Comment investir
en assurance vie ?

1. Qu’est-ce qu’une assurance vie ?

L’assurance vie est depuis de nombreuses années le placement préféré des Français, loin devant le livret A, le plan d’épargne logement (PEL) ou le plan d’épargne en actions (PEA). Considérée comme un des piliers de la gestion de patrimoine, elle draine à elle seule près d’un tiers de l’épargne en France. Selon une étude réalisée par l’institut Ifop en septembre 2020, pour 48 % des Français l’assurance vie demeure une solution d’épargne attractive. Ce succès n’est évidemment pas le fruit du hasard ! 

L’assurance vie séduit car elle permet de répondre à de nombreux objectifs. Que votre ambition soit de vous constituer une épargne, de valoriser un capital, de réduire vos impôts, de préparer votre retraite ou d’optimiser votre succession, elle constitue un placement privilégié pour mener à bien vos différents projets de vie.

Un contrat d’assurance vie est une « enveloppe fiscale » dans laquelle vous versez de l’argent, à votre rythme, afin qu’il soit investi dans différents supports financiers. Votre investissement s’effectue en fonction de votre profil, de vos objectifs d’investissement et de vos besoins à long terme. L’épargne placée évolue dans le temps, en fonction de vos versements complémentaires et de la performance de votre placement. 

Accessible à tout moment, quelle que soit votre capacité d’épargne, la souplesse de l’assurance vie vous permet de choisir seul(e) ou de manière accompagnée la composition de votre contrat, en fonction de votre profil. Placement financier réputé pour sa flexibilité, vous épargnez à votre rythme et anticipez, en toute liberté, la transmission de votre capital. À noter que l’investissement dans un contrat d’assurance vie exige une certaine vigilance compte tenu des risques encourus, tels que la perte en capital et la fluctuation à la hausse comme à la baisse. 

L’assurance vie, qui attire tant, évolue pour suivre les attentes des nouveaux épargnants et les tendances de marché. Dans ce guide, nous vous présentons les particularités de l’assurance vie, ses modalités de fonctionnement. Nous vous indiquons également comment intégrer au mieux l’assurance vie dans votre stratégie d’investissement, en fonction de vos objectifs, votre horizon de placement et votre profil d’épargnant.

L'assurance vie est un placement long terme investi dans des fonds qui, selon leur nature, présentent des risques dont la perte en capital, des fluctuations à la hausse ou à la baisse liées à l’évolution des marchés financiers ou immobiliers, aucune garantie de performance ni de revenu.

A lire : Les pièces justificatives à fournir.

2. Qui peut souscrire une assurance vie ?

L’assurance vie est un placement financier ouvert à tous, qui peut être souscrit à tout moment, quel que soit votre âge (certains établissements décident généralement d'un âge limite au-delà duquel il n'est plus possible de souscrire). Il est toutefois recommandé de souscrire le plus tôt possible, afin de faire courir le délai de 8 ans au-delà duquel vos gains bénéficient de la fiscalité avantageuse de l’assurance vie, et d’effectuer des versements avant 70 ans pour bénéficier pleinement de l’avantage fiscal au moment de la transmission. Il est possible d’ouvrir un contrat seul(e), avec votre conjoint(e) en co-souscription (en fonction de votre régime matrimonial) ou pour le compte de vos enfants mineurs. 

Compte tenu de l’avantage fiscal, de nombreuses compagnies réservent l’accès à leurs contrats d’assurance vie aux résidents fiscaux français.

3 acteurs, 3 rôles :

  • Le souscripteur est la personne qui souscrit le contrat et qui procède au(x) versement(s). Il en est le titulaire.
  • L’assuré est la personne dont le décès entraine le versement du contrat aux bénéficiaires. En général, le souscripteur et l’assuré sont la même personne mais ce n’est pas obligatoire. 
  • Le bénéficiaire est la personne désignée par le souscripteur pour recevoir le capital constitué au décès de l’assuré. Plusieurs bénéficiaires peuvent être désignés dans un même contrat. 

> En savoir plus sur le sujet.

3. Quand investir et combien de temps ?

Il est recommandé de souscrire une assurance vie en fonction de votre profil d’épargnant. En ouvrant un contrat assez tôt, vous pourrez profiter de votre épargne et de l’évolution de vos placements pour financer un projet au moment voulu, et, selon la durée de détention, bénéficier des avantages fiscaux ouverts par l’assurance vie.

