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Glossaire de l'investissement

 

Les produits commercialisés par CORUM L'Épargne sont des investissements long terme qui n’offrent aucune garantie de rendement ou de performance et présentent un risque de perte en capital et de liquidité. Les revenus ne sont pas garantis et dépendent de l’évolution du marché immobilier et financier et du cours des devises. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.

 

 

SCPI

SCPI : les associés

Temps de lecture: 8 minutes

En bref :

Vous souhaitez comprendre le rôle des associés dans une SCPI ? Voici l’essentiel à retenir :

  • Une SCPI est une société qui détient des immeubles et en partage les revenus potentiels entre ses associés.
  • Chaque épargnant détient des parts : il reçoit des revenus potentiels mais supporte aussi les risques du marché immobilier.
  • Les décisions sont prises par la société de gestion, sous le contrôle de l’AMF et du conseil de surveillance.
  • Les revenus ne sont pas garantis et la valeur du capital peut varier.
  • La cession des parts peut prendre du temps : ce placement s’envisage sur plusieurs années (8 à 10 ans minimum).

Investir dans une Société Civile de Placement Immobilier (SCPI) séduit des épargnants en quête de diversification patrimoniale et de revenus potentiels issus de l’immobilier, sans avoir à en supporter les contraintes de gestion directe. Avant de se lancer et d’investir, il est néanmoins essentiel de comprendre le rôle déterminant des associés, comptant parmi les principaux acteurs des SCPI.

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2. En deux mots : qu’est-ce qu’un associé de SCPI ?

Être associé d’une SCPI signifie détenir des parts d’une société qui réalise un investissement collectif en immobilier et perçoit des loyers, puis en redistribue des revenus (non garantis) aux épargnants, au prorata des parts qu’ils détiennent. La société acquiert et gère des actifs immobiliers (immeubles de bureaux, commerces, logements ou autres immobiliers), en contrepartie de frais.

Concrètement, l’investisseur confie la gestion à une équipe dédiée au sein d’une société de gestion agréée, qui pilote l’allocation des actifs, le suivi des comptes, la sélection des immeubles, les travaux éventuels, ainsi que la relation avec les locataires et les intervenants financiers. Les résultats ne sont pas garantis : le capital et les revenus peuvent varier selon le marché, les taux, l’occupation, les cours immobiliers, les frais et la qualité de la gestion. Ce placement s’inscrit dans le patrimoine sur une durée généralement longue, avec des risques spécifiques liés à la valorisation, à la liquidité et à la fiscalité.

Le cadre réglementaire organise la protection de l’épargnant : les sociétés sont supervisées par l’AMF et, au niveau européen, par le dispositif AIFM. Les décisions de supervision relèvent quant à elles des autorités de régulation.

Enfin, l’associé dispose de droits : percevoir des revenus potentiels, être informé régulièrement (bulletin, rapport), participer à l’assemblée selon les statuts, recevoir des informations sur le prix des parts, la politique de liquidité de la SCPI et le fonctionnement du marché secondaire.

3. Devenir associé : par quels canaux ?

La souscription au primaire

Lorsqu’un investisseur souhaite devenir associé d’une SCPI, il peut participer à une souscription dite « au primaire ». Dans ce cas, la société émet de nouvelles parts lors d’une augmentation de capital. Le prix des parts est fixé par la société de gestion, en fonction de la valeur du patrimoine immobilier détenu, des comptes et des perspectives du marché. Les fonds collectés servent à financer l’acquisition de nouveaux immeubles ou à réaliser des travaux sur le parc existant. L’épargnant verse un montant en euros correspondant au nombre de parts qu’il souscrit. Après une certaine durée, ses parts entrent en jouissance, ce qui ouvre le droit à percevoir une part des revenus potentiels. Cette opération s’accompagne de frais de souscription et de gestion, détaillés dans les documents d’information fournis.

Le marché secondaire

Il est aussi possible d’acquérir ou de céder des parts sur le marché secondaire. Ce marché concerne les échanges entre associés existants et nouveaux investisseurs. Dans le cas d’une SCPI à capital fixe, la cession de parts se fait entre particuliers, parfois avec l’aide de la société de gestion, mais sans garantie de délai ni de prix. Pour une SCPI à capital variable, l’investisseur peut déposer une demande de retrait auprès de la société, exécutée selon les ordres reçus et la liquidité disponible.

L’assurance vie ou le plan d’épargne retraite

Certaines SCPI peuvent être intégrées dans une enveloppe d’assurance vie, ou dans un plan d’épargne retraite, sous forme d’unités de compte immobilières. Dans ce cadre, l’épargnant ne détient pas directement les parts de la société, mais des supports liés à leur valeur. La liquidité est alors gérée par l’assureur, selon les règles de rachat ou d’arbitrage propres au contrat. Les revenus distribués viennent s’ajouter à la valorisation du contrat, et le traitement fiscal dépend du cadre de l’assurance vie ou du plan.

Le démembrement de propriété

Une autre modalité de souscription consiste à acquérir des parts en démembrement de propriété. Cette technique sépare la nue-propriété et l’usufruit des parts de la SCPI. Le nu-propriétaire investit un capital réduit, sans percevoir les revenus pendant une durée définie, tandis que l’usufruitier reçoit les loyers et les revenus financiers mais ne détient pas la pleine propriété. Ce mécanisme peut répondre à des objectifs patrimoniaux ou fiscaux spécifiques.

