Assurance vie

Les frais et le rendement de l'assurance vie

Temps de lecture: 8 minutes

En bref :

L’assurance vie séduit de nombreux épargnants, mais pour en tirer le meilleur, encore faut-il comprendre deux éléments clés : les frais et le rendement.

  • Le fonds en euros protège le capital, mais son rendement dépend de la gestion de l’assureur et de l’évolution des taux.
  • Les unités de compte (épargne en actions, immobilier, obligations, ETF, SCPI) offrent plus de performance potentielle mais avec plus de risques.
  • Les frais du contrat (versements, gestion, arbitrages, frais internes aux supports) réduisent directement le montant final, c’est-à-dire le rendement net réellement perçu.
  • Diversifier son allocation, adapter ses choix au terme de son projet et vérifier la fiscalité de l’assurance vie sont des réflexes essentiels.

Au final, il s’agit moins de chercher la meilleure assurance vie que de trouver le contrat et l’équilibre adaptés à son patrimoine et à ses objectifs.

Les frais et le rendement de l’assurance vie sont des éléments essentiels pour tout épargnant. Comprendre comment fonctionne une assurance vie permet d’évaluer le véritable impact des frais sur la performance et sur le rendement financier au fil du temps.

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2. L’assurance vie en deux minutes

Un contrat d’assurance vie est avant tout une enveloppe souple qui permet d’investir de l’argent sous forme de versement initial et de versements complémentaires, en choisissant parmi plusieurs supports. On y retrouve le fonds en euros, qui vise la protection du capital, et les unités de compte, qui exposent davantage aux marchés financiers comme les actions, l’immobilier, les obligations ou encore certains fonds indiciels comme des ETF.

Le fonctionnement de l'assurance vie repose sur un principe simple : l’épargnant confie un montant à un assureur, qui assure la gestion du contrat et propose une offre d’options variées selon les profils.

L’allocation choisie par l’épargnant a un impact direct sur le rendement et sur les risques pris au sein de l'assurance vie. Par exemple, les supports en euros offrent en moyenne une relative sécurité, mais avec des rendements souvent plus modestes. Les unités, en revanche, permettent de diversifier son patrimoine et d’espérer de meilleurs résultats, mais elles impliquent aussi des risques (à commencer par une perte en capital possible).

L’assurance vie est un produit qui présente aussi des avantages, notamment en matière de transmission : les sommes investies peuvent être transmises en dehors des règles classiques de la vie matrimoniale et de succession, ce qui en fait un outil souvent utilisé dans une stratégie patrimoniale plus large.

Enfin, la souplesse reste l’un des points forts des assurances vie : il est possible de sortir de l'assurance vie par des retraits partiels ou totaux, selon ses besoins. Les versements, quant à eux, peuvent être ajustés selon les besoins et la situation de l’épargnant.

3. Les supports d’investissement : mécanismes et risques

Un contrat d’assurance vie offre plusieurs types de supports dans lesquels l’épargnant peut placer ses versements :

  • Le fonds en euros a pour objectif principal de protéger le capital investi (après paiement des frais). De plus, les intérêts déjà crédités bénéficient souvent d’un effet cliquet : une fois acquis, ils ne peuvent plus être remis en cause. Cependant, le rendement du fonds en euro n’est jamais totalement garanti pour l’avenir. Il dépend de la capacité de l’assureur à gérer ses actifs et de l’évolution des taux. Autrement dit, le fonds en euros n’est pas garanti par l’État mais par le contrat lui-même. D’une année à l’autre, le rendement peut évoluer, à la hausse comme à la baisse.
  • En parallèle, les unités de compte (UC) ouvrent la possibilité de diversifier son patrimoine. Elles permettent d’investir sur des actions, de l’immobilier, des fonds indiciels comme les ETF ou même parfois de l’obligation ou des SCPI. Le rendement financier peut y être plus élevé, mais le risque est aussi plus important : le montant investi peut fluctuer à la hausse comme à la baisse. Dans ce cas, ni le capital ni la performance ne sont garantis.

Le rôle de l’allocation et des choix opérés par l’épargnant devient donc central pour équilibrer sécurité et potentiel de rendements.