En effet, l’assurance vie est considéré comme un placement long terme. Il est de ce fait conseillé d’attendre minimum huit – dix ans avant d’effectuer un retrait sur votre contrat, et ce pour plusieurs raisons. L’avantage fiscal de l’assurance vie, applicable sur les plus-values lors des retraits, n’est effectif qu’à partir de huit ans de détention du contrat. Au-delà, un abattement fiscal ainsi qu’un taux d’imposition réduit sur les gains retirés vous sera proposé (possibilité d’opter pour le barème progressif). De plus, si vous disposez d’une ou plusieurs unités de compte dans votre contrat, il est recommandé de laisser votre épargne évoluer dans la durée, pour minimiser les risques de perte en capital en lissant les éventuelles fluctuations à la hausse comme à la baisse. 

Vous investissez dans un contrat d’assurance vie avec un apport correspondant à votre situation personnelle et financière, au moment de la souscription. Puis, vous avez la liberté de mettre en place des versements libres ou programmés qui vous permettront d’épargner de manière régulière tout en gardant la possibilité d’augmenter ou de réduire de moment ainsi que la périodicité.

A lire : Quand et combien de temps investir en assurance vie ?

4. Combien investir dans un contrat d’assurance vie ?

L’assurance vie est accessible quelle que soit votre capacité d’épargne, en tenant compte du risque de perte en capital. Le premier versement, réalisé au moment de la souscription, peut être proposé à partir de quelques dizaines d’euros selon les contrats. 

Contrairement à de nombreux placements, qui imposent des versements annuels et/ou un plafond, l’assurance vie ne prévoit ni l’un ni l’autre. Vous pouvez ainsi l’alimenter à votre convenance, sans restriction. Pour ce faire, la plupart des compagnies vous permettent d’effectuer des versements programmés ou d’opter pour des versements libres en fonction du rythme d’épargne que vous souhaitez instaurer.

A lire : Conseils pour souscrire en assurance vie.

5. Quels sont les avantages et inconvénients de l'assurance vie ?

En décidant d’investir dans une assurance vie en unités de compte, votre conseiller pourra vous proposer, en fonction de votre profil épargnant, la formule la plus adéquate ou vous orienter vers la gestion libre. Vous devrez alors choisir, sur la base de ces recommandations, les fonds sur lesquels votre épargne sera investie (par exemple des SCPI ou bien encore des fonds obligataires). Pour la plupart d’entre eux, la souscription peut également se faire en direct. Se pose alors la question des avantages et risques de souscrire à ces fonds au travers d’un contrat d’assurance vie.

L'assurance vie est un placement long terme qui, selon la nature des fonds investis, présente des risques dont la perte en capital, des fluctuations à la hausse ou à la baisse liées à l’évolution des marchés financiers ou immobiliers et aucune garantie de performance ni de revenu.

Ce placement vous permettra surtout de diversifier votre épargne et panacher votre contrat en sélectionnant des supports variés en fonction de leurs performances potentielles (même si rappelons-le, les performances passées ne peuvent laisser présager des performances futures), de l’horizon de placement et des risques qu’ils présentent.

Certains de ces fonds présentent un risque de liquidité qui se traduit par une incapacité de pouvoir vendre vos parts rapidement dans l’optique de récupérer votre capital dans des délais brefs (par exemple, pour les SCPI, le délai moyen de revente de parts peut s’étendre de quelques semaines à plusieurs mois, le temps de trouver un acheteur). Si vous optez pour des fonds peu liquides dans le cadre de l’assurance vie, c’est le régime de l’assurance vie qui prévaut. En effet, en cas de rachat, votre assureur doit libérer la part ou la totalité de votre épargne dans un délai maximum de 2 mois.

Enfin, un des aspects les plus réputés de l’assurance vie, est sa fiscalité avantageuse. En souscrivant à ces fonds via ce placement, vous pourrez bénéficier, au bout de huit ans, de certains avantages fiscaux sur les gains retirés ou en cas de transmission.

6. Quels sont les frais d’un contrat d’assurance vie ?
 

La souscription et la gestion d’un contrat d’assurance vie entrainent différents frais. Pour les contrats qui comportent des unités de compte, il y a dans la plupart des cas des frais associés aux contrat ainsi qu’aux fonds qui le composent. Ils sont indiqués dans les conditions générales de vente du contrat et présentés dans le relevé d’information trimestriel adressé par votre assureur. Il est important de savoir les évaluer pour apprécier la performance réelle de votre contrat.

  1. Frais de souscription ou sur versement : ils sont généralement prélevés lors de chaque versement, initial et complémentaire.
  2. Frais de gestion : ils sont prélevés chaque année et sont liés à la gestion du contrat et/ou des fonds. 
  3. Frais d’arbitrage : ils sont prélevés sur les sommes transférées d’un support à l’autre.
  4. Frais de sortie : ils sont plus rares mais peuvent être éventuellement prélevés pour des retraits anticipés.

A lire : Les canaux de souscription.

