Le PEA et le compte titres pour préparer sa retraite
Temps de lecture: 8 minutes Je concrétise mon projet d'épargne.
Contactez-nous du lundi au samedi,
de 9h à 19h au 01 23 45 67 89
En bref
Vous préparez votre retraite ? Voici deux enveloppes d’investissement à connaître : le PEA et le compte-titres ordinaire (CTO).
- Le PEA permet d’investir à long terme dans des actions européennes, avec une fiscalité spécifique après cinq ans. Il est plafonné à 150 000 € (225 000 € avec le PEA-PME).
- Le CTO permet des investissements sans limite de versements, dans tous types de titres financiers, en France comme à l’international. En revanche, les gains y sont imposés dès leur encaissement.
- Le PEA favorise une épargne fiscalement optimisée, tandis que le CTO est plus souple et diversifié.
- Ces deux plans peuvent être combinés avec une assurance vie ou un PER pour une stratégie de préparation à la retraite équilibrée et diversifiée.
Préparer sa retraite demande une stratégie adaptée pour optimiser ses revenus futurs tout en tenant compte de la fiscalité. Parmi les placements à envisager figurent le PEA, le PER, le compte-titres ordinaire (CTO) ou encore l’assurance vie. Chacun de ces plans d’investissement possède ses avantages, ses propres règles de versements ou de retrait, et ses impacts en matière d’impôt. Ce guide se focalise sur le PEA et le CTO, mais ne vous dispense en rien de vous renseigner aussi sur l’assurance vie et le PER. De même, il ne se substitue pas aux conseils personnalisés d’un professionnel.
Découvrez tout sur les placements pour préparer sa retraite.
-
2. Le Plan d’Épargne en Actions (PEA) : un outil fiscal pour investir en actions européennes en vue de la retraite
Le Plan d’Épargne en Actions est un produit d’épargne conçu pour encourager l’investissement en actions européennes, avec à la clé une fiscalité spécifique, potentiellement pertinente pour préparer sa retraite. Accessible à tout résident fiscal français, ce plan est souvent comparé au compte-titres ordinaire (CTO), mais il se distingue par une fiscalité spécifique sur les gains réalisés après une certaine durée de détention (5 ans).
Une ouverture encadrée
L’ouverture d’un PEA est réservée aux personnes physiques majeures domiciliées fiscalement en France.
Il est possible de cumuler un PEA classique (jusqu’à 150 000 euros de versements) et un PEA-PME, dédié au financement des petites et moyennes entreprises, avec un plafond global de versements fixé à 225 000 euros. Ces versements ne sont pas obligatoires.
Des investissements ciblés
Le PEA permet d’investir dans un large éventail de titres : actions de sociétés européennes, ETF, ou encore parts de fonds orientés vers les PME ou la bourse en général. Ces placements doivent être éligibles au PEA pour que les avantages fiscaux prévus après 5 ans de détention s’appliquent.
Une fiscalité spécifique à terme
Les dividendes et plus-values générés au sein du PEA sont exonérés d’impôt sur le revenu après cinq ans, mais restent soumis aux prélèvements sociaux (17,2 %).
Avant cinq ans, tout retrait entraîne la clôture du plan et les gains sont alors soumis au prélèvement forfaitaire unique (30 %, sauf option pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu). Après cinq ans, il est possible d'effectuer des retraits partiels sans fermer le PEA, et même de convertir le capital en rente viagère défiscalisée (hors prélèvements sociaux).
Un outil à étudier pour la retraite
Grâce à sa fiscalité, le PEA peut être adapté pour une épargne de long terme en vue de la retraite. Il permet de se constituer progressivement un capital ou des revenus complémentaires (non garantis) sous forme de dividendes, de plus-values, ou de rente viagère. Il peut aussi être complémentaire à un PER, une assurance vie, ou un compte-titres ordinaire, afin de diversifier ses investissements selon ses objectifs et sa tolérance au risque.
3. Le Compte-Titres Ordinaire (CTO) : une enveloppe flexible pour diversifier ses investissements retraite
Le compte-titres ordinaire est une autre solution d’épargne accessible à tous, qui permet d’investir librement sur les marchés financiers, en complément ou en alternative au PEA, au PER ou à l’assurance vie. Il se distingue par sa grande souplesse : aucun plafond de versement, un large choix de titres et une ouverture simple. Cependant, sa fiscalité est généralement moins avantageuse, ce qui en fait un outil à manier avec discernement dans une stratégie de retraite.
Une ouverture simple et sans limite de versement
Sur le CTO, il n’existe aucun plafond de versements, ce qui en fait un support idéal pour investir des montants importants ou réguliers, sans contrainte.
Ce compte est également accessible aux mineurs.
