Taux en hausse, taux en baisse : quel impact sur vos placements ?

Depuis deux ans, la politique monétaire est au cœur de l’actualité économique. La Banque centrale européenne (BCE) et la Réserve fédérale américaine (Fed) jonglent entre hausse et baisse des taux pour tenter de stabiliser l’inflation sans casser la croissance. Mais pour un épargnant, la vraie question est simple : qu’est-ce que ces mouvements de taux changent pour vos placements ?

Taux en baisse : un environnement plus favorable aux investisseurs

Quand les taux baissent, l’argent devient « moins cher ». Les ménages et les entreprises peuvent emprunter plus facilement, ce qui stimule l’activité économique. Pour les épargnants, cela se traduit de plusieurs façons.

Immobilier et SCPI  

Quand les taux d’intérêt baissent, les prêts immobiliers coûtent moins cher. Ainsi, plus de personnes peuvent acheter un logement ou investir dans la pierre, car leur crédit leur revient moins cher chaque mois. Cela fait remonter la demande et les prix de l’immobilier.

Les SCPI, qui achètent également des immeubles, peuvent aussi en profiter. En effet, cela peut leur permettre d’acquérir de nouveaux immeubles à crédit à des conditions avantageuses. Pour autant, les SCPI qui recourent à l’achat d’immeubles à crédit ne constituent pas la majorité du marché. Cette stratégie d’acquisition par emprunt reste relativement marginale au sein des acteurs du secteur, la plupart privilégiant généralement des achats financés par leurs propres fonds.

De plus, dans ce contexte, la demande pour l’immobilier augmente car plus de personnes souhaitent acheter, ce qui fait monter les prix. Ainsi, les SCPI peuvent non seulement acheter plus facilement, mais aussi vendre leurs biens à un prix plus élevé, profitant de la hausse du marché.

Côté investisseurs, quand les taux sont bas, beaucoup de personnes peuvent être plus tentées d’investir dans les SCPI à crédit, car cela devient plus abordable financièrement du fait des taux bas. Cela peut créer plus de demandes. Les SCPI peuvent ainsi avoir plus de liquidités pour investir, ce qui peut accélérer les achats d’immeubles.

Malgré tout, il est important de préciser que l’achat à crédit n’est pas le mode de fonctionnement le plus répandu pour acquérir des parts de SCPI. La majorité des investisseurs choisissent généralement d’utiliser leur épargne disponible plutôt que de recourir à l’emprunt pour ce type de placement. Cette pratique reste plus marginale et dépend fortement du contexte financier de chacun.

Actions

Lorsque les taux sont bas, les entreprises peuvent emprunter à moindre coût pour financer leur développement (lancement de nouveaux produits, recrutements, etc.). Cette facilité d’accès au crédit renforce la confiance des investisseurs dans la capacité de l’entreprise à croître, ce qui envoie des signaux positifs sur les marchés financiers. En conséquence, la spéculation sur l’action s’intensifie et la valeur boursière tend à progresser. Autrement dit : la Bourse a tendance à monter.  

Obligations  

Par contre, si les taux sont bas, les nouvelles obligations (c’est-à-dire les prêts que font les investisseurs aux entreprises ou aux États) rapportent peu. C’est comme si vous prêtiez de l’argent à un ami, mais qu’il vous rendait très peu d’intérêts. Les gestionnaires de fonds obligataires essayent alors de chercher les obligations qui rapportent le plus, même si elles sont plus rares, pour garder un rendement intéressant.

Taux en hausse : un climat plus exigeant

Quand les banques centrales remontent leurs taux, l’argent devient plus cher, et cela change la donne pour les placements.

Immobilier et SCPI

Quand les taux montent, les crédits immobiliers coûtent plus cher. Par exemple, si vous voulez acheter un appartement, votre mensualité sera plus élevée. Pourquoi ? Parce que le taux d’intérêt appliqué à votre emprunt augmente : la banque vous demande donc de payer plus d’intérêts chaque mois, ce qui fait grimper le montant total à rembourser.

De fait, moins de personnes achètent. Résultat : la demande baisse et les prix de l’immobilier peuvent stagner ou baisser. Cette baisse des prix a tendance à être plus rapide sur le marché professionnel (bureaux, commerces, etc.) que sur le marché entre particuliers, car les investisseurs institutionnels ajustent plus vite leurs prix face aux nouvelles conditions de financement et à la baisse de la demande. C’est dans ce contexte que l’on observe parfois une diminution du prix des parts de SCPI, reflétant la correction du marché sous-jacent.

En revanche ceux qui ont de l’argent disponible ou qui peuvent investir facilement profitent alors de prix plus bas. Seul prérequis : il faut avoir des fonds à disposition, car dans une période où il est plus difficile d’emprunter, seuls les investisseurs les mieux préparés peuvent saisir ces bonnes affaires.

Actions  

Quand les taux sont hauts, des placements sans risque (comme les livrets ou les obligations) deviennent plus intéressants. Dès lors, au lieu d’acheter des actions en Bourse, certains préfèrent placer leur argent sur des produits sécurisés qui rapportent plus qu’avant. Cela peut faire baisser les marchés boursiers. De plus, les entreprises qui ont beaucoup de dettes paient plus d’intérêts, ce qui pèse sur leurs résultats.  

Obligations

Quand les taux montent, la valeur des anciennes obligations (achetées quand les taux étaient plus bas) diminue. Par exemple, si vous avez acheté une obligation à 2 % et que maintenant il y en a à 4 %, la vôtre intéressera moins de monde. Mais bonne nouvelle : les nouvelles obligations rapportent plus. Cela donne l’occasion aux fonds obligataires comme ceux de CORUM L’Épargne d’acheter de nouveaux titres qui paieront davantage d’intérêts.

L’importance de la diversification

Ce va-et-vient entre taux hauts et taux bas montre bien qu’aucun placement n’est « toujours gagnant ». Chacun réagit différemment, selon la conjoncture. C’est pourquoi la diversification est essentielle : répartir son épargne entre plusieurs types de placements — immobilier, obligations, actions — permet de répartir les risques et de profiter de cycles économiques différents.

Telle est la philosophie de CORUM L’Épargne : proposer une gamme complète de solutions pour tirer le meilleur parti de chacun d’eux selon le contexte.  

Pour faire simple, les taux d’intérêt sont un peu la météo de l’économie. Pour l’épargnant, comprendre ces mécanismes est un atout précieux. Et grâce à la diversité des solutions proposées par CORUM L’Épargne, il est possible de s’adapter aux différents cycles économiques.

Par 

Faustine RIOT