4. Les droits des associés : information, vote, revenus

L’information des associés

Chaque associé d’une SCPI bénéficie d’un droit permanent à l’information sur la société, sa gestion et ses résultats.

Dès la souscription, l’épargnant reçoit un document d’information clé présentant les caractéristiques du placement, les risques, la durée recommandée de détention et les commissions éventuelles. Au fil du temps, la société diffuse aussi un bulletin périodique, un rapport annuel et des comptes détaillés sur le patrimoine immobilier détenu. Ces documents permettent de suivre les revenus générés, les acquisitions ou cessions d’immeubles, les travaux réalisés, les taux d’occupation, le montant du capital souscrit et la valorisation des parts.

Les associés doivent aussi pouvoir consulter les statuts de la société, la politique de valorisation, les modalités de retrait ou de cession sur le marché secondaire, ainsi que les règles de calcul du prix des parts.

La gouvernance et le droit de vote

Les associés participent à la gouvernance de la SCPI à travers l’assemblée générale. Chaque part donne droit à un vote, permettant d’approuver les comptes, de nommer les commissaires aux comptes ou de se prononcer sur certaines décisions de gestion. Un conseil de surveillance peut être constitué pour contrôler la gestion et veiller à la bonne application des décisions votées.

Les épargnants ont ainsi un droit d’expression et de contrôle dans la vie de la société, même s’ils ne participent pas directement à la sélection des actifs. Ce fonctionnement collectif distingue la SCPI d’un investissement immobilier en direct, où l’investisseur assume seul la gestion des biens et des locataires.

Les revenus distribués

Les revenus perçus par les associés proviennent principalement des loyers encaissés auprès des locataires des immeubles détenus par la SCPI. Ces revenus sont versés de manière périodique, souvent mensuelle ou trimestrielle, après déduction des frais de gestion, des provisions pour travaux et des charges financières. Ils peuvent inclure une petite part de revenus financiers issus de placements de trésorerie, ou être issus de plus-values de cession d’immeubles.

Ces revenus ne sont pas garantis et peuvent varier selon les conditions du marché immobilier, les besoins de financement des travaux ou les décisions d’arbitrage. Sur le plan fiscal, ils sont généralement considérés comme des revenus fonciers et s’ajoutent aux autres revenus du patrimoine. En cas de détention dans une assurance vie ou un plan d’épargne retraite, la fiscalité dépend du cadre du contrat.

5. Obligations et frais courants pour l’associé

Les frais et commissions liés à la gestion

Lorsqu’un investisseur devient associé d’une SCPI, il doit comprendre que ce placement immobilier collectif génère différents frais, qui rémunèrent la gestion et le fonctionnement de la société. La société de gestion perçoit notamment une commission de souscription, prélevée au moment de l’achat des parts, ainsi qu’une commission de gestion annuelle.

Tous ces coûts sont présentés dans les documents réglementaires validés par l’AMF et détaillés dans le document d’information clé, les statuts et le rapport annuel. Ils influencent la rentabilité nette du placement et doivent être pris en compte par chaque épargnant avant toute souscription.

Les obligations d’identification et de conformité

Comme toute société agréée, la SCPI est soumise à des obligations de connaissance client (KYC) et de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LAB-FT). L’associé doit donc fournir des informations précises sur son identité, sa situation patrimoniale, son profil d’investisseur et l’origine des fonds utilisés pour la souscription.

Les délais et conditions de détention

Une fois la souscription réalisée, les parts n’ouvrent pas immédiatement droit aux revenus. Il existe souvent un délai entre la souscription et la date de jouissance, durant lequel la société investit les capitaux collectés dans de nouveaux actifs immobiliers. Ce délai varie selon les SCPI.

De même, la cession de parts sur le marché secondaire ou la demande de retrait dans une SCPI à capital variable n’interviennent pas automatiquement. La durée nécessaire dépend du nombre d’ordres en attente, de la liquidité du marché et des règles propres à la société.

6. Les risques que tout associé doit intégrer

Les principaux risques pour les associés de SCPI sont :

  • La perte en capital : la valeur des parts peut baisser selon le marché immobilier, les taux d’intérêt, les loyers ou les travaux réalisés.
  • Le risque de liquidité : les parts ne sont pas cotées ; la revente peut prendre du temps et le prix n’est pas garanti sur le marché secondaire.
  • Le risque de taux et de valorisation : une hausse des taux peut peser sur la valeur des immeubles et sur le capital investi.
  • Le risque locatif : les revenus dépendent des locataires, de leur solvabilité et du taux d’occupation des immeubles.
  • Le risque fiscal : la fiscalité des revenus et des plus-values varie selon la situation de l’investisseur et peut évoluer.
  • Le risque de gestion : la performance dépend de la qualité de la société de gestion, des décisions d’arbitrage et du suivi des comptes.

Devenir associé d’une SCPI, c’est participer à une aventure collective au cœur de l’immobilier, en partageant à la fois des revenus potentiels et des risques liés à la gestion d’un patrimoine réel. Ce placement s’adresse aux épargnants prêts à investir sur la durée.

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