Une large palette de titres pour diversifier son patrimoine
Le compte-titres ordinaire donne accès à une grande variété de titres financiers : actions, ETF, obligations, valeurs étrangères (y compris en dehors de l’Europe), etc. Il permet donc d’investir dans des secteurs variés, dont l’immobilier coté, les PME, ou encore les marchés émergents. Cette diversité en fait donc un outil potentiellement intéressant pour compléter un PEA ou un PER, souvent plus restreints dans les choix de placements.
Une fiscalité immédiate sur les gains
Contrairement au PEA, les gains réalisés sur un CTO sont imposés dès leur perception. Les dividendes et plus-values sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (ou "flat tax") de 30 %, qui inclut 12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux. Il est toutefois possible d’opter pour le barème progressif de l’impôt si cela est plus avantageux selon vos revenus.
Vous l’aurez compris, il n’existe pas d’exonération liée à la durée de détention, ce qui rend la fiscalité du CTO moins attractive à long terme.
Un outil complémentaire pour la retraite
Grâce à sa flexibilité et à la diversité des titres disponibles, le CTO peut jouer un rôle clé dans une stratégie de retraite, notamment pour ceux qui souhaitent investir dans des actions non éligibles au PEA, tels que des titres hors d’Europe. De plus, il octroie aussi une plus grande liberté, sans contrainte liée à la clôture du plan. À terme, il peut générer des revenus complémentaires (non garantis) sous forme de dividendes ou de rachats progressifs du capital. En ce sens, il est une option à envisager pour préparer sa retraite.
4. Préparation de la retraite : comparaison entre le PEA et le Compte-Titres Ordinaire
Lorsque l’on souhaite bâtir un patrimoine pour sa retraite, il est essentiel de comparer les différentes enveloppes d’investissement à disposition. Le PEA et le compte-titres ordinaire (CTO) sont deux outils intéressants mais différents. Voici une comparaison pour vous aider à mieux comprendre leurs rôles respectifs dans une stratégie de retraite.
Objectifs et fonctionnement : deux logiques d’investissement
Le PEA a été pensé pour favoriser l’investissement en actions européennes à long terme, en échange d’un cadre fiscal particulier après cinq ans. Il s’inscrit donc dans une logique d’épargne pour la retraite, où l’on capitalise sur la durée.
En revanche, le CTO propose une plus grande liberté : aucun plafond, pas de contraintes géographiques ou sectorielles pour les titres, et une gestion simple. Il est souvent utilisé pour une gestion plus dynamique du patrimoine, ou comme complément à d'autres plans comme le PER ou l’assurance vie.
Versements et types de titres accessibles
Le PEA impose un plafond de versement : 150 000 euros pour le PEA classique, et jusqu’à 225 000 euros si on ajoute un PEA-PME. Les titres éligibles sont majoritairement des actions de sociétés européennes, ainsi que certains fonds et ETF bien spécifiques.
À l’inverse, le CTO permet des versements illimités, sans contrainte de montant ni de localisation des investissements. L’épargnant peut y loger des titres internationaux, des obligations, des produits structurés, voire des actions de sociétés non cotées ou liées à l’immobilier.
Fiscalité et gestion des gains
Sur le PEA, les gains (notamment dividendes et plus-values) sont exonérés d’impôt sur le revenu après cinq ans, à condition de respecter les règles de clôture ou de retrait. Seuls les prélèvements sociaux sont dus.
Le CTO, en revanche, est imposé à chaque gain réalisé : 30 % de prélèvement forfaitaire unique, ou plus selon le barème de l’impôt sur le revenu si vous en faites le choix. Sa fiscalité est donc plus lourde, mais il est plus souple sur le plan des retraits.
Disponibilité des fonds et clôture
Les sommes investies dans un PEA sont bloquées pendant cinq ans si l’on souhaite profiter des avantages fiscaux. Tout retrait anticipé entraîne la clôture du plan, sauf quelques exceptions encadrées par la loi (licenciement, invalidité, etc.).
Le CTO, lui, offre une liberté totale : les retraits sont possibles à tout moment, sans condition de durée ou de justification.
Critères | PEA | Compte-Titres Ordinaire |
Ouverture | Une par personne | Aucune limite |
Plafond de versements | 150 000 € (225 000 € avec PEA-PME) | Illimité |
Titres éligibles | Actions et ETF européens | Actions, ETF, obligations, titres mondiaux… |
Fiscalité sur les gains | Exonération d’impôt après 5 ans + 17,2 % de prélèvements sociaux | 30 % (impôt + prélèvements) dès le premier euro |
Souplesse des retraits | Bloqué 5 ans sauf exception | Disponibles à tout moment |
Préparer sa retraite passe par une bonne compréhension des différents outils d’investissement à disposition. Le PEA et le compte-titres ordinaire (CTO) en font partie. En les combinant intelligemment avec d’autres enveloppes comme le PER ou l’assurance vie, ils vous permettront de bâtir une stratégie plus diversifiée, équilibrée et fiscalement optimisée pour vos revenus futurs.
Ces autres sujets peuvent aussi vous intéresser :