7. Quel type de gestion choisir ?

La souplesse de l’assurance vie vous permet également de choisir, lors de vos versements (initial et complémentaires), la manière dont vous allez investir votre argent, en fonction de vos attentes. Votre conseiller a un devoir d’accompagnement et de recommandation, basé sur votre profil d’épargnant, votre situation patrimoniale, votre projet et votre appétence au risque. Après avoir obtenu un conseil personnalisé, vous pouvez choisir d’épargner en gestion libre ou en gestion profilée. 

 

Gestion libre

En optant pour la gestion libre, vous sélectionnez les supports qui constitueront votre contrat et sur lesquels votre argent sera investi. Elle est souvent choisie par des épargnants aguerris, qui souhaitent diversifier leur contrat à leur convenance et qui mesurent l’équilibre risque/rendement.

 

Gestion profilée

En optant pour la gestion profilée, vous investissez dans une formule prédéfinie. Chaque formule, proposée par votre banque ou assureur, inclut des supports de différentes natures afin de diversifier les objectifs, les horizons de placement et les niveaux de risques. Elle est généralement choisie par des épargnants à la recherche d’un placement clé en main.

Choisir vos placements, suivre leurs évolutions, gérer les versements complémentaires et les arbitrages d’un support à l’autre au bon moment peut parfois demander du temps et certaines compétences en placements financiers. Si vous souhaitez déléguer la gestion de votre contrat pour tirer parti du dynamisme des marchés financiers, la gestion pilotée (aussi appelée la gestion sous mandat) est une solution d’accompagnement additionnelle et optionnelle qui pourrait vous correspondre. 
 

8. À partir de combien de temps l’épargne peut-elle être débloquée ?

Autre atout, l’épargne de votre contrat n’est pas bloquée. Vous pouvez demander à la récupérer à tout moment, en procédant à des retraits partiels ou à un retrait total qui entraine la fermeture de votre contrat. Cette opération est rendue possible car la liquidité des supports est assurée par la compagnie, y compris pour des fonds peu liquides comme les SCPI. Sous un délai légal de 2 mois maximum, votre assureur ou banquier doit vous restituer vos fonds.

💡 Le saviez-vous ?

Rappelons toutefois qu’il faut patienter huit ans pour bénéficier de la fiscalité avantageuse de l’assurance vie, et qu’un retrait total entraine la clôture de votre contrat et par conséquent la perte de l’antériorité fiscale. Dans la mesure du possible, il est donc recommandé de ne pas solder totalement votre contrat et d’échelonner vos retraits pour bénéficier annuellement de l’avantage fiscal sur les plus-values.

9. Qu’est-ce qu’une clause bénéficiaire

L’assurance vie n’est pas seulement une solution d’épargne, c’est aussi un outil de transmission. En effet, en cas de décès, l’épargne constituée reviendra (hors succession) aux personnes que vous aurez désignées dans la clause bénéficiaire de votre contrat. La liberté de rédaction de cette clause est totale. Vous pouvez désigner les bénéficiaires de votre choix : conjoint(e), partenaire de Pacs, enfants, petits-enfants, parent éloigné, ami sans lien de parenté, association, etc. 

Au moment de la souscription à votre contrat, vous pouvez choisir une clause type qui privilégiera votre conjoint(e), partenaire de Pacs ou vos enfants. Ou alors opter pour la clause libre qui requiert d’indiquer la quote-part du capital potentiellement acquis à distribuer entre les bénéficiaires désignés au moment du décès de l’assuré. La rédaction de la clause libre peut nécessiter d’être accompagné(e) d’un avocat ou d’un notaire.

Dans le cas où aucune clause n’aurait été rédigée, c’est celle par défaut qui s’applique au décès de l’assuré. Le capital est alors reversé au conjoint(e) ou aux héritiers.

Il vous sera possible de modifier la clause à tout moment, par courrier auprès de votre assureur. En revanche, en cas d’acceptation de la part du bénéficiaire, par avenant au contrat, cette désignation devient irrévocable.

 

Zoom sur la clause bénéficiaire en cas de co-souscription 

Selon votre régime matrimonial, vous pouvez opter pour le dénouement du contrat au premier ou au second décès :

  • Conjoints mariés sous le régime de la communauté réduite aux acquêts : au décès du premier conjoint, le contrat prend fin (il est dénoué) et l’épargne du contrat d’assurance vie est reversée au(x) bénéficiaire(s). Généralement, les deux époux se désignent mutuellement bénéficiaires du contrat. 
  • Conjoints mariés sous le régime de la communauté universelle : au décès du premier conjoint, le conjoint survivant devient seul titulaire du contrat. À son décès, le contrat d’assurance vie est dénoué et l’épargne est reversée au(x) bénéficiaire(s).

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