SCPI : Les frais d’acquisitions immobilières
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En bref
- Les frais d’acquisitions immobilières sont payés par la SCPI lors de l’achat d’immeubles.
- Ils couvrent les frais de notaire, les droits d’enregistrement, les commissions et autres dépenses techniques ou juridiques.
- Toutes les SCPI n’appliquent pas de commissions d’acquisitions.
- Ces frais sont parfois inclus indirectement dans le prix de souscription payé par l’investisseur.
- Ils réduisent temporairement le capital réellement investi dans la SCPI, et donc le rendement à court terme.
- Sur le long terme, ils s’amortissent grâce aux loyers perçus et à la valorisation des actifs.
- Il est important de comparer les SCPI dans leur ensemble, en tenant compte de tous les frais (frais d’entrée, de gestion, de sortie…), mais aussi de sa stratégie.
Investir dans une SCPI, c’est choisir un placement immobilier collectif, piloté par une société de gestion qui sélectionne et administre des immeubles pour le compte d’investisseurs. Mais derrière chaque acquisition d’immeubles se cache un ensemble de frais incontournables. Parmi eux, les frais d’acquisitions immobilières.
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2. Qu’est-ce que les frais d’acquisitions immobilières ?
Lorsque la société de gestion d’une SCPI procède à l’achat d’un immeuble, elle engage un certain nombre de dépenses indispensables à la réalisation de cette opération. Ces frais, appelés frais d'acquisitions immobilières, concernent tout ce qui entoure la mise en place de l’investissement immobilier, en amont de la perception des premiers loyers par les investisseurs.
Les frais d’acquisition englobent différents éléments. On y retrouve les frais de notaire, qui incluent les droits d’enregistrement dus à l’État lors de l’achat d’un bien immobilier. Ils intègrent aussi les commissions versées aux intermédiaires : agents immobiliers, experts, conseils juridiques ou techniques mobilisés pour la sélection, l’évaluation et la négociation des actifs.
En plus de ces dépenses liées à l’achat, la SCPI peut également supporter certains coûts annexes, comme les diagnostics, les études techniques ou encore les honoraires de structuration du dossier. L’ensemble de ces frais est indispensable pour assurer un pilotage rigoureux et sécurisé du patrimoine acquis.
Les frais d’acquisitions immobilières ne doivent pas être confondus avec les frais d'entrée, également appelés frais de souscription, qui sont payés par l’épargnant lors de l’achat de parts de SCPI. Ces derniers peuvent en partie couvrir les frais d’acquisitions immobilières, mais concernent aussi d’autres postes, comme la commercialisation ou les frais de constitution de la SCPI.
Ces frais sont similaires à ceux rencontrés dans l’immobilier en direct. En effet, un particulier qui achète un logement règle également des frais de notaire, parfois des commissions d’agence, ainsi que des coûts liés aux travaux ou à l’assurance. Dans le cadre d’un investissement via une SCPI, ces frais sont mutualisés entre tous les porteurs de parts et intégrés dans le prix d’acquisition des immeubles par la société.
Bien qu’ils puissent sembler techniques, ces frais sont une réalité du marché immobilier. Ils participent au bon fonctionnement de l’investissement et à la sécurisation du patrimoine. Ils permettent également à la société de gestion de s’assurer que les immeubles acquis respectent bien certains critères de qualité.
3. Pourquoi ces frais sont-ils prélevés ?
Dans le cadre d’un placement en SCPI, les frais d’acquisitions immobilières jouent un rôle central dans le bon déroulement des opérations d’achat de biens immobiliers. Lorsqu’une société de gestion décide d’investir dans un immeuble, elle doit engager un certain nombre de démarches, qui entraînent inévitablement des frais. Ces coûts ne sont pas liés à la souscription de parts par les investisseurs, mais bien à l’acquisition des actifs eux-mêmes.
Avant toute chose, il est important de comprendre que la société de gestion agit pour le compte de l’ensemble des porteurs de parts de SCPI. Autrement dit, elle prend en charge l’analyse des opportunités sur le marché immobilier, la sélection des immeubles, la négociation des prix d’achat et la vérification juridique et technique des biens. Or, ce pilotage complet du processus nécessite de mobiliser des compétences spécifiques : avocats, experts immobiliers, ingénieurs, notaires ou encore agents spécialisés. En toute logique, ces professionnels sont rémunérés par des commissions, elles-mêmes incluses dans les frais d’acquisition.
