Risques des fonds euro

Les fonds euro font partie, comme les unités de compte, des produits d’investissement dans lesquels vous pouvez placer votre épargne dans le cadre d’un contrat d’assurance vie. Cette enveloppe, au sein de laquelle est placé votre argent, permet de générer des gains potentiels. La différence entre les fonds euro et les unités de compte réside dans leur performance et leur sécurité. Les premiers sont garantis, mais possèdent un rendement plus faible. Les secondes, au contraire, présentent un risque plus ou moins élevé avec des performances potentielles plus élevées. Vous pouvez répartir vos versements pour qu’ils intègrent les deux supports. Les fonds euro sont garantis par l’assureur : il peut, en cas de besoin, vous restituer les sommes versées sur ce support. En contrepartie, les fonds euro offrent un rendement plus bas, surtout ces dernières années. À moins d’une faillite de l’assureur, le risque de perte en capital est ténu pour les investissements en fonds euro.

1. Un investissement garanti au rendement bas

Les sommes que vous versez au sein des supports en fonds euro sont donc garanties. Dans le pire des cas, leur rendement peut être nul, mais jamais négatif. Vous devez néanmoins vous acquitter de frais, comme les frais de gestion. Si la performance s’avère négative, la compagnie d’assurance ne peut pas prélever la moins-value sur le capital des épargnants. Depuis quelques années, la performance moyenne du fonds euro est en baisse. Il était, par exemple, de 5,3 % en 2000 pour se retrouver à 1,2 % en 20211. En En 2022, leur rendement a augmenté pour la première fois depuis la crise de 2008 pour atteindre  2 % d’après France Assureurs. Cette hausse est due à l’inflation qui a entraîné une hausse des taux d’intérêt. Les fonds euro, majoritairement composés d’obligations d’États, sont influencés par les taux directeurs. Ils correspondent aux taux auxquels les États empruntent de l’argent. Comme les fonds euro sont composés en majorité d’obligations (le reste étant composé d’immobilier et/ou d’actions), les taux directeurs ont un impact sur leur rendement. Si les États empruntent de l’argent à des taux plus élevés, ils doivent payer plus d’intérêts au moment où ils remboursent leur dette. Les fonds euro connaissent alors un rendement plus important.

2. Un effet cliquet pas toujours présent

L’effet cliquet est un mécanisme de sécurisation du capital réservé aux fonds euro des contrats d’assurance vie.  Chaque année, les gains potentiels s’ajoutent au capital de votre support en fonds euro qui est définitivement acquis. Ce capital, composé des sommes versées et des bénéfices, va à son tour potentiellement générer des revenus. Le seul risque provient du rendement, encore parfois faible, des fonds euro. Lorsqu’il est nul, l’effet cliquet ne peut pas se déclencher et le rendement de vos fonds euro peut stagner.

3. Un risque de liquidité

En cas de crise économique, les assureurs peuvent bloquer les rachats sur les contrats d’assurance vie grâce à un dispositif exceptionnel prévu par la loi Sapin 2. S’il est utilisé, les fonds euro peuvent être bloqués pendant 3 à 6 mois. Ainsi, si une situation exceptionnelle avait lieu, les épargnants ne pourraient pas retirer leur capital tous en même temps. Si les fonds venaient à être bloqués, ils ne pourraient plus générer de rendement et l’épargnant n’obtiendrait aucun bénéfice sur le capital bloqué.

Dans le même temps, certaines précautions ont été prises pour protéger l’épargnant. L’assureur doit par exemple communiquer régulièrement sur les rendements de ses fonds euro pour que l’épargnant puisse anticiper d’éventuelles difficultés. La loi PACTE permet également à l’épargnant de transférer ses fonds vers un autre contrat, à condition qu’il ait été souscrit chez le même assureur. Si le contexte est difficile pour les fonds euro, il est possible de transférer le capital présent sur ce type de support vers un autre contrat qui investit plus en unités de compte par exemple.

4. L’influence de l’inflation

Les fonds euro ne sont pas les seuls placements garantis. Certains livrets bancaires comme le livret A, le livret de développement durable et solidaire (LDDS) et le livret d’épargne populaire (LEP) assurent l’épargne qui leur est confiée. C’est l’État qui garantit la totalité de cet argent. Ces livrets ont pour particularité de générer des intérêts chaque année. Leur montant est fixé par l’État. Il a été augmenté le 1er février 2023 et est passé à 3 %. Les fonds euro sont souvent en compétition avec les livrets A, car ils sont tous les deux garantis, mais les premiers n’ont pas un rendement fixé par l’État. Les assureurs doivent donc parfois puiser dans leurs réserves pour offrir des taux aussi intéressants que le livret A. Le livret A reste un produit d’épargne plafonné à 22 950 euros2 , ce qui en limite l’utilisation. Le fonds euro, lui, ne possède pas de plafond.

5. La compétition des autres investissements garantis

Les fonds euro ne sont pas les seuls placements garantis. Certains livrets bancaires comme le livret A, le livret de développement durable et solidaire (LDDS) et le livret d’épargne populaire (LEP) assurent l’épargne qui leur est confiée. C’est l’État qui garantit la totalité de cet argent. Ces livrets ont pour particularité de générer des intérêts chaque année. Leur montant est fixé par l’État. Il a été augmenté le 1er février 2023 et est passé à 3 %. Les fonds euro sont souvent en compétition avec les livrets A, car ils sont tous les deux garantis, mais les premiers n’ont pas un rendement fixé par l’État. Les assureurs doivent donc parfois puiser dans leurs réserves pour offrir des taux aussi intéressants que le livret A. Le livret A reste un produit d’épargne plafonné à 22 950 euros2 , ce qui en limite l’utilisation. Le fonds euro, lui, ne possède pas de plafond.

6. Les garanties en cas de défaillance de l’assureur

Les fonds euro sont garantis par les assureurs, à moins qu’ils ne fassent faillite. Pour prévenir ce risque, plusieurs dispositions existent. D’abord, depuis 1999, chaque souscripteur d’un contrat d’assurance vie dispose d’un fonds de garantie de 70 000 euros par compagnie, tous contrats confondus. Si votre épargne est supérieure à cette somme, la différence n’est pas garantie en cas de faillite. Vous pouvez répartir votre capital sur plusieurs contrats dans des compagnies différentes pour limiter les risques en cas de faillite.

7. Les contrats multisupports pour limiter les risques

Les fonds euro ne sont pas des produits d’investissement risqués dans la mesure où ils sont garantis. Une faillite de l’assureur est rare et généralement encadrée. La limite des fonds euro vient essentiellement de son rendement faible. Pour l’améliorer, la plupart des assureurs imposent des contrats multisupports qui investissent donc en partie dans des unités de compte. Un contrat monosupport, composé uniquement de fonds euro, est dorénavant difficile à trouver sur le marché. Vous devez donc accepter une part de risque lorsque vous souscrivez un contrat en assurance vie. Ceux-ci sont le plus souvent composés à la fois de fonds euro et d’unités de compte. Ces dernières permettent de diversifier les investissements et l’on peut retrouver des actions, des ETF, des fonds obligataires ou encore des SCPI.  Plus risquées, elles obtiennent des performances souvent  plus élevées. Certains contrats valorisent même la performance des fonds euro selon la proportion d’unités de compte qui y sont nichées.

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