le régime de base, qui assure une pension calculée selon les cotisations versées au cours de la carrière. C’est ce que nous avons vu avec le taux de remplacement.
  • Les régimes complémentaires, qui viennent s’ajouter à la pension de base pour améliorer le taux de remplacement.

Dans le secteur privé, tous les salariés cotisent obligatoirement à un régime complémentaire, comme l’Agirc-Arrco, qui permet de percevoir une pension additionnelle, proportionnelle aux cotisations et aux points accumulés tout au long de la carrière.

Dans le secteur public, certains fonctionnaires bénéficient également de régimes complémentaires, notamment pour prendre en compte leurs primes, qui ne sont pas intégrées au calcul du traitement indiciaire servant de base à la pension principale.

Cependant, là encore, ces pensions complémentaires ne suffisent pas toujours à garantir un niveau de revenus satisfaisant après le départ en retraite. C’est pourquoi d’autres solutions sont disponibles.

L’épargne et l’investissement pour sécuriser ses revenus

Il existe plusieurs moyens d’anticiper la baisse du montant de revenus à la retraite :

Le Plan d’Épargne Retraite (PER)

  • Ce dispositif permet aux salariés, aux cadres et aux fonctionnaires de se constituer une épargne dédiée à la retraite.
  • Les cotisations versées sur le PER sont déductibles du revenu brut imposable, dans la limite de certains plafonds.
  • L’épargne est disponible sous forme de rente ou de capital au moment du départ en retraite.

L’Assurance Vie

  • Ce produit permet de placer une épargne sur différents supports (fonds en euro ou unités de compte), avec une fiscalité spécifique après huit années de détention.
  • Il offre une grande souplesse, avec la possibilité de récupérer le capital à tout moment, contrairement au PER qui est bloqué jusqu’à la retraite (sauf situations exceptionnelles strictement encadrées par la loi).

L’investissement immobilier (direct ou via des SCPI)

  • Acheter un bien immobilier pour le louer peut permettre de générer des revenus réguliers et ainsi de compenser la baisse du taux de remplacement.
  • Les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) permettent aussi d’investir dans l’immobilier sans avoir à gérer directement un bien. Notez néanmoins que, dans les deux cas, les revenus et plus-values à la revente ne sont pas garantis.

Ces solutions d’épargne et d’investissement peuvent ainsi permettre aux salariés, aux agents de l’État ou aux indépendants de préparer leur retraite en fonction de leur niveau de revenus, de leur catégorie socio-professionnelle et de leurs objectifs financiers.

Travailler plus longtemps : une option à considérer

Si l’âge légal de départ en retraite est fixé 64 ans en France, prolonger son activité peut être une option pour améliorer son taux de remplacement et le montant de sa pension :

  • Continuer à travailler après l’âge légal permet d’augmenter le nombre d’années de cotisation, ce qui améliore le calcul de la pension, via la surcote.
  • De même, le cumul emploi-retraite autorise les retraités à reprendre une activité professionnelle tout en percevant leur pension.

Un choix personnel et stratégique

Chaque salarié, cadre, indépendant ou fonctionnaire est libre d’évaluer son propre taux de remplacement et son niveau de revenus futurs pour déterminer les solutions les mieux adaptées à sa situation. En ce sens, il est fortement préconisé de dresser un bilan financier personnel, bien en amont de la retraite, idéalement avec l’accompagnement d’un professionnel.

Le taux de remplacement, variable selon le secteur d’activité, le régime de cotisation et la carrière, ne garantit pas toujours un montant de pension suffisant. Heureusement, des solutions existent, à condition bien sûr d’anticiper et de s’informer.

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