Les frais d’acquisition permettent donc de couvrir tous les postes nécessaires à la réalisation de l’investissement immobilier, y compris les droits de mutation, les frais de notaire, les études préalables et parfois les premiers travaux d’aménagement. Ce sont des frais importants, car ils garantissent la sécurité et la qualité du placement à long terme.
Il faut noter que ces frais sont très proches de ceux que supporterait un particulier lors de l’achat d’un bien immobilier en direct. Il paierait lui aussi des frais de notaire, des honoraires d’agence, des taxes, et parfois même des frais liés à l’assurance ou à la réalisation des diagnostics. Dans une SCPI, ces frais sont mutualisés entre les investisseurs, et absorbés au sein d’un processus structuré de gestion des actifs.
Ainsi, ces frais ne sont pas des coûts cachés, mais une composante normale du fonctionnement d’un véhicule d’investissement immobilier. Leur montant est donc étroitement lié à la stratégie de la SCPI, à la nature des immeubles ciblés, et à la qualité globale du patrimoine construit au fil du temps.
4. À quel moment les frais sont-ils supportés ?
Dans le cadre du fonctionnement d’une SCPI, les frais liés à l’acquisition des immeubles sont engagés directement par la société de gestion, au moment même de l’achat du bien immobilier. Ces frais, bien qu’invisibles pour l’épargnant au quotidien, ont un impact concret sur la vie du placement et sur la structuration du patrimoine de la SCPI.
Lorsqu’une société procède à l’achat d’immeubles, elle règle immédiatement l’ensemble des frais nécessaires à cette opération. Frais de notaire, droits d’enregistrement, commissions versées aux intermédiaires, éventuels travaux … Tous ces frais sont intégrés dans le prix d’acquisition, c’est-à-dire dans le montant global que la SCPI affecte à l’achat de l’immeuble.
Pour l’investisseur, en général, ces frais ne sont pas facturés séparément, mais inclus indirectement dans le prix de souscription des parts dans la plupart des SCPI. En effet, il est important de souligner que toutes les SCPI n’appliquent pas systématiquement des frais d’acquisition immobilière : ce choix dépend du modèle économique propre à chaque société de gestion. Par exemple, certaines SCPI, comme les SCPI CORUM, ont fait le choix de ne pas prélever de frais d’acquisition lors de chaque achat d’immeubles, ce qui constitue une différence notable par rapport à d’autres acteurs du marché. Cette distinction est essentielle à prendre en compte lors de l’analyse d’une SCPI.
Quand vous achetez des parts de SCPI, une partie de votre argent sert à couvrir les frais liés à l’achat des biens. Dans certains cas, ces frais d’acquisition ne sont pas directement prélevés à chaque opération immobilière : ils sont alors pris en charge, au moins en partie, par les frais d’entrée à la SCPI, qui sont mutualisés entre l’ensemble des épargnants. Cela permet à la société de gestion de disposer des fonds nécessaires pour investir dès qu’elle a collecté de l’argent.
Concrètement, cela signifie qu’au début, une partie de votre investissement ne rapporte pas tout de suite des loyers, car elle sert à financer ces frais via le mécanisme des frais d’entrée. Seule la somme restante commence à générer des revenus pour vous.
Il existe deux grands types de SCPI : les « à capital variable », qui investissent progressivement au fur et à mesure que de nouveaux investisseurs souscrivent, et les « à capital fixe », qui placent tout leur capital d’un seul coup, ce qui implique des frais immédiats et concentrés. Dans les deux cas, la mutualisation des frais via l’entrée en SCPI garantit que chaque épargnant participe équitablement au financement du portefeuille d’immeubles.
Même si ces frais sont parfois moins visibles que d’autres, ils sont essentiels pour constituer et gérer le patrimoine immobilier de la SCPI, et sont répartis collectivement entre tous les porteurs de parts grâce aux frais d’entrée.
5. L’impact sur la performance et le rendement
Les frais d’acquisition immobilière ont un effet direct sur la rentabilité du placement en SCPI.