4. Des frais qui peuvent s’appliquer

Lorsque l’on parle d’assurance vie, il est impossible de comprendre le rendement financier d’un contrat sans analyser les frais du contrat. Ces frais existent à plusieurs niveaux et influencent directement la performance réelle du placement :

  • Les premiers sont les frais sur versement. Chaque somme investie peut être réduite dès le départ : l’assureur applique un pourcentage prélevé sur vos versements. Ces frais varient selon l’offre et le type de contrats.
  • Les frais d’arbitrage, quant à eux, sont des coûts prélevés lorsqu’un épargnant modifie son allocation entre les supports (par exemple du fonds en euros aux unités de compte, ou des actions aux obligations, etc.). Chaque arbitrage peut avoir un impact sur le montant final, surtout si les mouvements sont fréquents.
  • Viennent ensuite les frais de gestion du contrat, prélevés chaque année. Ils concernent à la fois le fonds en euros et les unités de compte.
  • Dans le cas des UC, il faut aussi tenir compte des frais propres aux supports sous-jacents : un fonds d’actions, d’immobilier, un ETF ou des SCPI peuvent intégrer des frais internes, parfois complétés par des commissions de surperformance. Tous ces éléments diminuent mécaniquement le rendement financier obtenu.
  • Il existe enfin des frais liés à des options supplémentaires, comme la gestion du contrat d'assurance vie en mandat piloté. Ces frais rémunèrent un professionnel qui choisit pour vous l’allocation et ajuste les investissements selon le marché. Il peut aussi y avoir des frais pour la sécurisation des plus-values, une garantie décès, etc.

Pour s’y retrouver, avant de souscrire une assurance vie, il est essentiel de lire attentivement la documentation : le document d’informations clés, les conditions générales du contrat, les relevés annuels ou encore les notes de l’AMF. C’est là que l’on retrouve la description complète des frais, leur mode de calcul et leur impact dans le temps. Car même si un assureur applique peu de frais sur versements, les frais de gestion et les frais internes aux supports peuvent, sur le long terme, peser beaucoup plus lourd sur la performance moyenne.

Un bon réflexe est donc de comparer les frais avant de souscrire une assurance vie. Identifier ces coûts, comprendre leur rôle et anticiper leur effet cumulé vous permettra de faire des choix plus éclairés, pour préserver le rendement de votre patrimoine et profiter pleinement des avantages de l'assurance vie.

5. Ce qui détermine le rendement net que vous percevez

Le rendement d’un contrat d’assurance vie n’est jamais figé. Il dépend d’abord des marchés financiers et des choix d’allocation que vous effectuez, mais aussi des nombreux frais appliqués par l’assureur. C’est pourquoi, il est primordial de distinguer le rendement brut du rendement net.

Avant frais, le résultat provient des supports dans lesquels vous avez investi. Sur le fonds en euros, les rendements peuvent sembler stables, mais leur performance varie d’une année à l’autre selon la stratégie de l’assureur. Les unités, elles, dépendent directement des marchés et de la conjoncture économique : hausse des actions, évolution du crédit, dynamisme de l’immobilier ou performances des fonds indiciels.

Après frais, la réalité est différente. Les frais de gestion, les frais d’arbitrage, les frais sur versements et les coûts intégrés aux supports réduisent le montant final. Cet impact cumulatif est parfois sous-estimé par les épargnants, alors qu’il conditionne fortement les rendements. La gestion du contrat d'assurance vie doit donc toujours être lue à la lumière des prélèves appliqués.

Enfin, il est essentiel de rappeler que les risques de l'assurance vie font partie intégrante de l’investissement : aucun assureur ne peut garantir la meilleure assurance vie ni un rendement permanent. L’épargnant doit toujours garder en tête que la prudence est de mise et analyser comment ses choix, ses options supplémentaires ou la fiscalité de l'assurance vie peuvent influencer son projet, tout comme le moment où il décidera de sortir de l'assurance vie.

En définitive, l’assurance vie reste un outil de placement flexible, capable de s’adapter à de nombreux projets et à différents profils. Mais la clé réside toujours dans la compréhension des frais, l’analyse des supports disponibles et la mesure des risques. Prenez donc le temps de comparer les contrats, de diversifier vos versements et de réfléchir à votre horizon temporel.

Bon à savoir :

CORUM Life, le contrat d’assurance vie de CORUM L’Épargne, ne possède pas de frais de souscription et, pour les unités de compte, pas de frais de gestion. Les frais qui s’appliquent sont ceux des supports dans lesquels le contrat investit. Par exemple, si l’un des supports d’investissement du contrat est une SCPI, vous devez payer les frais liés à la souscription et à la gestion de la SCPI. Pour les fonds euro, les frais de gestion, s’élèvent à 0,6 %.