Lorsqu’une SCPI utilise les sommes issues de la souscription pour acheter des immeubles, une partie de ce capital est utilisée pour payer les frais liés à l’acquisition. Cela signifie que seul un pourcentage du montant investi sert immédiatement à produire des loyers. Le reste est absorbé par des frais financiers tels que les frais de notaire, les commissions d’agence, les droits d’enregistrement ou encore les études juridiques et techniques nécessaires à la bonne réalisation de l’achat. Comme déjà dit dans ce guide, ce mécanisme est identique à celui d’un achat en direct sur le marché immobilier.
À court terme, cela peut avoir pour effet de limiter le rendement immédiat des parts. Toutefois, sur un horizon de détention plus long, généralement de plusieurs années, ces frais s’amortissent progressivement. Les revenus générés par les actifs immobiliers, combinés à la gestion active du patrimoine par la société de gestion, permettent souvent de compenser ces coûts.
De plus, il faut également prendre en compte la valorisation potentielle du parc immobilier. Si les immeubles détenus par la SCPI prennent de la valeur sur le long terme, cela peut contribuer à renforcer le rendement global du placement, notamment lors de la cession d’un actif ou de la revente de parts. Toutefois, cette valorisation n’est ni garantie ni systématique, car elle dépend du contexte économique, de l’état du marché, des travaux réalisés et de la qualité du pilotage du portefeuille.
En parallèle, il faut aussi savoir que d’autres postes de frais peuvent peser sur la performance de la SCPI. Par exemple, les frais de gestion, prélevés régulièrement sur les loyers ou sur la valeur du patrimoine, ont aussi un impact sur le taux de rendement net pour l’épargnant. Il est donc essentiel de bien comprendre l’ensemble des coûts supportés par la société : frais d’entrée, frais d’acquisition, éventuels frais de sortie… Tout cela dans le but d’évaluer avec le plus de justesse possible le potentiel de performance d’un tel placement.
6. Conseils pratiques pour l’épargnant
Comprendre les frais liés à l’acquisition d’actifs immobiliers est essentiel pour tout investisseur qui souhaite intégrer une SCPI dans son portefeuille. Pour éviter les mauvaises surprises et optimiser le rendement de son placement, il est important de prendre le temps de s’informer, de comparer et de bien analyser le fonctionnement de chaque société de gestion. En effet, tous les acteurs du marché ne se valent pas.
Avant toute souscription de parts, nous vous invitons à consulter attentivement les documents d’information officiels mis à disposition par la SCPI : le document d’information clé (DIC), le bulletin trimestriel, la note d’information visée par l’AMF, et le rapport annuel. Ces supports détaillent les différents frais supportés par la société.
Si les frais sont importants, en revanche, il est recommandé de ne pas se focaliser uniquement sur un seul indicateur. Le taux de rendement affiché, lui non plus, ne doit pas être votre seule préoccupation. Une SCPI avec des frais plus élevés peut offrir un pilotage plus dynamique, une stratégie plus robuste, ou un patrimoine immobilier de meilleure qualité. L’évaluation du placement doit donc porter sur l’ensemble du dossier : la politique d’investissement, la répartition sectorielle et géographique des immeubles, le niveau des commissions, la stratégie de gestion des actifs….
Comparer plusieurs SCPI et sociétés de gestion permet également de mieux cerner les différences de structure de frais. Certaines SCPI peuvent afficher des frais d'entrée réduits ou inexistants, mais avec des frais de gestion ou des frais de retrait plus élevés. D’autres privilégient une tarification classique, où les frais sont concentrés au moment de la souscription, pour limiter les coûts en cours de vie du placement. Dans tous les cas, il faut analyser la cohérence entre le niveau des frais et la performance attendue.
De même, souvenez-vous que l’horizon de détention est un autre élément clé. Les frais d’acquisition sont des frais importants qui ne sont amortis qu’au fil du temps, grâce aux loyers perçus et à la valorisation progressive du patrimoine immobilier. Il est donc conseillé de conserver ses parts sur une durée minimale de 8 à 10 ans pour que l’effet des frais soit dilué sur l’ensemble de la période.
Enfin, le recours à un professionnel peut s’avérer utile pour mieux comprendre la stratégie de la SCPI, son niveau de frais, et la place qu’elle peut occuper dans un portefeuille diversifié. Un tel accompagnement peut aider à faire des choix adaptés à son profil d’investisseur, à ses objectifs de revenus et à son appétence au risque.
